OS 6 : Promenade

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L'après midi, Alice tournait en rond devant le siège de l'entreprise d'Akashi en attendant que celui-ci ne sorte. D'ailleurs, les cents pas qu'elle faisait semblaient autant intriguer qu'amuser les armoires à glace qui surveillaient l'entrée. Il faut dire que ce n'était pas tous les jours qu'une femme aussi élégante faisait le pied de grue devant l'une des plus grandes entreprises japonaises.

Akashi, comme promis, sortit à 17 heures piles de son bureau et la rejoignit, tout sourire.

« Tu aurais du m'attendre dans le hall, tu aurais eu moins froid. » Dit-il en prenant les mains de la jeune femme pour les mettre dans ses poches et la réchauffer. Cela dit, il avait prononcé sa phrase assez forte pour que les gardes du corps comprennent qu'ils ne perdaient rien pour attendre.

Il l'invita ensuite à monter dans sa voiture et ils échangèrent quelques banalités tandis que son chauffeur les emmener loin de la ville. D'après le paysage qu'elle voyait à travers la fenêtre, ils se dirigeaient vers les montagnes environnantes. Elle frissonna : elle avait attendu plus qu'une demi-heure dans le froid après tout.

Sans rien dire, Akashi augmenta le chauffage mais cela ne suffit pas à réchauffer la docteure. Alors il passa simplement son bras autour de son épaule et l'attira contre son torse sans cesser de regarder par la fenêtre, une expression un peu triste sur le visage. Elle comprit lorsqu'ils descendirent de voiture : un cimetière.

Il prit un bouquet de fleurs dans le coffre, la main de la jeune femme et l'entraina devant la tombe la plus gigantesque, de marbre blanc qui dominait le cimetière. Il serra sa main plus fort tout en posant le nouveau bouquet sur la tombe déjà fleurie et de la prendre dans ses bras. Alice le regarda, en quête d'une explication, il se contenta de replacer une mèche derrière son oreille.

« Ma mère est morte d'une maladie rare lorsque j'avais 8 ans.

- Je suis désolée...

- Elle a passé les deux derniers mois de sa vie à agoniser dans une clinique privée. Je passais mes journées à l'hôpital mais les médecins m'autorisaient à la voir qu'une heure ou deux par jour. Alors je passais mes journées seul dans les couloirs... Il la regarda dans les yeux. Alors s'il te plait...ne crois pas que je me fiche du sort des enfants à l'hôpital et que j'ai signé ce chèque juste pour te mettre dans ma poche...

- Je suis désolée... je n'aurais pas du te remettre en question sans savoir...

- Ce n'est rien...

- Tu me pardonnes alors ?

- Oui... à une condition.

- Laquelle ?

Il s'approcha d'elle et posa son front contre le sien.

- Laisse-moi te couvrir de cadeaux.

- Mais pourquoi...tu n'as pas besoin de ça pour...me plaire...dit-elle en rougissant une fois de plus.

- À vrai dire... chaque fois que je vois quelque chose qui me fait penser à toi... je l'achète...un véritable acheteur compulsif...

- Mais pourquoi si chers...

- Parce que je veux ce qu'il y a de plus beau pour toi...

- Et ce qui est le plus beau est forcément le plus cher ?

- Non, toi tu es hors de prix...

- Seijuro ?

- Oui ?

- Je veux bien que tu me dragues, mais à une condition...

- Tout ce que tu veux.

- Bon, peut-être plusieurs conditions.

- Ok.

- Numéro 1 : tu veux que tu me parles de toi, te connaitre... Numéro 2 : je ne veux pas que tu me gattes trop... Numéro 3 : je ne veux pas qu'il n'y ait que toi qui m'invite... et numéro 4 : tu as absolument interdiction de t'intéresser, regarder, parler ou même penser à une autre que moi...

- C'est déjà le cas mais...serais-tu jalouse et possessive ?

- C'est possible...

- Alors dans ce cas, je serais jaloux et possessif.

- J'ai oublié une condition.

- Laquelle ?

- Embrasse-moi s'il te... »

Sans lui laisser le temps d'achever sa phrase, legarçon prit possession de ses lèvres. Cette fois-ci, elle ne le repoussa pas,bien au contraire.

Suite d'OS Kuroko No BasketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant