PDV Abby
Je suis l'homme encore une fois vers cette maudite salle, je connais le chemin par coeur avec son couloir sombre.
J'ai froid, faim et je suis fatiguée, pourtant je continue de sourire.
Je ne veux pas leur montrer ma fragilité.Je m'assois sur la chaise et regarde l'homme qui est devant moi.
Il est de taille moyenne, ses cheveux sont rouges. Il sourit pourtant il ne tient pas d'arme dans ses mains. Je le trouve différent des autres hommes que j'ai croisé, il est beaucoup plus calme.
J'ai un mauvais pressentiment.
Il prend une chaise et me regarde dans les yeux. Il s'assoit en face de moi, un lourd silence comble la pièce.
- Je ne suis pas très doué pour faire mal aux gens. Je préfère leur parler psychologiquement.
Je ne supporte pas la psychologie, je ne support pas sentir la douleur à travers mon esprit.
- Commençons, Abby.
Il veut me déstabiliser, j'en suis sûre. Mais je vais être plus maline que lui, je ne vais pas rentrer dans son jeu.
- Bien, raconte moi ton histoire.
- Je ne suis pas chez un psy, ma vie ne te regarde pas.
- Abby.
Il soupire avant de renforcer son regard grisé.
- Fais un effort.
- Non.
- Si j'aborde le sujet d'Aaron, que me dirais tu ?
- Je sais pas, je ne le connais pas finalement.
Je commence à cogiter, il faut que je prenne sur moi. Personne ne doit savoir pour lui, je ne veux pas qu'ils sachent ce qu'il représente à mes yeux.
Ma faiblesse.
- Je vois à travers ton regard qu'il ne te laisse pas indifférente. Je vais continuer sur ce chemin alors.
Il marque un temps de pause avant de continuer à parler. Je ne répondrai plus à ses questions.
Je fixe mon regard sur ses cheveux, j'essaie de faire le vide dans ma tête et d'oublier l'environnement qui m'entoure.
Je pense à une colline ensoleillée, mes parents sont avec moi et nous rions.
- Es-tu amoureuse de lui ?
Je ne réponds pas, même si je voulais lui répondre, je n'ai pas la réponse.
Il rigole doucement avant de reprendre.
- C'est donc ça, tu es amoureuse de ton ravisseur. Ça doit te détruire mentalement, ça doit de rendre faible.
Je ne bouge pas même si au fond de moi j'ai envie de le faire taire, je reste de marbre. La colline commence à s'effacer dans ma tête.
- Tes parents accepteraient ? Leur fille amoureuse de son ravisseur... ça doit être horrible pour eux.
Je ne sais même pas si ils sont encore en vie. Je ne sais plus rien d'eux. La colline a disparu.
- La prochaine fois dis à ton patron de prendre quelqu'un de plus compétant. Tu me fais perdre mon temps gamin.
Surprit par mes mots, il se lève et quitte la pièce. Il revient avec quelqu'un de plus fort physiquement.
L'homme s'approche de moi, il dégage une allure mauvaise.
- Je n'aime le ton que adopte pour parler à mon frère.
- Et moi je n'aime pas quand on me fait perdre mon temps.
- Arrête de faire la maline.
- Vous croyez tous me faire peur mais vous n'êtes rien.
- Retire ces mots de-suite trésor.
- Et toi prends un chewing-gum, tu pues de la bouche trésor.
Il prend ma tête entre ses mains sales puis il me donne un coup au visage avec son genoux.
Je sens le sang couler le long de mon visage, la douleur est présente mais je n'y prête pas attention.
Il me redonne un coup, ma tête part sur le coté. Je lui donne un coup avec mes jambes, il part en arrière.
Je me lève, le sang coule. Ma tête tourne mais je me stabilise, je regarde l'homme se relever.
- Toi !
Je souris avant de lui donner un violent coup au visage. Son frère se jette sur moi, nous roulons sur le sol.
J'essaie de le pousser mais il est trop lourd pour moi. Il y a du sang partout, l'homme aux cheveux rouges me plaque contre le sol avant d'appeler du renfort.
Je me débats en criant, il ne bouge pas.
Des hommes arrivent et me prennent dans leurs bras, je suis coincée une fois de plus.
Le patron arrive hors de lui. Il regarde la pièce et le sang qui coule le long de mon visage.
- Il est arrivé.
Je ne comprends pas de qui il parle mais les hommes me posent sur la chaise et attachent mes mains avant de quitter la pièce.
Le patron me sourit avant de me laisser seule avec l'homme qui vient d'entrer.
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After You
RomanceQue feriez vous si le plus grand criminel recherché dans tout le pays était devant vous avec une arme pointée sur votre front ?