Chapitre 18 _ Paix menacée

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Le lendemain, lorsque Sophia se réveilla, elle se surprise à observer à nouveau sa nouvelle chambre. Lorsqu'Argol les avait guidées, la veille, elle ne s'était pas vraiment attardée sur les détails. La petite pièce était plutôt carrée, et le lit bien plus confortable. En face, il y avait une commande en bois, avec au dessus, accroché aux murs de marbres, un long miroir. Elle s'était permise d'inspecter le contenu du meuble, et avait eu le bonheur de trouver des vêtements à sa taille. Il y avait également un bureau, avec à disposition des feuilles et des stylos, ce qui l'enchantait. A côté, une petite bibliothèque avait été placée, avec quelques livres inédits. C'était comme si cette chambre avait été faite sur mesure pour elle, et elle n'allait certes pas s'en plaindre.

Elle posa ses pieds nus sur le sol, de la même matière que les murs, et frissonna en sentant le froid l'envahir. Elle sorti ensuite, et se retrouva directement dans le salon. Cette fois-ci, les pièces étaient séparés par des arches, à l'exception des deux chambres et de la salle d'eau qui elles étaient protégées par des portes en vieux bois. La cuisine était plus complète, mais elle déplorait toujours le manque de frigidaire et le peu d'électricité. Malgré tout, elle s'était adapté à cette vie hors norme, et se surprenait parfois à l'apprécier.

Comme il y avait de quoi faire dans la cuisine, elle prépara un petit déjeuné simple, du lait chocolaté avec du pain aux céréales, un luxe certain qu'elle s'était déjà permise d'acheter au marché de Rodorio. Elle entendit Ofelia se lever et aller tout de suite à la salle d'eau. Puis, elle commença à manger, et fut rejointe par son amie, propre et habillée d'une longue robe blanche immaculée semblable à celle de la déesse, quoiqu'elle était moins ample. Un plastron doré aux beaux ornements lui serrait la taille, et une sorte de collier de la même matière et aux mêmes motifs lui étreignaient doucement le cou. Ses chaussures plates étaient comme faites de lacets, qui montait jusqu'en dessous de ses genoux. Elle le savait pour les avoir méticuleusement étudiés lorsqu'Argol leur avait donné la veille. Il leur avait alors indiqué qu'il s'agissait là de leur tenue de travail désormais, et elle rappelait énormément la Grèce Antique, comme tout sur cette île.

- Elle te va bien, commenta Sophia en l'observant avec admiration

- Je suis surtout ridicule... marmonna l'espagnole en mâchant un bout de pain

- Mais non voyons, il ne faut pas que tu dises ça ! Je suis sûre que tu plairais beaucoup à Saga.

- Pourquoi à Saga en particulier ?

La française afficha simplement un sourire mystérieux à cela.

- Je ne veux plaire à personne, rétorqua finalement son amie

Sophia préféra ne plus faire de commentaire, et alla se laver et se changer à son tour. Sa tenue était en tout point identique à celle d'Ofelia, mais lui allait considérablement mieux, du moins du point de vue de l'espagnole.

- Je déteste ces chaussures, protesta la française.

- Tout ce qui n'a pas de talon de toute façon, rétorqua moqueusement son amie

- Ce n'est pas vrai ! J'en porte beaucoup, c'est tout...

Pour vite changer de sujet, Sophia entraîna son amie dehors, pour rejoindre Athéna dans son temple, même si cela ne l'enchantait pas vraiment. Le chemin fut très rapide, et lorsqu'elles entrèrent, elles furent accueillies par le Grand Pope, qui leur demanda des nouvelles.

- Eh bien, notre nouvelle maison est bien mieux que la précédente ! répondit la française avec entrain

- Mais cette tenue est vraiment obligatoire ? s'enquit Ofelia

Les Élues des Dieux _ Tome 2 _ Les Guerriers Divins d'AsgardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant