I.

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Il faisait très chaud, trop chaud.

Le couché de soleil semblait durer l'éternité, pendant que sa silhouette se dessinait face à moi.

- Adina...

Il a rit tout en prenant mon visage entre ses mains.
J'ai ri aussi, sans vraiment de raison.
Ses cheveux étaient attachés, mais quelques mèches rebelles coulaient comme de petits ruisseaux sur son visage.

Qu'est ce qu'il faisait chaud.

- Jvoulais te dire quelque chose Dinn'.
- Oui ?

Antoine a mordillée sa lèvre tout en riant.
Ses yeux avaient l'air de rire aussi, presque clos.

- Faut que tu t'en ailles maintenant, t'as plus besoin de moi.
- Quoi ? Tu racontes quoi ?

Ses mains, subitement, se resserrèrent plus violemment sur mon visage.
La douleur m'a brûlée beaucoup trop fort.

Lui il bougeait pas non, du moins presque pas.

Il ne riait plus mais il souriait, en me flinguant du regard, en me torturant l'esprit.

- Arrêtes tu me fais mal.
- Non j'arrêterai pas.
- Qu'est-ce que tu as je comprends pas? Je... Je t'aime je veux pas qu'on se sépare jveux...
- C'est toi qui veux toute cette merde. Tu sais quoi, c'est même toi qui devient une sacrée merde.
- Antoine!

Le ciel idyllique commençait à se détruire autour de nous, par morceaux il nous tombait sur la tête.

Quand j'ai baissé les yeux vers lui
il n'était plus là.

- ANTOINE !

* * *

le lendemain de l'orage comme on dit.

Réveil en sursaut.
Les murs de ma chambre n'avaient jamais été aussi rassurants.
J'ai passé mes mains dans mes cheveux tout en contrôlant ma respiration.

C'était faux.
Un autre cauchemar.

Mais tout allait bien.

Pourquoi j'étais dans mon pieux ?
Comment j'avais fini là?
J'avais vraiment aucun souvenir de la veille, du matin au soir.
J'ai sentis du mouvement à côté de moi.
Et merde. Me dites pas que je l'ai appelé, me dites pas qu'il est venu.
Putain.
Putain putain putain.

- Non c'est pas Antoine connasse.
- Angie ?! Mais qu'est-ce que tu fous là bordel à pute??
- Bordel à pute? Restes polie tout de même j'ai quitté la soirée là plus dingue de ma vie pour toi..

Putain, et voilà que Angèle apparaissait maintenant.

J'admets j'admets, j'étais presque déçue de ne pas voir Antoine.

Angèle s'est redressée, remettant sa frange blonde en équilibre sur son front. C'est fou ce qu'elle était jolie même le matin avec du mascara séché sous les yeux et un gros bleu à l'arcade sourcilière.

-Mais putain t'as fais la guerre ou bien ? Tu t'es pas loupée... dis-je en relevant quelques mèches de sa frange.
- Tu oses me poser la question. Je suis arrivée paniquée parce que Madame me dit qu'elle va se tailler les cordes vocales au téléphone, et quand je la vois et finis par me poser, lui demander si tout va bien, je me prends une cannette dans la gueule !

J'ai poussé un faible cri plein d'horreur avant de retomber dans un fou rire.
Bon, c'était clair que je m'étais bourré la gueule.

D'un certain côté, c'était rassurant.

Soudain, tout m'est revenu.
Comme un flashback je me suis revue sortir les bouteilles, les ouvrir, n'en laisser aucune goutte puis en ouvrir une autre.
Non, j'étais ni alcoolique ni complètement dépressive.
Juste éperdument amoureuse.

Oui, ok, éperdument conne également mais amoureuse quand même.

Je n'ai pas eu le choix, il ne m'a pas laissé le choix. Parfois, j'avais l'impression d'entendre encore ses cris quand on se hurlait dessus à ne plus s'entendre pleurer. Écœurée j'ai constaté jour après jour la façon dont on se détruisait continuellement pour quelques pauvres instants calmes, pour quelques pauvres caresses brûlantes.

1 mois maintenant que j'en étais à ce stade, à vivoter pendant que lui chantais sa peine et qu'on le prenait pour le héros. Je me souviens avoir rêvé plusieurs fois la même chose nuit après nuit, juste mes doigts qui passe doucement entre les fines mèches de ses cheveux bruns.
Cela en boucle jusqu'à m'arracher les larmes des yeux.

Mon rire s'est vite effacé.
Angie a passé doucement sa main sur mon épaule, avec de la peine dans le regard.

« Manquait plus qu'elle ai pitié de moi » me suis-je dis.

Je lui avait raconté chaque détail de mon histoire avec Lomepal, elle en faisait quasi partie. Celui qu'on appelle PalPal dans les gradins, et qui m'a appelée bébé tant de fois, entre les concerts.
Angèle a su très vite dans quel état je me trouvais à ce moment là.

-Tu sais tu m'en as dis des choses hier. Putain c'était pas beau à voir et pourtant j'en ai entendu des conneries.
Sans deconner, je t'ai jamais vu aussi mal pour lui. Ça m'a fait mal.
Donc maintenant viens on passe à autre chose, on recommence et tu te reprend en main.
- Je l'aimais c'est tout. Même si c'était pas la même chose pour lui.
- Espèce de conne ! Il t'aimait comme un fou si tu savais comme il parlait de toi à Roméo... C'est juste qu'il sait pas gérer une relation.

Pas envie de continuer cette discussion. Je suis sortie du lit en vitesse et d'un seul coup un terrible vertige m'a faite tanguer de gauche à droite. Pourquoi le sol est-il de travers ? J'ai fermé les yeux en me promettant de ne plus jamais boire autant.



Premier chapitre de ma première fanfiction ahah. Certes il est un peu court mais il me faut un peu de temps pour organiser mes idées etc.
J'espère que ça vous plaît, je compte poster des chapitres régulièrement. Bref c'était le petit passage chiant où l'auteur s'explique un peu ahah.

Ils l'appellent PalpalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant