Les examens du premier trimestre passé, les vacances d'été allaient débuter. Kise, qui s'apprêtait à partir dans un camp d'été avec le club de basket pour préparer la winter cup, s'arrangea pour rejoindre Samy un soir à l'atelier mais fut surpris de trouver celui-ci fermé. Pourtant, lorsqu'ils s'étaient croisés à l'annonce des résultats et Samy lui avait dit à ce soir. Ou alors, Kise, déprimé à l'idée de se faire frapper par son capitaine à cause de ses mauvais résultats qui risquaient de lui interdire l'accès au club de basket, avait mal compris. (Samy avait eu 85%, Kise à peine 19% de bonnes réponses) alors qu'il essayait sans résultat de joindre la jeune fille, il reçut un message : « en salle de musique ». Il s'y dirigea et lorsqu'il ouvrit la porte, il eut la surprise de voir Samy assisse à un piano, entourée de partitions raturées, et jouait les yeux fermées, concentrée. Il referma la porte sans bruit et l'écouta jouer. Bientôt, il fut envoûté par le son bien qu'il n'y connaissait rien en musique. Ou alors cet envoûtement était-il du aux lèvres de la jeune fille et à son regard serein, porté par le parcours de ses doigts sur les touches. Lorsqu'elle ouvrit les yeux à la fin de son morceau, elle esquissa un petit sursaut de surprise avant de griffonner quelques notes.
« Bonsoir. L'accueillit-elle d'un sourire qui fit se tordre les entrailles du garçon qui mit naïvement cela sur le compte de la faim.
- Salut... tu n'es pas à l'atelier ce soir ?
- Non... je dois arrêter le club d'arts plastiques pour l'instant.
- Pourquoi ? tu adores ça.
- La proviseure m'a demandé de participer au Spring art, lui dit-elle en lui expliquant rapidement le principe du concours.
- Je croyais que tu n'aimais pas qu'on te force la main.
- Effectivement mais... finalement, je prends plaisir à composer. Ça fait un moment que j'étais obnubilée par l'art plastique. Je me rends compte à quel point la musique m'a manqué.
- Je vois... et tu as déjà des idées ?
- Bah... oui et non. J'ai beaucoup d'idées mais aucune ne sort du lot... alors on verra bien...
- Tu devrais choisir un thème que tu aimes. Moi par exemple.
- Ou tes relevés de notes. Ils sont une source inépuisable d'inspiration... pour composer des requiem.
- Des quoi ?
- Requiem. Tu sais, les musiques jouées pour les morts.
- Ah...hé c'est méchant ça ! dit-il, une fois qu'il eut compris la blague. En plus, c'est à cause de ça que je viens te voir.
- Hum ?
- J'ai besoin de cours particuliers pendant les vacances sinon je ne rattraperai jamais le niveau et le coach me virera de l'équipe... sauf que je risque de passer l'été au camp d'entrainement. Alors je suis dit que tu voudrais bien me donner des cours en fonction de mon emploi du temps...
- C'est à dire que moi aussi mon emploi du temps risque d'être chargé... je rentre en France, Akashi m'a invité à Kyoto dans la villa familiale pour me faire visiter, et j'ai ce maudit concours à préparer... tout ce que je risque de te proposer, ce sont éventuellement des cours par mails et un rendez-vous fixé à la dernière minute entre un départ et une arrivée...
- Ça me va ! marché conclu. Alors tu vas voir mon ancien capitaine cet été ?
- Oui...
- Et qui vas-tu encourager pour la winter cup ? tu sais que tous ceux de Teiko y seront...
- Oui je sais. He bien, par solidarité, Kaijo j'imagine. Même si je dois avouer que j'aimerais que Kuroko vous prouve à tous que son basket est meilleur. Mais je serai aussi très déçue pour Akashi s'il perdait. Ce serait le deuxième échec de sa vie.
- Deuxième ? alors il aurait déjà échoué ?
- Je ne t'en dirai pas plus alors n'insiste pas.
Il esquissa une moue boudeuse.
- Tu ne sais pas qui tu vas encourager en fait. Mais tu viendras malgré tout, n'est-ce pas ?
- Non. Je ne compte pas venir aux matchs.
- Quoi ?! pourquoi ?!
- J'aurais beaucoup trop de trucs à faire cet hiver. Les résultats du concours sont le jour de la finale.
- Mais les autres ?
- Non. Ce projet risque d'accaparer tout mon temps. D'ailleurs, je pense qu'il va déjà accaparer mes vacances.
- Tu comptes laisser le stresse dominer ton talent cette fois-ci encore ? demanda-t-il, faisant allusion à la nervosité de la jeune fille qui, au collège, l'avait empêché de jouer devant un jury. Mais Samy ne put s'empêcher de rougir et se sentit aussi ridicule qu'une collégienne : il pensait qu'elle avait du talent !
- Non. Plus maintenant que j'ai trouvé une bonne méthode pour évacuer mon stresse.
- Ah ? laquelle ?
- Quelqu'un m'a appris à faire des shoots à trois points.
Ils sourirent tous deux à l'évocation de ce souvenir. Puis, après un silence, le garçon conclut, un peu déçu.
- Alors, tu ne viendras pas ?
- Non. »
Pourtant, la veille du premier match de Kise en Winter cup, Kise reçut un message de Samy, qui venait de rentrer de Kyoto :
De Samy,
A Kise :
Je viendrai.
Il sourit, ravi. Mais le jeune homme ne se doutait pasque son amie avait envoyé ce message alors qu'elle était secouée de sanglots,la tête dans son oreiller, après avoir passer la pire semaine de sa vie auprèsd'Akashi qui était devenu l'homme le plus immonde qu'elle n'ait jamais rencontré.
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Suite d'OS Kuroko No Basket
General FictionSamy : 16 ans, issue d'une famille européenne installée au Japon depuis de nombreuses années, elle est la voisine, amie d'enfance et confidente d'Akashi. La recherche de l'excellence dans tout ce qu'ils entreprennent est leur principal point commun...