OS 8 : le tournoi

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Cela faisait près de six mois à présent qu'ils sortaient ensemble. Et six mois qu'ils filaient le parfait amour. Cela faisait aussi deux mois qu'Akashi avait laissé sa villa pour s'incruster chez la brune. Et par conséquent deux mois qu'ils vivaient dans un parfait capharnaüm. Car il faut dire que la brune ne s'attendait pas à ce que le PDG débarque avec toutes ses affaires. Elle ne s'attendait pas non plus à recevoir son petit déjeuner, ou au lit, ou déjà prêt dans sa table de cuisine, ni à ce qu'il continue de la couvrir continuellement de petits cadeaux même si, conformément aux volontés de sa belle, il ne dépensait que le strict minimum d'argent. Restait maintenant à s'accorder sur la définition de minimum.

Pourtant, un jour, la docteure revint déprimée de sa journée et se consola toute la soirée avec son pot de glace, du chocolat, de la chantilly et vida également plusieurs paquets de biscuits en tout genre et du pop corn, sucré comme salé, le tout devant la série à l'eau de rose la plus niaise jamais vue. Elle finit d'ailleurs par s'endormir sur le canapé en ronflant. Aussi ce fut avec le plus grand étonnement qu'Akashi la trouva là en rentrant du travail, à plus de trois heures du matin passées. Il rangea le salon en silence avant de porter doucement sa douce dans leur chambre où il la coucha. Puis il prit une douche rapide et vint la rejoindre, non sans avoir décalé tous ses rendez-vous du lendemain.

Le lendemain matin, Alice fut réveillée par un souffle chaud qui lui chatouillait le cou. Elle sourit devant l'air d'ange du garçon endormi et s'esquiva discrètement de ses bras pour aller préparer le petit déjeuner. L'odeur du café fumant et des tartines de confiture réveillèrent vite le garçon qui la rejoignit pour lui réclamer un câlin qu'elle lui accorda bien volontiers, en quête elle aussi de réconfort.

« Tu avais un petit creux hier soir ? Les placards sont vides...

- J'ai du prendre une décision difficile hier...

- Laquelle ?

- J'ai vidé les comptes de l'association...

- Quoi ?!

- Une fillette a été hospitalisée il y a quelques semaines. Mais son opération coutait cher et ses parents n'avaient pas les moyens... alors avec le CA de sourire, on a décidé de financer l'opération... mais il y a eu des complications qui ont nécessité plus de dépenses que prévu. Alors on a vidé les comptes... je ne pense pas que l'association s'en remette.

- Tu veux que...

- Non Seijuro... c'est hors de question que ta fortune serve à régler mes problèmes de finance... je ne t'aime pas pour ton argent. Alors laisse-moi me débrouiller s'il te plait...

- Tu es sûre que je ne peux rien faire pour toi ?

- A part si tu as une idée pour relancer mon association...

- Je te promets d'y réfléchir... je n'aime pas te voir triste... »

Elle sourit et se cala contre le torse de son compagnon qui la serra dans ses bras.

Seijuro ne partit au travail qu'en début d'après-midi, la matinée étant selon lui on ne peut plus nécessaire pour consoler sa belle. Vu le sourire avec lequel elle arriva au travail, ses collègues jugèrent, les hommes du service envieux en tête, qu'il avait parfaitement accomplit sa mission. Mais de son côté, Seijuro eut bien du mal à se concentrer sur ses rendez-vous, ce qui n'échappa pas à sa secrétaire qui ne tarda pas à lui faire la remarque. Il se contenta de soupirer.

« Que feriez-vous pour renflouer les caisses d'une association vous ?

Elle sembla hésiter.

Suite d'OS Kuroko No BasketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant