June, jeune femme timide se retrouve admise à l'université de Columbia dans un lieu diamétralement opposé du sien habituellement. Fête sur le campus, bande d'amis et relation ambigu avec un homme mystérieux et cruel comme Mason révélera l'essence mê...
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~~~ Point de vue de Mason. ~~~
J'avale une grande gorgée de whisky en écoutant la musique ringarde dans le petit pub de la ville. Il faut bien l'admettre, aujourd'hui je suis inévitablement le plus gros connard de la terre entière en me remémorant les événements de la journée. Même avec un taux d'alcool élevé, je me rappelle de son inquiétude et de son jolie sourire en essayant de me faire comprendre qu'elle aimerait beaucoup plus qu'une simple relation amicalement parlant.
Quand tu n'es pas là, je me sens vide, c'est bête de te le dire comme ça, mais c'est la vérité.
Elle appuie radicalement où ça fait mal en me demandant plus que ce que je ne peux faire. Il y a quelque chose d'inévitable entre nous, une alchimie importante qui me consume depuis le tout début de notre relation. Qu'est-ce que je suis censé lui dire pour lui faire comprendre que ses pensées reflètent les miennes ?
— Encore un verre.
Je claque le verre vide contre le marbre en me valant quelques regards mauvais des autres clients.
— Votre carte bancaire ne résistera pas bien longtemps à cette allure là.
Je soupire en la toisant d'un regard mauvais.
— Je ne vous demande pas votre avis, alors je vous conseille de prendre ma carte avant que j'aille chez votre concurrent.
Je pointe du doigt la devanture en briques de l'établissement où la première consommation est gratuite jusqu'à deux heures du matin. La petite blonde à la queue de cheval en torsade semble être agacée en déversant un liquide brunâtre dans le verre, mais reste silencieuse en sachant pertinemment que je suis l'un de ses meilleurs clients depuis presque deux ans.
— Il ne connaît pas la politesse ce gosse de riche ? Une voix tranchante me donne soudainement une pulsion d'adrénaline. Heureusement que je ne suis pas son père où il aurait reçu des bonnes claques comme à l'époque.
Je lève les yeux en direction d'un homme qui parle à sa femme comme si je ne l'avais pas entendu et me relève immédiatement de mon siège en m'avançant jusqu'à l'extrémité de la banque.
— Vous voulez foutre des claques à qui ?
La femme donne un petit coup de coude à son mari en lui demandant silencieusement de ne pas faire une scène dans le pub, mais il est déjà trop tard pour faire machine arrière.
— A qui d'autre qu'un gamin malpoli comme vous ?
Je perds littéralement la raison en empoignant subitement l'encolure de son blouson. Qu'est-ce qui lui fait dire que je suis un gosse de riche ? J'ai vécu presque toute ma vie dans une famille qui n'était même pas la mienne, mon père n'est plus là depuis son accident de voiture et ma mère est une détraquée qui ne vit que pour les voyages et le fric.
— S'il vous plaît ne lui faite pas de mal, notre petite fille est dans le coin..
La femme brune me regarde avec inquiétude en me suppliant du regard de ne pas rendre la pièce à son imbécile de mec qui ne cherche que les problèmes.
— Aucun problème votre fille ne verra rien de tout ça.
L'homme se lève soudainement en me faisant signe de le rejoindre devant la bâtisse et je ne regrette en aucun cas le déroulement de ce début de soirée.
— David ! Non reste ici, bon sang..
Je le talonne en attendant que la porte soit complètement refermé sur elle-même pour lui foutre un bon coup de poing entre les deux yeux. La sensation exquise me submerge d'une précieuse vague de plaisir en me rappelant cette sensation presque inexistante depuis plusieurs semaines.
— Félicitation, vous êtes content maintenant ? Il sourit malicieusement en se frottant la joue. Vous devez être bien malheureux dans votre vie pour être aussi inconscient.
Il me retourne une bonne raclée en pleine figure en succédant quelques petits coups à la suite comme pour me faire comprendre les conséquences de mes actes.
— Je veux juste un autre verre, c'est quoi votre putain de problème ?!
Mon cœur se contracte à chaque coups plus intenses dans mon visage, mais la sensation est inexplicable et me détends de toute l'accumulation des problèmes que j'ai depuis le début de la journée.
— Papa ?!
Une petite fille aux yeux bleus translucide marche à toute vitesse jusqu'à nous en me tirant fermement le pantalon.
— Ne te mêle pas de ça, Milla.. retourne avec maman.
Les yeux de la petite fille brillent radicalement comme deux petites billes dans l'intensité de la nuit. Je constate trop tard qu'elle est à la limite de fondre en larmes quand je lève les yeux sur son père qui a le visage partiellement recouvert de sang.
— Vous êtes méchant avec mon papa !
— C'est lui qui est con, tu le verras bientôt ne t'inquiète pas.
Elle pousse un petit hurlement étouffée en répétant encore et encore à son père que j'ai dit un gros mot et je rejoins directement ma voiture en mettant plus de cinq minutes à mettre la clef dans la serrure.
— J'ai besoin de te voir.
J'envoie un message à June sans vraiment m'en rendre compte.
— Je crois que tu te trompes de destinataire, bonne soirée.
