III.

995 43 2
                                    

FLASHBACK, 3ans auparavant
Point de vue d'Adina.

C'était tout juste la fin de l'été, mes coups de soleil m'irritait encore la peau et mes cheveux étaient toujours blondis par le soleil.
On avait finit la soirée la plus désastreuse du siècle dans la cage d'escalier d'un immeuble, à moitié endormis les uns sur les autres. On était cinq si je m'en souviens bien, Angèle, Pablo dont les cheveux bouclés me laissait profondément admirative, Margaux qui fumait huit clopes par tranches de cinq minutes et Maxime qui pleurait la belle blonde dont il était amoureux mais qui l'avait largué. Une belle bande d'incapable. On s'étaient incrustés malgré nous dans une soirée aussi passionnante qu'un poisson rouge tournoyant dans un bocal d'eau froide. Maxime était sur le point de se battre quand on a décidé de partir.
Et on se retrouvait là, dans cette cage d'escalier d'un immeuble qu'on connaissait même pas, à rigoler.
On avait commencé à jouer au jeu de la bouteille quand un type immense arriva.
Il nous avait tous toisé de ses yeux rougis, je ne savais pas dire si il avait pleuré où si il avait fumé. Dans les deux cas il m'intriguait assez, avec ses fringues trop grandes, son skate marqué au blanco liquide, ses cheveux longs.
Rien qu'à le voir, on avait tous cessé de parler.

- Dégagez d'ici vous tous. Vous faites peur sérieux. C'est pas un putain de club de toxicos ici. Comment ça t-il avec une voix un peu éraillée, je conclus qu'il avait donc fumé.
- Calme toi rho, on fait pas de bruit on dérange personne. Tu peux venir si tu veux.

Pablo s'était levé, généralement c'était lui qui prenait la parole pour qu'on paraisse civilisés. Surtout quand on était tous bourrés. Lui dans toutes situations il était lucide, prêt à s'exprimer. Je l'ai tellement respecté pour ça.
Au fond, personne ne voulait vraiment que ce type se joigne à nous, on était juste trop fatigués pour lever nos culs.

- Non c'est pas la peine juste bougez vous de là, je veux pas que ça sente la bière quand je passerais par ici demain. Je rentre chez moi mais je redescends dans 10minutes donc j'espère que d'ici là vous serez partis. Compris ?
- T'es pas drôle mon gars.

On s'était tous levés pour le laisser monter les marches 'Quel enfoiré' je me suis dis, il devait avoir notre âge et pourtant on aurait dit le grand père de service qui nous aurait fait virer d'un coup de fusil. Pendant quelques minutes on s'était tous regardés ne savant pas vraiment quoi faire. Jusqu'à ce que du mouvement se fit sentir juste au dessus de nos têtes.

- Tu pensais que t'allais rentrer comme ça si facilement ? T'as vu l'heure !? On est pas dans une auberge de jeunesse, maintenant t'es majeur non? T'arrivera jamais à rien dans la vie ça je m'y suis fait, mais que tu déranges celle des autres c'est pas possible ! Vire d'ici !

La porte avait claqué sans qu'on entende quoi que ce soit d'autre.
Le type au skate redescendit les marchés, gêné. Ses joues rougies le rendait même  mignon, bien que ce n'était pas du tout mon style physiquement.
Toujours aussi silencieux on le regardait, après avoir soupiré il s'était assis sur l'une des marches de l'escalier en fer.

- C'est bon venez, je vais pas vous bouffer. Avait-il soufflé en nous bouffant du regard.

*      *     *

On lui avait proposé timidement de jouer un peu avec nous. Il avait accepté sans même hésiter, en même temps qu'est ce qu'il aurait bien put faire d'autre ?

Après qu'Angèle ai embrassé Maxime avec quelque peu de dégoût, c'était mon tour. Je priais pour ne pas devoir embrasser quelqu'un, ou devoir me mettre en soutif devant toute l'assemblée.
Oui, notre version du jeu n'était pas toute mignonne.
La bouteille s'était arrêtée sur la case '7minutes au paradis'. Et merde merde et merde. L'angoisse m'avait tiré un petit cri au bout de la langue. Tout le monde avait rit, même le type au skate qui ne m'avait pas lâché du regard depuis cinq minutes.

- Eh biennnn, puisque c'est à Margaux et moi de décider...
- Eh mais c'est injuste, pourquoi elle passerait pas 7minutes au paradis avec une fille d'abord !?
- Parce que c'est moins drôle Max... Surtout qu'elle nous connaît très bien. Donc du coup on a décidé de t'organiser ce petit instant de pur bonheur aveeeeec...
- suspens suspens... Ajouta Margaux en riant.
- LE NOUVEAU! S'étaient elles exclamés en chœur.

C'est vrai qu'on aurait quand même put lui demander son prénom...

- Les filles ont est dans une putain de cage d'escalier, tu veux nous foutre dans quel genre de placard à balais?
- Ah merde, bah rejoues. Répondit Angèle, déçue.

La bouteille avait tourné jusqu'à la case 'switch un vêtement avec la personne à ta droite'. Je me suis retournée sur l'inconnu, l'air assez confus mais amusé. Lui portait un hoodie rouge alors que moi je ne portais qu'une petite veste en jean sur un top court noir.
Il m'a tendu son pull que j'ai enfilé après lui avoir envoyé ma veste.
J'ai tout de suite apprécié l'odeur qui embuait le vêtement. Un parfum d'homme robuste mélangé à des nuances de tabac froid. À décrire ce n'est pas très classe mais j'adorais cette odeur. Le tabac m'apaisait tandis que son parfum me rappelait un peu des odeurs de printemps. J'ai passé beaucoup de temps le nez dans son hoodie a essayé d'identifier cette odeur et de la garder en tête. J'ai tourné la tête et vu qu'il me regardait en rigolant discrètement, il devait me prendre pour une sombre conne.
La soirée s'était vraiment terminée sur cela, il m'avait rendu ma veste mais j'avais gardé son pull.

Ils l'appellent PalpalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant