Un jour plus tard.
Je me réveille assis sur le tabouret du piano que je n'ai pas encore touché.
Depuis qu'elle est partie, j'erre dans le chateau sans but précis.
À chaque fois je me retrouve dans cette grande pièce perdu dans mes pensées.
Je masse mon visage en soupirant, je relève la tête et regarde la partition ouverte.
" Chopin. Nocturne op.9.No.2" un morceau que je travaille depuis longtemps.
Je me redresse du siège et soulève le couvercle du piano. Mes mains se baladent sur les touches, au hasard.
Je regarde à nouveau la partition avant de commencer à jouer.
Seul dans cette grande pièce comblée de petites notes aiguës et graves, j'entends la mélodie se propager dans la salle, le silence disparaît soudainement.
Le soleil éclaire la pièce avec une lumière douce.
Les yeux grands ouverts, je ressens chaque notes parcourir tout mon être. La douceur de la mélodie ne forme plus qu'un avec ma douleur, encrée au plus profond de mon âme.
La nostalgie revient mais je ne la laisse pas m'envahir. Je suis plus fort qu'elle, n'est-ce pas ?
C'est ce que tout le monde dit, mon père aussi.
Il me répétait tout le temps que j'étais un tueur, un homme sans émotion.
Un dur à cuire, une forte tête.Mais n'avais-je pas le droit d'avoir cette part de fragilité en moi ? N'avais-je pas le droit d'avoir une enfance comme les autres ?
Non. J'étais né pour tuer.
La mélodie continue son chemin, je m'ouvre à elle.
Mes mains volent en déchirant l'air, je joue pendant des heures.
Après trois heures à jouer de long morceaux, mes mains sont rouges et commencent à me faire mal.
Je continue sans relâche, je ne veux pas finir la mélodie que j'ai crée.
Ma voix rompt la mélodie en cours et s'allie avec le piano, je ferme la partition et laisse libre cours à mon imagination.
Ma voix grave est triste, elle devient plus ferme, je connais par coeur ces paroles.
Je laisse ma douleur s'exprimer à travers ma voix, je ferme les yeux laissant les émotions me submerger.Un tueur qui chante ?
Oui.Je suis spécial comme personne, anonyme.
Je ne me confis à personne, sauf à elle.
Je continue de chanter jusqu'à la dernière note de piano.
La chaleur me quitte et la pièce redevient froide. Mes lèvres entre ouvertes, je respire avec difficulté.
Seul la musique peu me faire des effets pareil.Je regarde le ciel dehors, j'espère qu'elle le voit aussi.
Je repense à ses lèvres, je veux la serrer à nouveau dans mes bras. Lui dire que je suis désolé.
Mais veut-elle de moi ? Je ne pense pas.
Je referme le couvercle et m'avance seul au milieu de la pièce. Je monte les escaliers de ma chambre et ouvre mon armoire.
Plusieurs armes se trouvent devant moi, je les connais par coeur.
Avant de prendre mes armes, je me change.
Je prends un pantalon noir avec des bretelles marron, je mets une chemise blanche que je boutonne jusqu'en haut. Je mets les bretelles avant d'enfiler un long menteau noir et des chaussures noires, je prends un bonnet et une écharpe pour cacher mon visage.
Je choisis ensuite deux dagues que je place dans mes chaussures, un pistolet que je glisse à l'arrière de mon pantalon et deux autres armes dans mes manches.
Je passe devant mon miroir pour admirer mon reflet. Mes cheveux noirs sont ébouriffés et mes yeux sont glacial. Je ne révèle aucunes émotions, mon allure ressemble à celle d'un bandit dans les années 60.
je souris au reflet plutôt beau gosse avant de prendre mon iphon.
Il est vingt heure, je sors du château avant de monter dans ma voiture direction la villa de Willam.
Prépare toi William, j'arrive.
Abby je viens te sauver.
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After You
RomanceQue feriez vous si le plus grand criminel recherché dans tout le pays était devant vous avec une arme pointée sur votre front ?