A New life

Chapitre 16 : La disparition

Le lendemain matin je me réveillai dans un lit qui n'était pas le mien, et dans un endroit qui n'était clairement pas ma chambre, j'étais habillée de la même façon qu'hier avec ma petite robe noire à fleur, seule mes chaussures avaient disparu. Je me remémorai la soirée d'hier, le bar, le fait que nous sommes rentrés en douce, qu'on s'était également enfui comme des voleurs, mes petites confessions sur mon passé, même si je n'avais pas menti, je n'avais pas dit toute la vérité, je ne pense pas un jour pouvoir la dire à qui que soit en dehors de ma famille cette fameuse vérité, j'avais trop peur du regard que l'on pouvait avoir sur moi par la suite, de toute façon toutes les vérités n'étaient pas forcément bonnes à dire ni à entendre. Je me rappelai également le baiser passionné que nous avons échangé sur ce parking, bon l'endroit n'était pas forcément le plus romantique du siècle mais ce baisé je ne l'oublierai pas de sitôt. Après nous étions passés chez Pop's comme prévu prendre des gâteaux et du café, nous avions regardés le film l'Arnaque, entre deux échanges de baiser, et puis je crois bien mettre endormis un peu avant la fin, mais personne ne se trouvait avec moi dans le lit camp installé dans la cabane de projection du drive-in. Je me redressai et commençai à le chercher dans la petite pièce, quand je le vis il avait mis une couverture par terre et avait dormi sur le sol à côté du lit.

Ce garçon est vraiment adorable pensai-je en le regardant, je remerciai également ma bonne étoile de ne pas avoir fait de cauchemar cette nuit-là, le pauvre aurait eu droit à un réveil en fanfare et bon courage a moi pour lui expliquer le pourquoi du comment.

Je commençai à essayer de me recoiffer un peu et à retrouver mes satanées chaussures quand le brun se réveilla.

- Tu essayes de filer en douce ? dit-il en sortant de sa torpeur.

- Non absolument pas, j'essayais d'être un peu plus présentable avant que tu ne t'enfuis en me voyant, répondis-je amusée.

Il se releva avec difficulté, le sol ne faisait généralement pas un très bon matelas pour dormir et ce n'est pas sa pauvre petite couverture qui a dû beaucoup l'aider. Il s'approcha de moi en souriant et déposa un doux baisé sur mes lèvres.

Je lui souris en retour, c'est beaucoup trop mignon ce que tu as fait, dis-je en désignant le sol, un vrai gentleman.

- Ne le répète pas trop fort surtout je tiens à préserver mon image de mec cynique et désabusé.

- Compte sur moi je garderais le secret, dis-je en l'embrassant chastement à mon tour, ça te dirait de venir prendre le petit déjeuner chez moi ? on est le 4 juillet et je compte bien faire plein de pancakes !

- Si tu me prends par les sentiments, dans ce cas allons-y, dit-il en souriant.

Je retrouvai enfin mes chaussures sous le lit de champs, je regardai mon téléphone, il était 10 heures du matin, je fus surprise, cela ne m'arrivait que très rarement de dormir aussi longtemps sauf quand j'étais malade au lit avec une fièvre de cheval. Je n'avais reçu aucun message de la part de mon frère, j'en déduisais donc que la nuit avait dû être courte pour lui aussi. Je décidai de lui envoyer un message pour lui faire part de mon arrivée prochaine avec Jugh. Le brun pendant ce temps avait enfilé un t-shirt par-dessus son débardeur et mit son bonnet et ses baskets.

Nous sortîmes main dans la main du cabanon et commencions à nous diriger vers ma voiture quand un homme cria derrière nous.

- Jughead !

On s'arrêta pour voir qui venait d'appeler le brun, en me retournant je vis un homme d'une quarantaine d'année, une barbe de quelques jours, les cheveux bruns avec un blouson en cuir noir sur le dos. Je le reconnus immédiatement, c'était le chef de la bande de voyou qui saccageait le drive-in et s'adonnait à de petits trafics selon Jughead, les south side serpents. Visiblement il se connaissait plutôt bien tous les deux comme je le supposais depuis le départ. Quand Jugh le vit, il resserra son emprise sur ma main et se remit en route plus rapidement encore, il semblait très en colère. Personnellement je préférai suivre le mouvement et éventuellement posé des questions plus tard vues son regard glacial. Cependant l'homme derrière nous ne l'entendait pas de cette oreille et cria de nouveau pour nous forcer à nous arrêter, alors qu'il n'était plus qu'à quelques mètres de nous.