Chapitre #15 Tentative

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Un homme apparaît devant moi sur un  cheval accompagné d'autres hommes. Je ne vois plus le château d'Aaron, je me suis trop éloigné.

Je m'enfonce dans l'eau en cachant mon corps avec mes bras.

L'homme descend de son cheval avant de prendre ma chemise entre ses mains, je commence à avoir peur.

Les hommes pointent leurs arbalètes sur moi, ils sont tous effrayants.

- Sors de l'eau.

- Vous pouvez toujours rêver.

- On m'avait prévenu de ton caractère et je dois avouer qu'ils ont raison. Tu es rebelle et courageuse.

Je le fusille du regard, je ne vais pas me laisser faire, pas cette fois.

- Je suis le patron  de l'homme que vous avez tué.

Mon corps se glace d'un seul coup, il est venu se venger. Je m'enfonce dans l'eau, je veux partir loin d'eux.

- Je veux voir Aaron.

- Je ne sais pas où il est.

- Tu vas le trouver.

- Non.

- Très bien.

Il fait un signe à un de ses hommes de tirer. La flèche frôle mon corps de peu, je relève la tête vers lui. Je ne bouge pas et souris, je les provoque. J'essaie de ne plus être la fille fragile qui a peur de tout. 

- Impressionnant, seule face à des hommes armés et provocante. Puisque c'est ainsi allez la chercher.

Je m'enfonce dans l'eau pour échapper aux mains des hommes, je nage dans les profondeurs de l'étang. Seulement, l'un d'entre eux attrape mes jambes et me tire vers lui.

Je me débats en me tournant dans tous les sens mais il resserre ses bras. Je manque bientôt d'air. Je mords son bras, il me donne un coup dans la mâchoire.
Malgré la douleur, je lui donne des coups de pieds dans ses tibias.

Il me remonte à la surface et me sort de l'eau.  Je le repousse avant de cacher mon corps tremblant avec mes mains. Tous me regardent, je suis très effrayée.

Je veux fuir leurs regards de tueurs.

Cette fois je le reconnais, j'ai besoin de son aide.






PDV Aaron.







Je sors de ma chambre en claquant la porte. Elle m'énerver cette fille, je sais qu'elle cherche encore un moyen de fuir. Depuis dix minutes je la cherche partout sans la trouver.

Ma colère commence à se manifester, elle va encore avoir des ennuis.

Je trouve la porte du jardin ouverte. Ne me dites pas que...
Je vais la tuer.

Je cours dans le jardin mon arme à la main en la cherchant du regard. Je passe devant la fontaine avant de continuer vers les arbres, elle n'est pas la.

Tout à coups, j'entends des bruits provenant de l'étang. Je m'approche discrètement comme je le fais d'habitude en sortant une autre arme de mon manteau.

Je traverse les arbres sans un bruit avant d'apercevoir une scène qui me met hors de moi.

Ma prisonnière à moitié nue tenant tête à des hommes armés, elle s'est encore mise dans une situation critique. Elle a un don pour se mettre elle même en danger.

Un sentiment de colère m'envahit, je tremble.

Je la vois greloter, elle est trempée. Les hommes la regarde comme des loups affamés, je ne le supporte pas.  

Je laisse le démon entrer en moi, je dois la sortir de cette situation, encore une fois.

J'avance près des hommes armés d'arbalètes avant d'en prendre un par la gorge. Il se débat mais je le tiens fermement. 

- Aaron on t'attendait !

Je reconnais l'homme qui est devant moi, c'est le chef du clan qui nous a attaqué lors de la soirée.

- Tu as tué un de mes meilleurs hommes, je suis très attristé par cette perte. Je sais que c'est toi qui l'a tué, j'ai trouvé ton adresse avec tous les détails de son opération sur son journal de bord.
Seule la vie de cette jeune fille va m'aider à aller mieux.

- Redonne la moi.

Je resserre mon emprise autour de la gorge de mon otage, il lâche son arbalète. 

Mes yeux se dirige vers ma prisonnière, elle me regarde avec ses petits yeux de biche. Je vois qu'elle a peur à travers son regard mais elle garde la tête relevée vers eux et leur tient tête. Son coté fragile commence à se dissiper.

- Je relâche ton homme et tu me rends la fille.

- Trop simple.

Je le fixe dans les yeux avant de couper mon otage à la jambe, il hurle avant de s'écrouler au sol. Des hommes viennent le porter, je sors mes armes en les pointant sur eux.

- Tu peux la tuer si tu veux mais réfléchis bien avant d'agir.

Soudain un bruit résonne, tous les regards sont braqués sur elle. Je regarde la scène à la fois surpris et amusé. Elle vient de gifler le chef.

Il se tient la joue en la regardant très agacé, elle se retire loin de lui en prenant conscience de son geste. Le chef se dirige vers elle furax, je place mon arme devant mes yeux et vise sa main droite.

Je tire sur lui, il pousse un cris de douleur.

- Personne ne la touche !

- Tu ne paie rien pour attendre Aaron.

Il pousse violament Abby dans l'eau avant de fuir avec ses hommes, j'en blesse quelque uns avec mes armes avant de courir vers l'étang pour l'aider, elle sort de l'eau. Je m'approche d'elle avant de retirer mon manteau, son corps frêle tremble.

Elle recule comme d'habitude, elle me tourne le dos pour se cacher.

- Je ne vais pas te faire de mal.

Je ramasse sa chemise de nuit et m'approche d'elle encore une fois avant d'enrouler mon manteau autour de son corps fin. 

Elle me repousse en serrant le manteau autour d'elle. Je souris face à son caractère révolté.

- J'aurais très bien pu me débrouiller seule !

- De rien.

Elle marche devant moi furieuse en serrant les poings.
Je suis pris d'un fou rire à cause  de son comportement, elle sait très bien que je l'ai sauvée et ça l'a met hors d'elle.

Je ferme la marche en surveillant nos derrières, prêtant attention au moindre bruit.

Je l'observe discrètement, mon manteau est beaucoup trop grand pour elle. Ses pieds buttent contre le sol, sa tête est inclinée vers le sol. Ses mains serrent le tissu sur ses épaules qui frémissent.

Une goûte tombe sur le sol, je me rapproche d'elle en marchant plus vite.

- Laissez moi.

Je passe mon bras autour de ses épaules tremblantes, elle tressaillit en m'assassinant du regard.

- Lâchez moi ! Je n'ai pas besoin de votre aide. 

Elle essaie de me repousser mais je la retiens. Je la prends dans mes bras, elle se raidit et je sens ses poings frapper mon tors. Je passe une main dans ses cheveux, elle s'arrête de bouger. 

- Je suis la chérie, ces monstres sont partis.

Elle se laisse aller en posant sa tête contre mon tors, elle passe ses bras autour de ma taille et me serre fort dans ses bras. Elle est encore trempée, je resserre mon manteau sur ses épaules pour la réchauffer. 

After YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant