OS 7 : ReBelle

80 5 4
                                    


Le mois qui suivit semblait sortir d'un rêve. Chaque fois qu'Alice sortait de son travail, et ce, quelque soit l'heure, un bel homme aux cheveux rouges l'attendait avec une fleur, rose ou iris, à la main. Toutes ses collègues féminines lui jetaient un regard envieux et tous ses collègues masculins, depuis qu'ils avaient croisé le regard furieux du PDG, n'osaient plus regarder la docteure.

Ils passaient la plupart de leur temps libre ensemble, les nuits y compris. Ils se retrouvaient surtout chez la brune, car son loft était proche de son travail.

Alice était aux anges : Seijuro était aux petits soins avec elle et exhaussait tous ses souhaits. Il avait même accepté de lui jouer du violon, chose exceptionnellement rare. Mais la jeune femme boudait souvent, essentiellement parce qu'elle n'arrivait pas à camoufler les suçons que le rouge répandait un peu partout sur elle et le long de son cou au plus grand plaisir d'Akashi lui même. Il faut dire qu'elle lui rendait bien la pareille et que le rouge dut finalement adopter le col roulé pour aller travailler ou se rendre chez Samy. Ce qui n'empêcha pas Samy de le démasquer. Mais, conformément aux volontés de sa douce, il se tut sur la personne à l'origine de ces marques et déjoua toutes les tentatives de la famille Jolivet de savoir qui il fréquentait.

Mais il y a une condition de leur contrat que Seijuro persistait à enfreindre. En effet, chaque jour il la couvrait un peu plus de cadeaux, ce qui gênait la jeune femme au plus haut point. Toutefois, elle devait bien admettre que certains cadeaux, un peu plus osés, l'amusait de la part de Seijuro qui était certes tendre en public, mais plus que passionné et imaginatif dans la sphère privée. Mais lorsqu'elle se vit offrir des dessous en dentelle et des portes jarretelles, elle rougit, peu habituée à ce genre de cadeaux. Sa gêne augmenta lorsqu'elle découvrit le message qui allait avec, qui lui donnait rendez-vous le soir même chez lui, et dans un second sac, la robe la plus belle et la plus sexy qu'elle n'ait jamais vue, accompagnée d'un masque de satin noir. Elle sourit : décidément, Seijuro avait bon gout en matière de vêtements autant que de dessous et de fleurs. Cet homme avait-il seulement un défaut ? Elle en doutait. Sauf peut-être sa double personnalité dont ils avaient déjà parlé. Quoiqu'elle était assez folle pour aimer le second Akashi. Finalement, le seul défaut de Seijuro était sans doute qu'il contrôlait toujours chacun de leur mouvement... sauf qu'Alice était de nature rebelle et détestait les ordres... aussi décida-t-elle d'agir...

Le soir, elle s'arrangea pour arriver chez Seijuro avant que ce dernier ne rentre du travail et donna congé à tous les domestiques. Ces derniers s'exécutèrent en haussant les épaules. Après tout, elle était la maitresse de leur patron. Et, ils s'en doutaient, sa future épouse au vu de la manière dont ils se regardaient. Aussi la maison se retrouva-t-elle vide et Alice en profita pour préparer sa surprise. Quand Akashi rentra le soir, une heure avant l'heure du rendez-vous, fatigué mais souriant, il fut accueilli par la pénombre diffusée par les bougies qui formaient un chemin jusqu'au salon. Fronçant les sourcils, il suivit ce chemin de lumière jusqu'à se retrouver devant la double porte fermée à clef du séjour. Deux mains posèrent alors sur ses yeux et il est reconnu le doux contact de la peau de la jeune femme qui occupait toutes ses pensées ainsi que l'odeur qu'elle dégageait qui le rendait complètement fou. Il sentit qu'elle lui bandait les yeux à l'aide du même ruban de soie qu'il avait glissé dans le sac le matin même. Il grogna.

« Qu'est-ce que tu fais ?

- Moi ? mais rien pourquoi ? dit-elle avec une innocence qui accentua la frustration de l'ancien meneur tandis qu'une fois ses yeux bandés, elle le guidait ailleurs dans la maison.

- Tu n'as pas respecté mes ordres. Et je déteste ça. Je n'aime pas les gens désobéissants.

- Ah oui je t'agasses tant que ça ? et puis je ne suis pas n'importe quel gens.

- Tu ne m'agasses pas, tu me rends fou au plus haut point... tu es qui alors ?

- Tu me le diras bientôt et puis il va falloir t'y faire...

- Quoi ?!

Pour toute réponse, elle le poussa brusquement et il tomba sur ce qu'il identifia comme son lit.

- Tu as parfaitement compris. Tu es peut être le chef à ton bureau et au basket mais entre nous... c'est moi la patronne. Compris ? lui intima-t-elle alors qu'elle s'installait confortablement à califourchon sur lui et commençait à lui retirait son pull.

- Tu veux renverser l'empereur ? demanda-t-il en tentant que se relever, mais il avait sous-estimé la force de la jeune femme qui en profita pour l'embrasser le long de son torse et lui provoquer des frissons, ce qui augmenta sa frustration, lui qui ne pouvait répliquer.

- Mieux que ça. Répondit-elle sans cesser de le couvrir de baisers. Le garçon parvint à libérer ses mains pour les poser sur les cuisses de sa douce et les caresser en remontant lentement le long de ses jambes, arrachant du même coup de petits soupirs à la belle.

- Quoi alors ?

- Je veux être ton impératrice. Dit-elle en posant enfin ses lèvres sur celles du garçon. Le baiser langoureux qu'elle lui offrit et la manière dont elle s'occupa de lui ensuite l'empêchèrent de répondre.

Aussi ce n'est que plusieurs heures plus tard, alors qu'Akashi caressait tendrement les cheveux de la jeune femme à moitié endormie sur son épaule qu'il lui répondit.

- Tu l'es déjà.

- Hum ?

- Mon impératrice. Tu l'es déjà. »

Un sourire s'épanouit sur le visage de la femme qui l'embrassa, aux anges. Seijuro l'admira quelques minutes encore avant de fermer les yeux à son tour.

Suite d'OS Kuroko No BasketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant