OS 1: les retrouvailles

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Intégrer une des meilleures écoles d'art du pays est une chance extraordinaire. Encore faut-il s'en montrer digne. Cette phrase avait ponctué l'été de Samy. C'était aussi cette pression maladive et cet état d'esprit qui l'avaient empêché de fermer l'œil. Il faut dire que le stress avait toujours été la bête noire de l'adolescente. Malheureusement, lorsqu'elle était dans cet état d'esprit, elle avait une nette tendance à enchaîner les gaffes et les maladresses. Aussi lui avait-il donc fallu annoncer à ses parents dès le petit déjeuner que son tout premier uniforme de lycéenne était déjà foutu. En effet, ce dernier avait par étourderie servi de torchon de peinture dans la nuit, lorsque la jeune fille avait décidé de peintre, fatiguée de ne plus pouvoir dormir et ayant décidé de s'occuper l'esprit. C'était donc dors et déjà avec son uniforme de rechange que la jeune fille se pointa au lycée, de la peinture dans les cheveux. Lorsqu'elle arriva dans la salle de classe des secondes 1, ce fut pour y apprendre que leur professeure principale, qui semblait particulièrement sadique et tyrannique avait décidé d'attribuer leur place aux élèves par ordre alphabétique. Mais cette information prendra toute sa mesure d'ici quelques minutes. En effet, le pire lorsqu'elle entra dans la classe fut d'apercevoir un groupe de filles qui prenaient d'assaut un bureau au fond de la classe, près de la fenêtre. Alors que la jeune fille s'asseyait devant le bureau en question, non sans trébucher, une voix un peu trop familière à son goût lui parvint aux oreilles.

« Ne vous bousculez pas s'il vous plait... en plus, je n'ai plus de photo à vous signer...

Cette simple phrase suffit à rendre Samy folle de rage. Elle sauta de sa chaise et écarta sans ménagement les groupies qui lui jetaient des regards noirs et venimeux, se demandant sans doute si le fait de lancer l'adolescente qui les privait de leur héros à travers la fenêtre leur vaudrait un renvoi définitif. Samy fit le choix de ne pas les provoquer d'avantage, décision on ne peut plus sage quand on connaissait le caractère emporté de la jeune fille. Mais sa rage augmenta encore d'un cran lorsqu'elle vit le mannequin nonchalamment vautré sur sa chaise, une de ses fans lui faisant un massage crânien, une autre exposant ses formes généreuses sous les yeux du basketteur qui avait pour l'instant les yeux rivés sur Samy.

- Jolivet ? qu'est c'que tu fous là ? interrogea le blond, sans se douter de la tempête qui s'apprêtait à lui tomber dessus.

- C'est plutôt à moi de te demander ça triple buse !!!! et je t'ai déjà dit que c'était beaucoup trop moche d'appeler une française par son nom de famille.

- Mais tu vas en France qu'une fois par an, qu'est c'que ça peut faire ? et pourquoi tu m'agresses ?

Mais cette phrase ne fit d'aggraver l'humeur de la jeune fille.

- Parce que je m'étais promis de ne jamais revoir ta face de crétin ! ce n'était pas prévu dans mes plans ça ! je m'étais débarrassé de tout ce qui me rappelait nos années collèges... et v'là que cet abruti débarque !

- Hey je ne te retiens pas ! en plus, en ce qui me concerne, il y a longtemps que tout ça n'a plus aucune importance. Enfin, si compté que cela en a déjà eu une bien sur. »

Samy ne répondit rien, sonnée pour cette annonce presque autant que par la quiétude avec laquelle il avait prononcé sa phrase. Elle se rassit, plus touchée qu'elle ne l'aurait pensé de revoir Kise. Elle savait que leur relation avait dégénéré à la fin du collège, mais pas que ce qu'elle avait considéré comme de l'amitié n'était que du je-m'en-foutisme tout au plus pour le mannequin. L'appel de sa professeure lui dispensa néanmoins de tordre le cou à toutes les fans du Kise qui durent retourner à leur place.

Suite d'OS Kuroko No BasketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant