June, jeune femme timide se retrouve admise à l'université de Columbia dans un lieu diamétralement opposé du sien habituellement. Fête sur le campus, bande d'amis et relation ambigu avec un homme mystérieux et cruel comme Mason révélera l'essence mê...
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~~~ Point de vue de Mason. ~~~
Je me rappelle d'une chose importante pendant ce match de boxe. Il y avait des nombreux flashs d'une part et d'autre de la salle ainsi que les acclamations faramineuses des supporters. Il n'y avait pas de sentiment plus intense que cette adrénaline au creux de mon estomac en m'imaginant déjà être au sommet du trône.
— Encore un verre.
Je me rappelle d'un grand homme à la peau hâlée avec des muscles bien plus ciselés que la moyenne. Putain, ça me rendait vert de jalousie et je n'avais pas d'autre choix que de prendre mon courage à deux mains en réfléchissant méthodiquement à une stratégie d'attaque.
— Ça arrive à tout le monde de perdre.. tu sera plus fort la prochaine fois.
L'alcool ingurgité depuis plus de deux heures me monte directement au crâne. Cette petite femme blonde me sourit timidement et pourtant je ne suis plus dans la capacité de lui rendre.
— Je ne veux pas parler de ça maintenant.
Je parle d'une voix sèche en me remémorant encore et encore l'épisode tragique de cette nuit là. Je ne voulais qu'une chose, être avec June à ce moment même pour qu'elle soit fière et qu'elle perçoive enfin qui je suis vraiment. Je ne suis pas seulement celui qui frappe sans raison valable, je suis plutôt le genre de type qui lutte en permanence contre ses propres démons.
— Allo la terre, il y a quelqu'un qui te cherche.
La serveuse claque des doigts proche de mon visage encore tuméfié de coups en arpentant un petit sourire satisfait.
— Impossible, plus personne ne me cherche depuis bien longtemps.
Les deux coudes toujours mollement accoudé contre le rebord du comptoir, je rejette finalement la tête en arrière pour boire d'une traite le contenu de mon verre.
— Dommage, tu loupes quelque chose.
Une décharge électrique s'intensifia soudainement au creux de mon ventre en contemplant un instant la beauté resplendissante de cette femme assise sur une chaise proche de la mienne.
— Tu vas bien ? Elle murmure cette question d'une rare timidité.
— Je crois que tu te trompes de destinataire.
J'ai la voix pâteuse en détaillant sous ses yeux, le cul de la blondinette juste derrière le bar.
— Je ne voulais pas venir à la base, c'était une mauvaise idée.
— Qu'est-ce que tu fais là alors ?
Six longs jours où elle n'a même pas voulue d'une simple explication. Pendant un long moment où j'étais à deux doigts d'être parano, elle a supprimé mon numéro puis l'a ajouté dans ces contacts indésirables.
— Je ne savais pas que tu avais couché avec Jammie, je voulais simplement connaître la raison puisque apparement tu ne tombes jamais amoureux.
Je la dévisage en essayant au mieux de paraître le plus détendu possible. Putain, je n'ai vraiment la tête à réfléchir à ça maintenant surtout pas avec des nombreux grammes d'alcool dans le sang.
— Pourquoi, il faut être amoureux pour le faire d'après toi ?
Je ne trouve pas de réponse à cette question. Alors c'est vraiment pour cette raison qu'elle a voulu me faire dégager de sa vie ?
— Dans ma logique, un peu.
June baisse le regard jusqu'à ses ongles vernis de rouge qu'elle mâchouille comme une petite fille qui a fait une bêtise.
— Ne me dit pas de conneries. Dis-je en m'efforçant de faire taire mon cœur qui bat de plus en plus puissamment dans ma poitrine. Quand nous étions sur le point de le faire dans ta chambre.. tu ne l'étais pas.
Son teint porcelaine s'éclaire soudainement dans une nuance cramoisie. Son silence commence sérieusement à me foutre la trouille, je ne peux pas croire qu'elle soit.. amoureuse ? Il y a tellement de femmes qui sortent d'une nuit sauvage dans mes bras et qui me le disent que je ne peux pas y croire, non pas June. Pas après tout ce que je lui est fait vivre.
— Non pas du tout.. je te laisse, j'ai cours demain.
Avant même que je n'ai le temps de répondre, la petite femme blonde se relève machinalement de son tabouret en marchant le plus rapidement possible jusqu'à la porte de sortie. Je la talonne en voulant clairement une explication concrète.
— Attends deux minutes.
J'agrippe le derrière de son tee-shirt rose pâle dans ma main en la ralentissant dans sa course.
— Lâche moi, tout le monde nous regardent.
— Ok, mais tu restes ici alors.
Elle acquiesce vaguement du visage en croisant les bras contre sa poitrine.
— Tu as des sentiments là tout de suite ?
La musique tambourine d'une part et d'autre de la ruelle illuminaient de quelques autres commerces ouvert une bonne partie de la nuit. Je n'ai pas la moindre idée de sa réponse et encore moins de ce que je veux vraiment en ce qui la concerne.
— Oui, depuis bien longtemps même.. Ses yeux brillent dans la pénombre. Je n'y crois pas moi-même. Je sais bien que la plupart des autres femmes te le disent sûrement assez, pourtant les miens sont sincères.
J'ai la tête en vrac, le corps raide comme un piquet en l'entendant me le dire à voix haute. D'une certaine façon, la seule personne qui me fait du bien moralement c'est bien elle, mais je n'ai jamais connu quelque chose comme ça.
