Past ~ Yoonseok

Chapitre 46 : Promesse

PDV YOONGI :

Hoseok me regarde dans les yeux et j'en fais de même. Depuis que j'ai les souvenirs de Suga, je savais qu'il ne me voyait pas simplement comme un ami, mais je ne pensais pas qu'il allait me faire une déclaration de la sorte...

Je reste muet ne sachant pas vraiment quoi répondre. Je ne le vois pas non plus comme un simple ami, je le sais, mais est-ce que je ressens pour lui la même chose que ce qu'il ressent pour moi ? Je n'en sais rien...

Un détail me vient alors à l'esprit :

- Tu dis vouloir passer ta vie avec moi, et tu me demandes aussi de garder cet enfant. Cela ne te dérange pas ? En plus d'aimer un homme, qui plus est, un homme à moitié panthère, tu aimes un homme à moitié panthère qui sort juste de l'enfance et qui as un enfant ? Et tu vas me dire que tout cela ne te dérange pas ?

- Non. Cela ne me dérange plus. Me répond Hoseok très sérieusement.

- Plus ?

- Oui, plus. Pour être honnête, je me suis posé la question lorsque j'ai remarqué mes sentiments pour toi. J'ai pesé le pour et le contre. Je me suis demandé si j'étais vraiment prêt à être avec un homme qui, à ce moment-là, avait la mentalité d'un enfant. Je me suis demandé si j'étais vraiment prêt à être avec un homme ayant deux personnalités... Mais lorsque tu as été kidnappé, et que personne ne savait ce qui allait t'arriver, j'ai compris que la vraie question était, suis-je prêt à vivre sans toi ? Et pour cette question, j'avais la réponse. Non, je ne me vois plus vivre sans toi. Depuis le jour où je t'ai sauvé, tu es devenu la personne la plus importante pour moi et cela ne changera, je pense, jamais.

Il ne ment pas, je le vois dans ses yeux, je l'entends aux battements de son cœur. J'ai ma réponse, je la ressens grâce aux battements de mon cœur et à la larme qui coule le long de ma joue.

J'essuie rapidement ma joue et renifle doucement :

- Tu sais que je n'ai aucune expérience en amour.

- Oui, je le sais.

- Tu sais qu'il est probable qu'un jour moi aussi, je devienne fou comme tous les membres de ma famille...

- C'est peu probable.

- Comment peux-tu le savoir ?

- Car je serais là pour te faire garder la raison.

Je baisse la tête, comment peut-il être aussi sûr de lui ?

- Attends. Je relève la tête. Ne me dis pas que c'est pour ça que tu ne veux pas garder ton enfant ?? Tu as peur d'être une mauvaise influence pour elle ?

Je regarde alors sur le côté évitant le regard d'Hoseok, mais ce dernier prend mon visage en coupe dans ses mains et tourne ma tête vers lui. Il me regarde dans les yeux.

- Tu as dit avoir peur de lui faire du mal, mais ça a plus loin, tu as peur de devenir comme ton père ?

Je me défais de son emprise me relevant :

- Ou comme ma tante, oui, qui te dit qu'un jour, je ne vais pas devenir fou comme eux ? Qui te dit qu'un jour, je ne vais pas perdre la raison et essayer de faire des expériences sur ma fille ? Ou qui te dit que je ne vais pas devenir un tueur sanguinaire comme mon père ?

- Yoongi, tu n'as rien à voir avec eux... Ton père ne souffrait pas d'une maladie mentale et ta tante non plus alors cela ne peut pas être héréditaire, ce n'est pas comme la schizophrénie ou Alzheimer.

Je souris légèrement tandis que Hoseok continue :

- Mais si tu as tout de même peur, un jour, de faire du mal à ta fille à cause de ça, je peux te faire une promesse.

- Une promesse ? Laquelle ?

- Je te promets que, si un jour, tu deviens fou et que tu essayes de faire du mal à ta fille, ou à qui que ce soit d'autre, sans une bonne raison, je t'en empêcherai.

- Comme si tu en étais capable.

- Crois-moi, je demanderais peut être de l'aide à Jin et Namjoon, mais je t'arrêterai.

Il me regarde toujours dans les yeux et son regard me déstabilise légèrement.

- Laisse moi réfléchir...

- À propos de ?

- Si je garde ma fille... Et si... Je regarde sur le côté... Et si je ressens la même chose pour toi...

- Yeah !

Hoseok saute alors sur ses pieds en souriant puis il vient me prendre dans ses bras.

- Je connais déjà ta réponse, car je te connais mieux que tu ne te connais toi-même, mais j'attendrais le temps qu'il faudra. En attendant, je vais prévenir les autres, dès que tu es prêt, on va à l'hôpital voir ta fille. Tu verras, dès que tu l'auras prise dans tes bras, tu ne voudras plus t'en séparer, j'en suis sûr !

Il me fait alors un clin d'œil puis sort de la chambre joyeusement tandis que je souris face à son attitude enfantine.