Suite d'OS Kuroko No Basket

OS 16: deux ans plus tard

Il appela une fois, puis deux, puis trois et du se rendre à l'évidence : Samy avait changé de numéro et il n'avait plus aucun moyen de joindre sa...sa quoi au juste ? Copine ? Amie ? Ex ? Plan cul vacances ? Non, ça il refusait d'y croire. Il s'assit à la terrasse du café le plus proche et, ignorant les regards qui lui jetèrent rapidement toutes les femmes qui passaient par là, il commanda une boisson fraîche : enfin un truc qui n'avait pas le gout de plastique ou de cyanure dont il avait l'habitude en avion. Il prit le journal et le feuilleta. Et ce fut non sans surprise qu'à la page culture, il trouva ce qu'il cherchait : des nouvelles de Samy. Aussi lut-il l'article avec attention :

« Nouveau spectacle, nouveau succès ! Scandait l'article. C'est le troisième qu'elle crée entièrement depuis sa première victoire au Spring Art au lycée, celle que la renommée précède ou que l'on ne nomme plus, la metteuse en scène, scénariste, compositrice et parfois chorégraphe : Samy Jolivet. Après deux années difficiles dans sa vie personnelle, elle présente ce que tous les amoureux de musique avaient peur de ne jamais voir achevé –de par les difficultés rencontrées dans son intimité-, son nouveau spectacle (100% made by Jolivet) dont tous les critiques ayant assisté à l'avant première affirme l'inégalable qualité de ce nouveau projet.

Après avoir exploré les rapports entre traditions et modernité dans son premier spectacle (et premier succès) nommé Combat, après avoir interrogé les utopies et contre utopies dans son paradis infernal, la jeune Jolivet s'intéresse cette fois ci à la notion de justice, dans une adaptation inédite du très apprécié roman français le comte de Monte Cristo. Pourquoi ce choix ? C'est ce que notre belle créatrice nous dira en direct ce soir, dans une interview exclusive accordée à la très populaire émission Dites nous tout. À ne pas manquer ! Ce soir à 20h30 sur canal TV et retransmis sur notre site internet ! Restez connecté ! »

Kise sourit : il savait tout ce qu'il avait besoin de savoir : il allait retrouver Samy à la sortie des studios, après l'émission.

Il sortit son portable et activa son GPS : il devait trouver ces studios.

Le soir venu, il se cala dans une ruelle près des studios, parfaitement conscient qu'il avait l'air parfaitement louche à faire des allers retours dans cette rue. À 20h29 très précisément, il brancha son téléphone sur le site de canal TV. Le temps que la connexion se décide enfin à faire une image nette, celle-ci devint s'afficha pile au moment où le générique s'achevait, révélant un plateau de deux fauteuils qui se faisait face. Mais Kise fut surtout attiré par la jeune femme assise dessus. Vêtue de bottines camelles, d'un jean, d'un chemisier blanc tout simple et d'un blaser rayé, Samy était irrésistible avec ses cheveux ondulés coiffés sur un coté, tressés près du crane de l'autre et légèrement maquillée, elle était encore plus belle que dans le souvenir de l'ancien mannequin. Son admiration prit fin quand le journaliste prit la parole.

« Bonsoir ! Aujourd'hui, dans Dites nous tout, nous accueillons la compositrice et metteuse en scène la plus appréciée du japon, Samy Jolivet ! (applaudissements nourris du public) Alors dites nous Samy, vous revenez sur le devant de la scène après deux ans d'absence, et pourtant le succès et la popularité sont au rendez vous, comment expliquez vous cela ?

- Pour ce qui est du succès, je ne peux parler à la place du public. En revanche pour ce qui est de ces deux ans d'absence... eh bien, ce n'était pas deux ans de vide au contraire. J'admets avoir douté pendant plusieurs semaines de ce projet... alors nous avons tout repris depuis le début, ce qui a bien évidemment retardé tout le programme, aussi bien le début des répétitions que l'achèvement du spectacle qui n'a finalement pu être annoncé qu'il y a quelques semaines. Heureusement, nous avons bénéficié de l'inébranlable confiance de nos sponsors et producteurs dans la réussite du spectacle.