Chapitre 15

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* Emma * 

Je me réveillai, essayant plusieurs fois d'appeler Paul, mais sans résultats. Somnolente, une mélodie me réveilla entièrement, dehors, dans le jardin. Je reconnus "Little Things". 

Je mis un sweat, mes Van's, et essayai de remonter la fenêtre de ma chambre qui était bloquée. Ils ont dû mettre une protection pour que je ne sorte pas. 

J'ouvris la porte de ma chambre, et alors que j'allai sortir de la maison, mes yeux se posèrent sur la fameuse porte que je n'avais encore ouverte. Je m'approchai d'elle, l'ouvrant, et je restai figée devant la beauté de la pièce peinturée de blanc, avec un imposant piano, et au moins cinq ou six guitares. Au fond de cette magnifique pièce, une bibliothèque avec une centaine de livres, sans exagérations. Je m'avançais vers le piano, mes doigts frôlant ses touches, mais je continuais mon chemin vers la bibliothèque. Arrivée, je laissais mes yeux se balader devant tant de classiques, qu'ils soient français traduits ou anglais. Mon bras pris "Roméo et Juliette". 

Comme je savais que j'allais être dehors, je pris une couverture de ma chambre. J'ai l'impression d'étouffer dans cette maison, il fallait absolument que je sorte. 

Je quittais la maison, allant dans le jardin où je perçus les notes de tout à l'heure. 

Adossé contre le mur séparant ma chambre et le jardin, Niall semblait être concentré, donc je fis un minimum de bruits, et allai m'asseoir à une distance ni trop près, mais pas non plus éloignée de lui. Il me regarda, mais ne s'arrêta dans son activité. 

Je débutais mon livre, vraiment passionnant, en prenant soin de me couvrir de la couverture que j'avais apportée. 

« - "Roméo et Juliette" ?, demanda-t'il. 

Je ne répondis pas. 

« - « L’amour des jeunes gens n’est pas vraiment dans le coeur, il n’est que dans les yeux. » [Citation du livre] » 

Je fus épatée qu'il puisse me citer une phrase comme ça, sans l'avoir lue auparavant. Je le savais déjà, car "Roméo et Juliette" est un livre que j'avais déjà lu, mon préféré. 

« -Voilà pourquoi les lunettes existent. », lui répondis-je, sans pour autant m'arrêter dans ma lecture. 

Il pouffa discrètement. 

« -On peut parler toi et moi ?, me demanda-t'il. 

-Pourquoi ? Pour que l'on se crie dessus, que je te gifle, et que tu m'insultes ?, enchaînai-je dans ma lecture. 

- Oui, et pour que nous vidions nos sacs, pour que nous réglons certaines choses. 

-Je ne veux pas. 

-Alors pourquoi tu es ici, à me répondre ? 

-Ça te gêne ?, le regardai-je. 

-Au contraire. » , me sourit-t'il. 

Je fermai le livre, sérieuse, et tourna mon corps vers lui. 

« -Très bien. Parlons, mais je ne ferai pas le premier pas. 

-Tu ne le fais jamais, j'ai l'habitude à force. 

-Tu rigoles, là ? 

-J'ai l'air ? 

-J'espère. 

-Passons. Tu veux qu'on t’aide ou non ? 

-Oui. 

-Alors dis-moi pourquoi tu te créé une carapace aussi épaisse. 

-Pour me protéger de toi, pour te protéger de tous les maux qui me suivent. 

Born To Die  -Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant