Suite d'OS Kuroko No Basket

OS 6: besoin urgent d'une psychologue

Le soir venu, Samy profita du temps de séchage de sa peinture pour sortir dehors emmitouflée dans la veste de Kise (ne vous y méprenez pas hein, il s'agissait surtout de se protéger du froid glacial de ce soir là hein) pour appeler une de ses amies d'enfance qui vivait en France où la jeune fille passait une partie de ses vacances de Noël et d'été. Elles n'avaient pas tout à fait le même âge mais s'attendaient parfaitement bien, et s'appelaient souvent. En effet, la jeune Franco-japonaise se plaisait à entendre ses histoires de son amie lycéenne dans l'hexagone. Cette dernière avait toujours des dizaines d'histoire à raconter, en particulier ses malheurs de grande gaffeuse victime du monde en matière de garçon. Mais elle était aussi une redoutable psychopathe lorsqu'il s'agissait de la vie sentimentale de Samy. Aussi chaque fois que, lorsque Samy lui racontait sa vie de lycéenne, la jeune française, qui ne comprenait ni ne connaissait les noms japonais, l'interrompait quasi systématiquement pour demander si la personne dont il était question était un beau gosse avec qui Samy pourrait finir sa vie. La jeune fille s'exaspérait alors et la renvoyait à ses maladresses et ses attitudes de brute de décoffrage avec les garçons. Ce sur quoi la jeune française, Victoire de son nom, faisait mine de bouder avant qu'elles n'éclatent toutes les deux de rire. Mais ce que Samy ignorait, c'est que Victoire n'avait qu'une hâte, c'est d'avoir des nouvelles de ce qu'elle appelait secrètement depuis le premier jour l'idylle des âmes sœurs de Kaijo, à savoir comment avancerait la relation entre Kise et Samy. Oui, Victoire avait une passion pour les histoires d'amour mielleuses. Enfin, tant que cela ne la concernait pas. Aussi, lorsque Samy lui résuma les événements du mois, elle crut perdre un tympan.

« TU AS REVE DE RYOTA TORSE NU ?!

- Euh... oui, parvint timidement à bafouiller la jeune fille, qui se gratta l'oreille droite en tenant le téléphone éloigné d'elle.

- Et c'est que maintenant que tu m'appelles pour me raconter cet événement absolument capital ?!

- Euh... capital, capital, il ne faut pas exagérer non plus...

- Bien sur que si : comment je fais moi pour rédiger une grande chronique de ton premier amour si j'ai pas toutes les infos ?!

- HEIN ?! euh, mais, de quoi tu parles ? quelle chronique ? non attends, plus important. Quel premier amour ?!

- Bah le basketteur.

- Mais ce n'était qu'un rêve... ça voulait rien dire...

- Si justement ! selon Freud...

- Ah non range-moi ta psychologie à deux balles !

- Tu en as plus besoin que moi. J'te signale que faire ce genre de rêve est significatif au plus haut point !

- Dis pas n'importe quoi... tenta timidement de se défendre la jeune fille qui se sentit rougir malgré elle.

- Alors explique moi pourquoi, et je te cite « je n'ai pas réussi à me reconcentrer sur mes croquis après qu'ils aient enlevé leur haut » ?

- N'importe quelle fille hétérosexuelle aurait eu la même réaction que moi ! et toi la première espèce d'obsédée !

- Je ne suis pas obsédée, je sais simplement reconnaitre la beauté de la gente masculine. D'ailleurs...

- D'ailleurs quoi ?

- Je suis allée voir quelques photos de ton Kise sur internet.

- Quoi ?!

- Et je dois admettre que tu as bon gout, il est plutôt canon le blondinet.

- Hein ?!

- Enfin bref ! t'as intérêt à être vigilante et à le surveiller parce que moi je veux voir un mariage au Japon !!!

- QUUUUUUUUUUUUUUUOIIIIIIIIIII ?!

- Bon, je dois te laisser, parce que je ne sais pas quelle heure il est chez toi mais ici, il est huit heure du mat' et je dois aller en cours ! je ne veux pas arriver en retard en histoire c'est ma meilleure matière ! salut !

- Hey mais att...bip...bip...bip... sale poltronne... grogna-t-elle. »

Elle soupira et retourna travailler, peut-être un peu à contre cœur. Elle soupira et se rendit à l'évidence : son amie avait raison : elle en pinçait pour le basketteur. Non, pire que ça, elle était en train de tomber raide dingue de lui.