Suite d'OS Kuroko No Basket

OS 21 : aux frais de qui?

A l'heure dite, Samy se présenta chez Pascal ou plutôt au Pascal, le bar clermontois devant lequel Victoire lui avait donné rendez-vous. Comme à son habitude, Victoire était en retard (Samy apprit plus tard que c'était la faute d'un basketteur aux cheveux rouges qui avait tenté de très non subtiles manœuvres de distraction). Samy commençait à croire que son amie d'enfance lui avait posé un lapin lorsque soudain... elle débarqua en courant ou du moins ce qui qui semblait ressembler à une course même si courir en talons n'était visiblement pas sa spécialité.

« Tu es en retard.

- Bah bravo Sherlock, j'avais pas remarqué, je cours en talons par pur plaisir personnel, comme si m'estropier les orteils était mon fantasme ultime.

- Mais qu'est ce qui t'a pris de venir en talons et depuis quand tu t'habilles en femme ? quand as-tu abandonné les sweats trop grands et les baskets trouées ?

- Depuis que le géant qui me sert de mec dit que je suis une naine.

- Mais tu fais 1m77...

- Et bah lui il mesure 1m90. J'ai aucune chance.

- Oui enfin, Kise fait aussi 20 cm de plus que moi...

- Mais tu ne peux pas comprendre ! tu ne fais qu'1m69 ! moi, ma fierté de personne de grande taille est en jeu !

- Oui, enfin là c'est surtout la survie de tes orteils qui est en jeu... mais il en a pensé quoi de tes talons en te voyant partir ?

- Il a rien vu, il jouait à un jeu de basket en ligne avec Aomine... je serais à poil qu'il le remarquerait pas... remarque, vaut mieux ça que les yeux de l'empereur du tyran qui m'a asservi comme colocataire pendant une année enti...PING ! »

Elle regarda le message que son téléphone affichait et son visage se crispa d'effroi : « Surveille ton langage et ne salis pas les oreilles de ma sœur avec tes ingrates et absurdes paroles d'otaku coincée, il se pourrait que je renvoie ton carton de mangas aux titres inavouables et aux couvertures aguicheuses à un certain Bakagami*, à moins que je ne les brûle... ».

Samy, qui ne comprenait pas cette soudaine panique dans les yeux de son amie haussa les épaules et elles entrèrent dans le bar, ou comme l'avait surnommé Kise avant de partir, l'antre du démon. Elles s'installèrent sur la mezzanine où Victoire semblait avoir ses habitudes. Un beau serveur argentin vint les accueillir.

« ah tiens Victoire ! tu viens accompagnée aujourd'hui ? tu as trouvé quelqu'un d'autre que moi pour te plaindre de ton américo-japonais ? au fait, tu as oublié de régler ta note hier soir.

- Dis donc Victoire, je savais pas que tu t'étais reconvertie en pilier de bar ?

- Pas du tout, j'apporte simplement une contribution régulière à l'économie locale...

- Tu parles, rien que ce qu'elle consomme, ça paie mon salaire. Bon, je te sers la même chose que d'habitude ?

- Vu tout ce que je prends dans la gueule depuis le début de cet OS, ce sera le triple.

- Très bien, et vous mademoiselle ?

- La même chose.

- Très bien, je vais chercher le charriot.

- Quoi ?

- Bah oui, avec tout ce qu'elle consomme, j'ai que deux bras moi... Victoire, tu as bien de quoi payer cette fois ?