Partie cinq

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Point de vue de Mason

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Point de vue de Mason.

Ses pupilles se dilatent, ses joues s'empourprent d'une couleur rosée et même dans un état d'ivresse important, June me semble être à la limite de me foutre une bonne claque en pleine gueule. Elle est ravagée d'une colère sourde, celle qui ne prévient pas, mais qui laisse des traces indélébiles.

— Bon sang, je ne peux pas croire que tu sois vraiment ce genre d'ordure..

La bile me monte à la gorge en la regardant droit dans ses yeux d'un bleu étincelant. Elle semble être vraiment à bout de force même en hurlant comme une dégénérée dans ce coin extirpé du jardin.

— Je voulais dire que c'est juste une coupure, je vais m'en remettre.

Je m'efforce de prendre le ton le plus neutre qui soit, mais de toute évidence elle est toujours en rogne. Maintenant que je suis complètement bourré, j'aimerais lui dire que je suis désolé d'être un connard et tout autant parce que sa sœur est vraiment bonne au lit. Elle ne me le pardonnerait jamais, mais qu'est-ce que j'en ai à foutre qu'elle me pardonne au juste ?

— Ok, alors tu veux bien me dire ce qui s'est passé, maintenant ?

Elle ne scille pas d'un millimètre en rejetant une nouvelle fois le visage en arrière pour boire au goulot de la bouteille.

— Simon n'avait plus les idées claires, je me suis juste assuré de faire le travail pour lui.

— Oh mon dieu ! Il est où maintenant ?!

June dépose une main sur sa bouche en étouffant un hurlement sanglant.

— Je suis certain qu'il va bien, c'est bon June tu vas pas faire tout un plat pour ça quand même.

Dans ma tête, tout semble être tellement évident de résoudre mes problèmes avec de la violence. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rend beaucoup moins nerveux d'être sous l'emprise d'alcool, tout est vraiment différent et puis je suis honnête avec elle.

— Non, enfin tu fais ce que tu veux.. je ne suis pas..

— Non, tu ne l'es pas.

Le contraste de mes phalanges qui blanchissent sous la pression de ma nervosité alors qu'elles sont immaculées de sang me donne l'impression d'être insatiable. Je l'imagine encore dans ma tête, son corps sous le mien et l'adrénaline qui pulse encore dans mes veines en me rappelant qu'il n'a pas réussi à me mettre le moindre coup.

June arrache un petit grognement en s'avançant un peu plus proche de ma plaie.

— Il faut du désinfectant et du sparadrap.

Son corps se reflète dans l'eau transparente de la piscine, elle ne devrait pas être aussi proche, elle va sûrement le regretter tôt ou tard.

— Bordel, enlève toi cette idée de la tête.

Je déteste quand ses petites mains me touchent d'une manière experte et qu'elle me tire l'avant-bras pour que je me relève.

— J'ai vraiment pas envie qu'on se dispute encore et puis avec toutes les choses horribles que tu m'as dit, je pense que tu peux au moins faire un effort..

J'accepte, je ne sais même pas pourquoi mais je l'accompagne en titubant légèrement jusqu'à la salle de bain. Oui, il est évident qu'elle est satisfaite de mon changement soudain de comportement. Elle m'étreint doucement et d'un geste lent, vaporise une légère pression d'antiseptique en tamponnant une petite compresse dessus.

J'eus un mouvement de recul à cette proximité, ouais, je n'ai peut-être pas les idées claires, mais elle cherche vraiment la merde.

— Je préfère le faire moi-même. Dis-je en me pinçant les lèvres entre les dents.

— De toute manière, tu baises avec tout le monde, alors qu'est-ce que sa peut te faire si je te touche ?

Ses grands yeux bleus me contemplent avec une expression indéchiffrable alors que je reste littéralement sur le cul.

— Je ne baise pas avec tout le monde, j'ai juste une vie trépidante, tu vois le genre ?

— Pas vraiment, en fait, je trouve ça un peu dégoûtant..

Cette conversation est un véritable fiasco, mais elle a le don de me faire sourire intérieurement. Son eau de parfum fraîche et boisée me chatouille le nez aussi fort que son haleine de whisky.

— Tu es bourré ? Évidemment, je ne te connais pas aussi aventurière d'habitude.

— Tu ne me connais pas tout simplement, je t'assure que je suis très drôle.. et très.. drôle.

Je suis toujours assis sur le rebord de la baignoire en contemplant le spectacle sous mes yeux. Elle m'arrache une nouvelle fois la bouteille des mains, mais je l'intercepte en plein vol.

— Oh, ne dégomme pas tout, tu es vraiment une petite égoïste.

Elle rit de bon cœur en dévoilant une petite fossette sur le coin de sa joue et partage le reste de la bouteille en oubliant complètement l'état de ma main.

~~~

Au beau milieu de la nuit dans cette gigantesque baraque, June marche bruyamment en se cognant une ou deux fois contre une porte. Elle est éméchée et sa démarche sexy ne fait qu'accroître mon envie de la prendre dans n'importe qu'elle pièce de cette maison. C'est pas du tout le moment, Mason. Ma conscience me ramène à la réalité en me donnant une décharge électrique dans la poitrine.

— J'ai envie de dire à ce putain d'architecte.. qu'il est vraiment idiot de ne pas.. faire un parquet un peu plus stable !

— Ouais, dit lui de ma part que je lui casserais bien la gueule aussi.

Elle secoue la tête frénétiquement en se dirigeant tout droit sur un petit lit dans la chambre de Jammie.

— Reste encore un peu, enfin.. si tu veux..

Elle parle d'une petite voix douce et innocente, le corps déjà nichée sous les couvertures. Je ne comprends pas vraiment ce que je dois faire à ce moment-là mais je reste silencieux en prenant place sur un fauteuil dans le coin de la chambre.

— Juste cinq minutes alors, dors maintenant.

L'ombre d'un sourire flotta sur mes lèvres en fermant les paupières. Putain, c'est vraiment épuisant d'apprendre à la connaître dans un état aussi lamentable que le mien actuellement.

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