Me voilà, parée à me battre après de longues semaine d'entrainement, en train d'attendre mon tour pour tenter de partir d'ici en ayant vaincu les champions de l'arène. J'avais l'impression que cela faisait des siècles que je m'étais retrouvée dans cette luxueuse chambre offerte par la personne en qui j'avais le moins confiance. Mais il fallait bien avouer que ces longues heures de combat en sa compagnie ont été moins pénible que ce que je pensais. Et puis, il y avait Elenwë, qui, même muette, restait un bon soutien quand je me laissais aller dans des coups de blues. D'une certaine façon, nous étions devenues des amies.
Loki, lui, était resté fidèle à lui-même : moqueur, supérieur, égocentrique, énigmatique, froid,... bref, la liste est longue.
Bon d'accord, il m'a quand même aidé un matin parce qu'il se trouvait que je semblais avoir grandis, dans le sens où au lieu d'avoir une tête de quelqu'un de 13/14 ans, j'avais l'air dans avoir 15 ou 16, si ce n'était plus. Il a simplement dit que mon corps devait commencer à prendre sa forme "normale" pour quelqu'un ayant du sang asgardien et ayant plus de 1000 ans. En claire je devrais avoir l'apparence d'une humaine d'environ 25 ans d'ici quelques mois.
L'emplois du temps de la journée était simple : lever, manger, entraînement pendant 8 heures et coucher. Un seul repas suffisait, nous ne mangions de toute façon que du pain elfique.
Les premiers jours ont été, disons... catastrophique dans l'ensemble pour moi : je ne tenais pas plus de deux combats à la suite, que je perdais très souvent. Alors, pour arranger ça, Loki a eu "l'excellente" idée de se transformer en Jötun et de me mettre suffisamment en colère pour que je le brûle avec le peu de magie ayant émané de moi -malgré les chaînes censées éviter ça-, et que je réussisse à le battre. Après ça j'ai eu un je-ne-sais-quoi qui m'a motivé et je peux dire sans me vanter que mon niveau de combattante à beaucoup évolué quelques jours après.
Un soir, après m'être décrassée dans un bon bain chaud, j'ai eu la bonne surprise de voir que mes chaînes commençaient à se détruire, et que, d'après Elenwë, elles étaient de moins en moins performantes, ce qui voulait dire qu'elles ne pourraient bientôt plus contenir mes pouvoirs. Jotunheim n'avait qu'a bien se tenir...
J'aurai pu continuer à vous citer pleins d'autres anecdotes, mais les cris du public devinrent si assourdissants qu'il m'était impossible de me concentrer sur autre chose que sur les règles de l'arène : il n'y en a pas, c'est un combat à mort. A par s'attaquer au public, tout les coups sont permis, que se soit magie, triche, ... enfin vous voyez quoi. A ce moment là, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il venait d'y avoir un nouveau mort et une nouvelle victoire des géants. Comment je pouvais savoir ça alors qu'il n'y avait pas d'écran géant ? Facile : les Jötuns n'applaudiraient jamais la victoire d'un ennemis, en tout cas pour ceux que j'ai rencontrés.
Puis, la foule se tut, laissant régner le silence, et, soudain, les portes s'ouvrirent devant moi.
Il était temps d'entrer dans l'arène.
J'avais gardé la même tenue qu'à l'entrainement, et lui avait ajouté un fourreau pour l'épée et un autre pour la dague, le bouclier étant accroché dans mon dos. Je n'avait pas pris de casque, ça aurait été de toute façon totalement inutile face à un coup porté par un géant en plus d'être extrêmement lourd.
Je franchis les portes de glaces de l'arène, me retrouvant sur une piste de patinage servant de lieu de combat, où se tenait au centre un géant beaucoup plus grand et fort que ceux que j'avais déjà vu. Je sentais que ça allait pas être de la tarte pour gagner. Je sortis néanmoins mon épée, essayant de montrer que j'était vraiment là pour me battre et pas pour faire du patinage artistique.
Avec Loki et Elenwë, nous avions imaginé quelques plans d'attaques dans des cas où nous serions sûr de perdre à plus d'une chance sur deux. De toute façon, ce combat dans l'arène ne serait qu'un moyen pour pouvoir mettre notre véritable plan à exécution, à savoir :
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Laïra, la fille du Temps
RandomJe m'appelle Laïra, et ne me demandez pas mon nom de famille, parce qu'il a dû se perdre en chemin, avec mon âge, durant ma - pardon, mes - naissances. Oui, je suis née deux fois, il y a assez longtemps, mais ce sera plus facile à expliquer en comme...