A New life

Chapitre 8 : Hanter

Trois jours s'étaient écoulés depuis l'incident avec Jughead, je n'avais pas eu de nouvelle de lui depuis. J'étais allée boire un milkshake avec Archie le mercredi soir après son travail, Jughead travaillait au drive-in selon Archie, il n'était donc pas venu nous rejoindre. La soirée s'était bien passé, j'appréciai de plus en plus sa compagnie, il était solaire, un peu comme Elliot, il me faisait également beaucoup rire avec ses airs un peu gauches. Il ne m'avait pas parlé de ce qui s'était passé avec son meilleur ami, commençant à le connaître mieux, s'il avait été au courant de l'affaire il aurait voulu régler le problème.

Je me félicitais de la discrétion de ce cher Jughead, je ne souhaitais pas m'expliquer et encore moins polémiquer sur le sujet. S'il voulait m'éviter ce n'était pas moi qui allais l'en empêcher. Je ne voulais pas imposer mon grain de folie à quelqu'un. Moi-même je fuyais les gens de manière générale, je n'allais pas le blâmer de faire pareils.

Pendant ce temps-là, Elliot travaillait beaucoup, j'étais seule la journée ce qui l'ennuyais beaucoup, je dois bien avouer que cela me foutait un peu le cafard, je n'avais pas vraiment l'habitude d'être seule avec moi-même à Seattle, j'étais toujours avec Nathan. Bien évidemment je lui cachais à la perfection mes états d'âme. Des années à mettre un masque en public donnent quelques avantages même en face d'une personne qui vous connait autant qu'Elliot me connaissait.

Je m'endormis en ressassent tout cela dans mon esprit.

Une voix d'homme, il est en colère, il crie.

-          Espèce de démon je vais t'apprendre moi.

Des mains puissantes me saisissent par le bras, il me secoue jusqu'à ce que mes jambes flanchent. Je tombe au sol. Une douleur fulgurante me saisit le ventre, je roule et me cogne contre le mur. Je touche ma tête, il y a du sang sur ma main.

On m'empoigne à nouveau, mon épaule émet un craquement sinistre.

-          Relève toi espèce de vermine, l'homme est très en colère mais je ne sais pas pourquoi.

Il m'emmène dans la salle de bain, la baignoire est pleine, je tente de m'échapper, des larmes roulent sur mes joues, je supplie.

L'homme me plonge la tête sous l'eau et me maintiens. Je retiens mon souffle, je me débats encore, je ne tiens plus, je respire. L'eau s'infiltre dans mes poumons et m'inflige une puissante brûlure sur son passage. Je secoue la tête, je crie mais personne ne m'entend sous toute cette eau, l'eau infiltre encore un peu plus mes poumons, j'étouffe, je vais mourir.

Je me réveillai en sueur, je suffoquai mes mains encore autour de mon cou, mon cœur battait à dix mille kilomètres-heures, je regardai partout autour de moi, prise de panique, il était encore là quelque part dans le noir. Il fallait que je sorte, immédiatement. Je mis mon jogging et mon débardeur avec des mouvements saccadés, je tremblai à m'en faire claquer les dents. Heureusement je n'avais pas crié, Elliot dormait encore. Je mis mes baskets, je ne pris même pas la peine de prendre mes écouteurs.

Je me mis à courir, vite, et de plus en plus vite. Je n'avais aucune idée d'où j'allai, mon instinct me disait de fuir, fuir le plus loin possible là où mes jambes m'emporteraient.

Je courais à m'en faire mal, le bitume raisonnais jusque dans mes os, mes muscles me brûlaient, ma tête tournait, ma respiration se bloquait à nouveau. Il était là j'en étais sûr, il me suivait je devais continuer de courir.

Complètement vidé, mon pied trébucha et je m'étalai sur le trottoir, je sentis la morsure du bitume sur ma chair. Je tentai de me relever en vain, j'entendis des bruits de pas courir vers moi, je tentai de me relever une nouvelle fois pour fuir, je n'eus pas le temps de retomber au sol, un bras me retint sous mon épaule.