Partie dix-sept

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~~~ Point de vue de Mason

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~~~ Point de vue de Mason. ~~~

Je claque mon verre de cognac contre le marbre en étudiant la proposition de la femme brune en petite tenue sur le canapé. Putain, elle est encore plus menaçante que le diable en personne.

— Je ne me marche pas dans ta combine.

Ses pupilles s'illuminent comme deux petites boules scintillantes dans l'obscurité de la pièce. D'une démarche assurée et légèrement dominatrice, elle s'avance vers le fauteuil en se positionnant sur ma cuisse.

— S'il te plaît, Mason.. ne me refuse pas quelque chose.

Je m'abandonne totalement à son souffle chaud dans ma nuque. Bordel, cette peste me retourne complètement le crâne.

— Pourquoi tu ne l'aime pas ? Demandai-je en fermant les paupières.

— C'est ma sœur, je ne peux pas dire que je ne l'aime pas.. Ses lèvres longent ma nuque dans une lenteur extrême. C'est juste une plaisanterie, ne t'inquiète pas pour ça.

— Ouais, une bonne plaisanterie.

Jammie me donne un autre verre en baissant la braguette de mon jean. J'ai clairement le cerveau en vrac à force de boire comme un alcoolique depuis dix-neuf heures, pourtant je ne l'arrête pas dans sa démarche. J'ai besoin de me détendre et surtout réduire l'anxiété qui forme un noeud au creux de mon estomac.

— On se ressemble beaucoup, Mason.. je suis certaine que tu ne connais pas cette sensation avec June.

Sa langue parcourt mes lèvres avec une maîtrise experte.

— Je ne cherche pas quelque chose de plus. Elle n'est pas comme ça.

— Je t'assure qu'elle est exactement la même personne que celle qui se tient devant toi.

Les commissures des lèvres à peine retroussées en sourire et la détermination dont elle fait preuve pour réduire à néant la vie de sa sœur me donne presque la gerbe. Avant qu'elle ne me donne plus du tout l'envie d'être en elle, j'humecte une dernière fois mes lèvres dans la boisson et la balance sur le lit.

~~~

Je monte dans ma voiture en claquant fermement la portière derrière moi. Il faut absolument que je parle à June de toute ces conneries et surtout du côté maléfique de Jammie. Évidemment, elle ne m'écoutera pas, mais il faut quand même que je le fasse, juste histoire d'être honnête.

Tu m'en veux toujours ?

Cette question est stupide.

Non, il n'y a aucun problème. Je suis assez grande pour vivre quelques jours sans toi.

Même sans être avec elle, je comprends bien qu'elle est furax parce que je n'ai pas donné le moindre signe de vie depuis presque une semaine

Je ne parle pas de ça.. tu m'en veux parce que je ne t'ai plus parlé depuis la semaine dernière ?

Je patiente plus de dix minutes sans aucune réponse de sa part. Putain, elle va me rendre complètement malade avec ces conneries.

— Je t'ai envoyé deux textos, mais j'imagine que c'est trop difficile de me répondre..

— J'ai pas reçu.

Je descends de la voiture et retourne immédiatement devant la porte de l'appartement à Jammie. J'ai compris le problème, ou plutôt la personne qui est à l'origine de cette embrouille.

— Salut beau brun, tu est vraiment insatiable c'est incroyable..

— dépêche toi de me dire où elle est.

Ses cheveux sont décoiffés et la pigmentation de ses lèvres beaucoup moins soutenue.

— De qui tu parles ?

Je la pousse vivement sur le côté et rentre comme une furie dans la pièce à vivre avec la détermination de lui faire cracher le morceau.

— Je parle de June, dépêche toi de me le dire.

— Elle est chez notre mère. Me dit-elle en s'accoudant contre la banque. Qu'est-ce que sa peut bien te faire, d'ailleurs ?

Nos regards se croisent de nouveau et plus je la regarde et plus elle me dégoûte.

— C'est toi qui a supprimé les messages, pas vrai ?

Elle prit une inspiration hachée en reculant progressivement contre la fenêtre.

— Je ne rigole pas, donne moi cette putain d'adresse.

— Ok, c'est bon.. dit-elle en écrivant l'adresse sur un morceau de journal.

Je suis content qu'elle le fasse et pas qu'elle m'oblige à lui faire écrire avec le moyen de la force. Je relâche mon étreinte de son poignet et retourne à ma voiture en inscrivant l'adresse sur mon téléphone.

J'arrive dans moins d'une heure, tu m'attends devant chez toi ?

Quoi ? Non, tu ne peux pas faire ça.

~~~

La façade caramel donne un aspect brut et chaleureux à ce petit lotissement d'une vingtaine d'habitations. J'immobilise le véhicule en face de la maison et constate même sous une pluie diluvienne, une chevelure blonde comme les blés jaillirent devant la porte du perron.

Qu'est-ce que je dois faire maintenant ?

Je m'extirpe de l'habitacle en m'avançant dans le petit chemin.

— Qu'est-ce que tu fais ici, Mason..

Je reste immobile en toisant inlassablement cette belle femme aux cheveux formant une cascade de boucles blonde sur ses épaules.

— Quelqu'un a effacé les messages sur mon téléphone, je te promets c'est pas de ma faute.

Elle croise les bras contre sa poitrine.

— Je pourrais presque te croire, dommage je ne suis pas aussi naïve que ça.

Elle m'agace, mais je ne peux pas me réduire à faire une histoire de plus. June a besoin de connaître le véritable Mason, oui, celui qui est sincère et qui fait les choses parce qu'il le veut vraiment.

— Je suis en train de te dire que c'est pas de ma faute, c'est bon June ne commence pas.

— D'accord, tu n'auras aucun problème à me dire son prénom alors.

Un frisson des plus désagréables s'insinue sous ma peau quand elle me regarde avec la ferme intention de me faire dire la vérité.

— Je peux pas te le dire.

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