Chapitre 36 _ Une bien courte victoire

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- Siegfried... souffla Ofelia en tapant le sol de sa main endolorie. Je te promets que tu ne seras pas mort en vain...

Elle continuait de pleurer, n'arrivant toujours pas à réaliser ce qui venait de se passer. Sophia ne trouva même pas la force de venir la consoler, elle aussi ébranlée par ce noble sacrifice. Car ce Guerrier Divin avait mit fin à ses jours pour protéger la Prêtresse de l'influence de Poséidon, du moins de ce qu'elle avait comprit. Mais il leur fallait encore résoudre plusieurs gros problèmes, et le principal résidait en l'épée qu'ils étaient censés trouver. Ils n'avaient que cinq saphirs en leur possession, et Albérich avait été clair : ils avaient besoin des sept ! Allaient-ils être piégé ici, sans pouvoir ni sauver Hilda, ni Athéna, ni le monde du déluge qui l'attendait ?

Aiolia et Shura se tournaient déjà vers la Prêtresse, désormais seule contre eux. Ils savaient tous deux que la victoire ne leur serait pas aisément assurée, mais il fallait au moins la distraire. Le Lion confia le saphir de Siegfried à Sophia, et fit face à la Princesse Hilda. Elle avait clairement montrée qu'elle avait des aptitudes pour se battre, aussi ils étaient persuadés qu'elle n'allait pas rester là sans rien faire.

- Il faut trouver les autres saphirs... murmura la française en contemplant ceux qu'elle avait. Il le faut... Mais... Mais comment je pourrais savoir où...

Une main vint solidement attraper son épaule, la coupant dans ses paroles, et elle craignit que les soldats vikings ne l'arrêtent. En se retournant, elle manqua de crier sous la stupeur en constatant qu'Albérich se tenait là, devant elle. Il était accompagné de l'homme loup, du musicien, du bronzé et du géant, qui transportait lui-même Camus, alors inconscient, et Syd, s'accrochant à lui car il peinait à tenir debout.

- Vous tous ! s'exclama-t-elle en faisant deux pas en arrière. Mais...

- Tu pensais vraiment que nous manquerions la bataille finale ? rétorqua Albérich avec un sourire narquois

- Où est Ofelia ? s'enquit aussitôt Fenrir

La française désigna son amie d'une main tremblante. Le Guerrier Divin d'Epsilon se précipita sur elle immédiatement, pour s'assurer qu'elle n'était pas mourante. Mais, fort heureusement, il constata que ses blessures n'étaient pas mortelles. Elles l'avaient seulement grandement affaiblit.

- Et vous êtes qui, vous ? demanda Sophia en observant ceux qu'elle ne connaissait pas

- Hagen de Merak, siffla le concerné en détournant le regard

Ce dernier paraissait particulièrement blessé, mais la plupart de ses plaies avaient été pansé. Son armure était, à quelques endroits, cassée par la violence d'un précédent combat.

- Thor de Phecda, se présenta amicalement le géant

- L'heure n'est pas aux politesses, les pressa Albérich.

- Guerriers Divins ! tonna la voix d'Hilda. Vous me devez obéissance ! Tuez les Chevaliers ! Sur le champ !

Tous restèrent silencieux à cet ordre, et nul ne bougea le petit doigt pour la satisfaire, au grand soulagement des Chevaliers.

- Mime ! l'appela la Prêtresse sur un ton de reproche. Tu devais t'occuper de cette fille !

Elle désigna de sa lance Sophia, qui sursauta à cela, se sachant parfaitement innocente. Le Guerrier Divin de l'étoile Eta s'avança pour être à la hauteur de la française, fixant celle pour qui il avait juré fidélité de ses yeux de sangs. Néanmoins, il ne fit rien de ce qu'elle lui avait demandé. Il retira plutôt le saphir de son ceinturon, le tendant à Sophia.

Les Élues des Dieux _ Tome 2 _ Les Guerriers Divins d'AsgardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant