Prologue

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Je reste assise sur la banquette arrière du véhicule en retenant mon cœur de battre aussi puissamment qu'un cheval au grand galop dans ma poitrine

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Je reste assise sur la banquette arrière du véhicule en retenant mon cœur de battre aussi puissamment qu'un cheval au grand galop dans ma poitrine. Le devant de l'édifice tout en pierre et la pleine verte et luxuriante apporte un charme supplémentaire à la saisissante vue panoramique sur une grande partie de la forêt en contrebas.

— J'espère qu'il y a des beaux garçons ici.. regarde celui-là, il ressemble à un bad boy des années quatre-vingt dix !

Jammie rigole comme une idiote en pointant du doigt l'homme qui lui retourne un bon doigt d'honneur avant de se confondre dans la foule.

— Bon sang, arrête de faire des trucs comme ça ! Lui dis-je en me ramollissant sur le siège.

— Pourquoi ? Arrête de prendre tout au pied de la lettre June, respire un peu.

Comme à son habitude ma sœur aînée en rajoute une couche en me forçant péniblement à sortir du véhicule. Il faut le savoir, elle n'est vraiment pas comme tout le monde et cela risque d'être plus difficile que prévu à lui faire accepter d'être tranquille au moins pour notre premier jour au sein d'un établissement comme celui-ci.

— Je ne veux juste pas être au centre de l'attention aussi rapidement. Regarde comme ils nous regardent..

Une petite bandes de garçons au loin, nous regardent avec un sourire aux coins des lèvres et le rouge me monte presque aussitôt aux joues.

— Ok.. comme tu voudras madame coincée. Me dit-elle en roulant des yeux.

Je ris intérieurement en la talonnant jusqu'à l'entrée principale. Oui, nous y sommes enfin et même si le changement ne sera sûrement pas évident pour ma part, je suis prête à vivre cette expérience aussi folle que dans mes rêves.

— Je reviens dans cinq minutes, reste dans les environs si tu ne veux pas que je t'appelle dans le microphone..

Jammie arracha une mine boudeuse en me saluant de la main comme pour rejoindre la cafétéria un peu plus loin. Bon sang, elle n'est vraiment pas conciliante. Dans l'embranchement d'un couloir, je repère les toilettes pour femmes et m'engouffre rapidement à l'intérieur.

Un mélange de parfum et de transpiration m'arrache un grognement en tentant d'ouvrir une porte close. Ok, au point où j'en suis, je peux bien attendre encore quelques minutes.

— Oh mon dieu, Mason.. je..

La voix haletante et chaste d'une femme me paralyse d'une décharge puissante et électrique. Bordel, pourquoi faut-il que sa tombe toujours sur moi ce genre de chose ? Je passe mon tour pour le coup, j'ai d'autre chose à faire que d'entendre les hurlements d'une femme en plein orgasme.

En retournant sur mes pas, j'envoie un message à Jammie en lui demandant gentiment de revenir avant de lui faire vivre un moment pénible et douloureux.

Tu es ou ? Demandai-je en ajoutant des emojis assassins.

Au moment où je m'apprêtais à lui envoyer un second texto, la porte des toilettes s'ouvrît finalement d'un geste brusque. Une petite brune replaça correctement ses cheveux en rougissant comme une pivoine. Alors c'est vraiment elle qui fait autant de vacarme ?

— On se revoit plus tard ? J'ai mon cours de littérature dans mois de cinq minutes.. dit-elle en se retournant dans l'embranchement de la porte.

Un homme sort de la pièce juste à ses arrières et me caresse d'un voile de transpiration. Il semble différent, ses cheveux d'un brun saisissant son emmêlés et il a de grands cernes qui lui ombraient le dessous des yeux. Aussi incontrôlable que cela puisse être, je comprends mieux pourquoi cette femme désire le revoir après son cours.

— Ne t'imagine pas quelque chose, il n'y a aura rien de plus que ça.

Je suis mal à l'aise et un peu triste en contemplant du coin de l'œil, le spectacle. Il a beaucoup de culot et ressemble a un célèbre bad boy au yeux verts menaçant de réduire sa  réputation si elle s'imagine quelque chose de plus qu'une relation sexuel.

— Je suis là, c'est bon June ne me fait pas un scandale !

Je sursaute en constatant Jammie a tout juste quelques mètres du banc où je suis assise depuis un petit moment maintenant.

— Qu'est-ce que tu regardes ? Me demanda t'elle en reposant son sac contre le sol.

Je suis prise de court et baisse les yeux presque instinctivement en m'efforçant de me taire dans un mensonge.

— Hm.. rien d'interessant.

~~~

Il n'est même pas seize heure quand je pénètre dans l'amphithéâtre pour la première fois de la journée. Bordel, c'est déjà noir de monde et je n'arrive même pas à voir Jammie ou même son petit sac à dos rose.

— Prenez place, s'il vous plaît.

Le professeur m'indique d'un mouvement de la main, une place tout au fond de la salle. La prochaine fois, j'arriverais avant tout le monde.

— Pardon.. excusez-moi..

Je me faufile sans plus attendre sur un siège libre et constate que l'homme aux yeux verts se trouve juste à ma droite. Je suis comme paralysée et aggrave considérablement ma difficulté à comprendre un traite mot du cours.  

— Quelqu'un a t'il la réponse ? Oui, mademoiselle Swan ?

Le téléphone portable de mon voisin sonne à répétition sur la table et me déconcentre. Qui lui envoie autant de messages en si peu de temps ? Ce ne sont pas tes affaires, June. Ma conscience me réprimande à chaque coup d'œil sur l'écran tactile de son portable, mais je ne parviens pas à faire taire ma curiosité.

— Tu veux que je t'aide ?

Le ton de sa voix est rauque et assuré. L'homme aux yeux verts tourne le regard en ma direction et je suis à deux doigts de m'enfoncer dans le siège comme une pauvre conne à l'idée d'être sa prochaine cible.

— Non.. je suis désolé, enfin je n'arrive pas à me concentrer avec tout ce bruit..

Je suis presque certaine qu'il en a rien à faire. Mes pensées tourbillonnent comme dans un ouragan et j'aimerais partir le plus loin possible de lui avant qu'il ne me dénigre en plein public. 

— Alors la prochaine fois, trouve toi une autre place et ne m'emmerde pas avec tes histoires.

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