Les Élues des Dieux _ Tome 2 _ Les Guerriers Divins d'Asgard

Chapitre 7 _ Rencontres inattendues

Marchant dans un des longs couloirs du palais, Ofelia avait croisé ses bras dans son dos, et restait songeuse. Quelques jours avaient tranquillement passé, et toujours rien. Elle n'était pas plus avancée. Néanmoins, elle avait pu en apprendre bien plus au sujet d'Hilda et de sa garde rapprochée. La prêtresse avait le plus grand rôle, priant chaque jour Odin. Elle était, en somme, la souveraine de cette contrée, veillant au bonheur de chacun. Ce qu'il fallait savoir était qu'elle avait une petite sœur. Elle s'appelait Freya, et n'était autre que cette jeune femme blonde aux allures angéliques qu'elle avait rencontrées en même temps que tout le monde. Parmi les hommes qui leur avaient juré fidélité, il y avait Siegfried. Il était plutôt gentil avec elle, lui posant beaucoup de question sur sa personne. Néanmoins, il passait une grande partie de son temps à suivre Hilda, pour veiller au mieux sur elle. Ofelia le voyait comme quelqu'un de fort, de digne. Celui qui lui ressemblait autant était son frère aîné, Sigmund. Très impulsif, il s'était d'abord montré méfiant à son égard, mais finalement ils s'appréciaient tous les deux. Quand à celui qui avait le teint plus bronzé, il s'appelait Hagen. Il était très proche de Freya, et malgré les nombreuses tentatives de l'espagnole, il se refusait à l'approcher. A propos de Syd et d'Albérich, ils ne résidaient bien sûr pas au château, mais y venaient régulièrement, pour la protection de la prêtresse. Tous devaient certainement être des hommes capables d'utiliser leur aura, du moins Ofelia le supposait.

S'arrêtant un instant pour observer le paysage à travers l'une des fenêtres, son attention fut accaparée par la prêtresse s'avançant vers elle, le sourire aux lèvres.

- Ofelia, je suis contente de te trouver ici.

- Vous vouliez me voir, Princesse Hilda ?

Elle était accompagnée de Siegfried, comme d'habitude. Ses longs cheveux argentés relâchés tombaient sur sa longue robe bleutée, lui donnant un aspect encore plus élégant.

- Aimerais-tu m'accompagner pour une balade à cheval ?

- Oh, euh... J'aimerais beaucoup, sincèrement. Mais... Je ne sais pas si c'est une bonne idée.

Hilda parut surprise d'entendre cela, et s'inquiéta aussitôt de l'état de sa jeune invitée.

- Es-tu souffrante ? Nous avons un médecin, à la cour, il pourrait s'occuper de toi...

- Non, non ! Ne vous inquiétez pas ! C'est juste compliqué.

Elle avait honte de révéler que, maintenant, elle avait un peu peur de monter à cheval. Une ombre surgit alors derrière elle, la raidissant sur place. N'osant se retourner, elle préféra faire la brave, continuant de faire face à Hilda avec un sourire gêné. Finalement, elle se pencha légèrement et chuchota :

- Il y a quelqu'un derrière moi, c'est ça ?

Siegfried et Hilda acquiescèrent ensemble, le premier affichant une expression suspicieuse, la seconde un large sourire. Une main vint alors taper contre le dos de la jeune espagnole, qui manqua de tomber sous la force du coup.

- Albérich, tu ne peux pas la laisser tranquille ? demanda Siegfried avec un air presque mauvais

- Hein, quoi, c'est Albérich ? s'étonna la concernée

Ofelia se tourna vivement, pour effectivement découvrir Albérich, tout sourire derrière elle. Elle commençait à en avoir assez de ses visites régulières... N'était-il pas supposé n'être là qu'une fois de temps en temps ? Sans lui poser la question directement, elle préféra l'ignorer, pivotant vers la prêtresse.

- Princesse Hilda, j'ai réfléchi, et j'accepte finalement votre proposition avec joie.

Se rendant compte de ce qu'elle avait dit, ses joues pâlirent. Elle avait tellement voulu un autre sujet, pour montrer à Albérich qu'elle s'en fichait de lui et de ses moqueries, qu'elle avait dit cela au hasard. Mais avec l'expression de bonheur qui se lisait sur le visage de la prêtresse, elle ne pouvait plus reculer.