Chapitre #6 Le lac

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Ma chute est violente, ma robe est déchirée de partout. Je suis encore une fois terrorisée, j'ai peur de ce qui se trouve en bas.

Brusquement, mes mains s'accrochent à la fin d'une branche peu solide laissant mes pieds s'agiter dans le vide. Je pousse un cris de terreur, mes mains deviennent moites, les coupures sur mon corps me brulent.

Je n'aurai pas du sauter de la voiture, j'aurai dû attendre le bon moment avant de fuir. Maintenant je suis coincée ici au milieu de nulle part, sans aide.                                          

Regretter mon choix ne m'aidera pas à me sortir de cette situation, je dois trouver une solution au plus vite avant que la branche ne cède sous mon poids.

La branche émet un bruit peu rassurant, un frisson parcourt mon corps. La branche va craquer et je vais tomber dans le vide.

Cette pensée m'attriste, en bas doit se trouver ma mort certaine.
Je ferme les yeux impuissante encore une fois.

La branche craque à nouveau, je retiens ma respiration. Des larmes coulent le long de mes joues, la branche finit par se casser m'emportant avec elle dans sa chute.

Je cris de peur, mon corps flotte dans l'air à vive allure. Je sens que l'eau se rapproche, je ferme les yeux en faisant le vide dans ma tête.

Je sais que je ne pourrais pas remonter à cause de mes mains enchaînées. Je prends ma dernière respiration avec que mon corps frêle touche l'eau gelée. Je pousse un cris de douleur avant de me faire submerger.

La surface de l'eau n'est plus qu'un lointain  souvenir, je coule au fond. Les bulles d'air s'échappent de ma bouche volantes vers la surface.

Ma robe flotte autour de moi avec mes cheveux blonds détachés, l'air commence à me quitter entièrement. L'eau froide me paralyse, je sais que je vais mourir.  Les yeux clos, emportée dans un étrange silence, j'attends.

Mais ma fin  ne vient pas, je sens un bras musclé m'entourer la taille et l'autre prendre mon menton. La personne me remonte à la surface sur une berge.

- Idiote.

Je reconnais sa voix, c'est lui. Je ne peux ouvrir les yeux, je sens son visage près du miens.

- Respire !

Je l'entends jurer avant de commencer à rapprocher ses lèvres des miennes pour faire sortir l'eau de mon corps.

Au bout de la troisième tentatives je recrache l'eau en toussant, je me renverse sur le coté pour reprendre mes esprits. je frisonne, la température est devenue glaciale d'un seul coup. Voyant mon corps greloter, Aaron enveloppe mon corps dans son manteau chaud.

- Merci.

Je ne suis pas morte, grâce à lui.

Soudain des bruits de pas se firent entendre près de nous.

- William, je suis sûr d'avoir entendu un cris.

Je plaque mes mains sur ma bouche pour étouffer un autre cris. Aaron me prend par le coude pour me relever et nous cache derrière un arbre. Il se plaque sur moi pour cacher ma robe blanche visible dans la nuit.

Nos visages sont séparés de quelque centimètres, ses yeux  me lancent des éclaires. Je baisse la tête blottie contre lui.

- Il n'y a personne, demain je demanderai de fouiller le lac.

- Bien repartons.

Ils repartent, Aaron se détache de moi avant de me porter dans ses bras pour remonter vers la voiture.

Son visage est tordu de colère, il ouvre le coffre de la voiture avant de me jeter dedans.

- Je ne peux plus te faire confiance.

Il referme le coffre avant de démarrer la voiture, me laissant seule dans le noir total.

Retour à la case départ, je laisse mes larmes couler et je me mets en boule resserrant son manteau sur mes épaules.

Je me cogne aux parois à chaque virages serrés que prend la voiture, j'ai très mal au dos et à ma cheville.

J'ai froid, ma robe est trempée et déchirée. Du sang coule le long de mes bras et de ma joue. L'air chaud, m'oppresse. J'ai besoin de respirer de l'air frais. 

C'est le début d'un nouveau cauchemar.

Au bout de longues minutes, je sens que nous arrivons dans un chemin à cause du bruit des cailloux sur les roues. La voiture s'arrête au bout de cinq minutes, j'entends le criminel  descendre de la voiture en coupant le contacte avant de venir ouvrir le coffre.

Je sens son regard sur moi, je me redresse. Il libère mes mains et me laisse sortir, je pose maladroitement mes pieds nus sur le sol.

Je regarde autour de moi, nous sommes devant un grand château construit en pierres grises.

Rien aux alentours à part des prairies, des arbres et des buissons. La route par laquelle nous sommes arrivé disparaît derrière les arbres. Il fait froid, je passe mes bras autour de moi.

Je suis terrifiée à l'idée d'être seule avec ce criminel au milieu de nulle part, sans échappatoire.

- Et maintenant ?

Il se retourne vers moi, je recule. Il attrape mes poignets, ses yeux plongent dans les miens. Il sourit en prenant mon visage avec une de ses mains.

- Tu es mienne.

Je serre la mâchoire, il recule en gardant mes mains dans la sienne. Nous rentrons dans son grand château, je me débats du mieux que je peux mais Aaron à beaucoup plus de force que moi.

La porte se ferme dans mon dos, ma liberté n'existe plus.

Je suis morte de peur, vais-je survivre une nouvelle fois ?

Ma vie est entre les mains d'un criminel, un dangereux criminel.

After YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant