Point de vue Lomepal.
2mois après.Je lâche un dernier souffle.
- Cut. Fin de projet.
Je souris.
C'est terminé, ou plutôt ce n'est que le début d'autre chose on dit.
Comme une pluie de confettis invisibles qui déferle sur moi.
Seul face au micro, seul élément cohérent de ma vie, je n'ose pas vraiment ouvrir les yeux.
Qu'est ce que je risque ?
Que ce moment en suspens passe trop vite et qu'il ne s'éteigne trop rapidement.
Je flippe continuellement, pourtant en cet instant je me sens si serein.
J'ai encore les mots au bout des lèvres, le beat au fond du cœur.- C'était Jeannine. Lâche Caba.
- Maintenant, c'est party all night. Suit Jass.Dans un coin Roméo hoche la tête.
Est ce que j'ai vraiment envie de faire la fête ?
Je ne peux pas faire semblant d'être réticent, mes mains sont déjà moites à l'idée du joint bientôt au bout de mes lèvres.*******
La fille que j'embrasse a laissé son mascara couler jusqu'au bout de son cou, elle imagine déjà me déshabiller en passant sa main dans l'ouverture de ma chemise.
Je sais pas si j'ai honte, à vrai dire c'est comme si tout avait toujours été comme ça.- Il parait que c'est comme ça que commence une histoire d'amour.
- Diane... tu sais très bien ce que j'en pense de l'amour.
- On se redit ça dans deux heures.Sur ces mots elle recolle à moi ses lèvres senteur miel. C'est drôle, les battements de son cœurs surpassent les miens.
C'est ça la vie d'artiste peut être, apprendre à ne plus ressentir, apprendre à manipuler les sentiments des jolies filles et les faire tomber amoureuses.
Jsuis pas ce genre gars, j'ai toujours été l'amoureux avant l'aimé.
Tout devient plus simple quand on s'autorise l'arrêt sur image, quand on se laisse être con quand on arrêtes de penser.
J'arrive plus à m'imaginer compliquer les choses.- Dis Don Juan...
Je me retournes sur Angèle, la tête à moitié aspirée dans la capuche de son sweat bleu.
Elle a l'air fatiguée, fatiguée à plus vouloir voir le jour.
Je lui ai pas adressé la parole depuis notre engueulade.
C'était comme un gros mur, je m'autorisais plus à la voir puisqu'elle avait terriblement raison. D'un côté je me sens flipper, est ce qu'elle vient me coller un poing dans la gueule ?Je détaches Diane de moi et celle çi marche machinalement jusqu'au bar, pour un autre verre, pour un autre truc qui sert à rien.
J'évite de me convaincre qu'elle n'est bonne qu'à ça.- Salut.
- Bravo pour Jeannine. Je cautionnes pas tout ce que tu fous loin de là, mais t'es un frère et ce sera toujours comme ça.
- Jsuis désolé, t'avais raison.
- Ils finissent tous pas dire ça.Je ris quand elle me prend timidement dans ses bras. J'aurai aimé avoir une sœur pour me prendre des coups dans la gueule comme elle est capable de le faire.
On m'a donné ce truc blond un peu chelou en compensation, j'en serais toujours ravi.
Un truc me fais tiquer.
Ce parfum qui l'embaume, c'est pas le sien j'en suis sûr, et au fond j'ai un peu mal quand je me mets à la serrer plus fort contre moi pour cette unique raison.
Elle sait très bien ce qu'elle fait.- Allez je me casse.
- Ouais vires de là.Elle fait demi tour lorsque deux mains viennent se plaquer tout contre mes yeux.
De longues mains moites qui me laissent espérer quelque chose d'insensé.
Et si c'était vrai ?
Et si je me laissais y croire ?- Suis moi. Elle chuchote à mon oreille.
Je me laisses guider dans la pénombre de ses deux paumes et je devine la porte des toilettes quand elle percute mon genou.
La porte se referme dans un claquement et elle me demande de l'embrasser.
Elle vient s'asseoir sur le bord du lavabo et vient entourer ma taille de ses jambes.
Je l'embrasse avec tant de pensées et de mots, avec tant de chaleur inexplicable que tous mes sens en sont chamboulés.N'ouvres pas les yeux, surtout pas.
Je la sens basculer et sa tête ricoche contre le miroir, elle rigole contre ma bouche.
N'ouvres pas les yeux.
Ses mains se baladent grossièrement le long de mon corps et elles déboutonnent mon jean.
J'ouvre les yeux.
Elle grogne.
- Quoi ?
- Non je peux pas là, c'est pas le moment.
- Laisses toi aller, on est bien là...
- Jsuis fatigué.
- Décoinces toi un peu, c'est ta soirée...
- Merde mais Diane lâches moi putain!Elle se redresse sèchement et prend le soin de me pousser contre le mur quand elle s'enfuit des toilettes en courant.
A trop y croire est ce que je sortirai un jour de ce rêve ?
Je me regarde dans le miroir et j'ai jamais été aussi laid.
Aussi dégueulasse, aussi horriblement superficiel.
Son putain de gloss qui dégouline sur mes lèvres, mes cheveux emmêlés et mes yeux rougis.
Je sais pas ce que c'est.
Un mauvais Pal qui prend lentement le contrôle sur l'autre, le bon Pal qui des fois s'arrête de respirer, juste pour voir quel effet ça fait.Jeannine n'avait pas forgé le mauvais dans sa folie. Elle n'avait comme seul vice le peu de bon sens qu'il lui restait.
J'aimerai y croire quand je me dis que si je me passe de l'eau sur le visage, toute cette saleté disparaîtra.
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Ils l'appellent Palpal
Fanfiction« - C'est Adina c'est ça? - Qu'est-ce que vous avez tous avec Adina hein ? Qu'est ce que vous avez tous avec cette meuf bordel ? C'est qu'une connerie tu comprends ?! C'est qu'une putain de rêverie ! »