Chapitre 18 : Face cachée

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La semaine s'était passé comme dans un rêve, j'étais sur un petit nuage, je retrouvais Jughead tous les après-midis, nous allions chez Pop's ou à Sweetwater. Malgré ce qui s'était passé Jughead avait voulu voir l'endroit où c'était noyer Jason, je pense qu'il avait une idée derrière la tête, d'ailleurs il écrivait un nouveau livre sur Riverdale et ses secrets m'avait-il dit. Il m'avait fait lire son Thriller qu'il avait terminé, j'étais aux anges, cela montrait qu'il me faisait assez confiance pour me livrer une part de lui-même. Au passage je l'avais adoré, il avait un vrai talent pour l'écriture et le suspense. Quand je lui avais fait part de mon contentement, il avait été un peu gêner mais ravie.

Dans les moins bonnes nouvelles il y avait évidemment Archie, le brun n'avait eu aucune nouvelle de son ami depuis qu'il l'avait planté pour leur petit weekend rituel. Il était vraiment remonté contre lui et ne voulait plus du tout lui adresser la parole, j'étais attristée par cette nouvelle mais je le comprenais, je n'avais eu aucune nouvelle moi non plus et je m'étais bien gardée de dire à Jughead que j'avais vu régulièrement le roux sortir de chez lui en douce pour aller je ne sais où. Au fond de moi j'espérais bien qu'ils se réconcilient, et si je pouvais jouer un rôle à l'avenir sur ce sujet je le ferais sans hésiter, Archibald était un chouette gars, mais comme tous les ados il devait avoir ces hormones en folies qui lui faisaient faire n'importe quoi.

On était à présent samedi soir et Elliot m'avait gentiment prié de prendre congé pour la soirée jusqu'au matin, la fameuse Chrystal devait revenir passer la soirée avec lui et je savais très bien ce que cela voulait dire. Loin de moi l'idée de détruire la vie sexuelle de mon cher frère, j'avais donc demandé à Jugh si je pouvais, une nouvelle fois dormir chez lui ou plutôt dans la cabane de projection qu'il squattait depuis quelques semaines maintenant. Bien sûr il m'avait accueilli avec joie, il faut dire qu'un tuteur qui vous envoie dormir chez votre petit ami à 17 ans cela ne court pas les rues alors pourquoi ne pas en profiter.

Physiquement les choses entre nous devenaient un peu plus intenses, cela me faisait peur, j'avais toujours eu l'habitude de tout contrôler avec mes anciens petits amis, mais bien sûr ils ne m'avaient pas fait ressentir ce que le brun me faisait ressentir, j'avais l'impression d'être en alerte constante, mon cerveau m'envoyait des décharges d'adrénaline à chaque fois qu'il me touchait. Mais invariablement je ne laissais jamais les choses aller très loin, rien que le fait qu'il puisse découvrir mon secret si je me laissais trop aller me faisait tout stopper d'un coup d'un seul. Heureusement pour moi, ce n'était pas un de ces obsédés qui ne pense qu'à une chose, bien sûr c'était un adolescent et je ne doutais pas une seconde qu'il veuille plus, mais il respectait parfaitement mes brusques arrêts et n'insistait jamais. Cette nuit après la projection du film au drive-in il avait posé sa petite couverture par terre pour me laisser son lit. Je m'en voulais de le laisser dormir par terre dans ces conditions mais il était absolument impossible pour moi de le laisser dormir avec moi, trop dangereux, d'ailleurs je n'avais jamais dormi avec un de mes petits amis, cela était totalement exclu comme le fait de dépasser les stades des simples embrassades aussi passionnés soit-elle.

Je m'endormis en pensant à toutes ces choses.

Il est là, j'entends ces pas craqués sur le parquet, il est encore en colère, il crie après maman.

J'ai peur, je veux me cacher mais j'ai peur pour maman, je descends tout doucement les escaliers, je me cache dans l'entrebâillement de la porte.

- Qui a fait ça ! crie-t-il, en désignant un vase ébréché.

Elle ne répond rien.

- C'est elle encore, je sais que c'est elle, dit-il le visage rouge de colère en secouant maman dans tous les sens.

Il se retourne brusquement, il m'a vu, il est trop tard, je cours aussi vite que je le peux, je l'entends courir derrière moi.

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