Partie trente

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~~~ Point de vue de June

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~~~ Point de vue de June. ~~~

Il y a quelque chose de profond dans son regard, une incompréhension digne d'une caricature. Je veux connaître ses problèmes, ses doutes mais surtout ces moments heureux qui le rendent tellement beau quand il sourit. Oui, je veux lire en lui comme un livre ouvert et croire qu'il est possible de vivre quelque chose de sincère.

— Qu'est-ce que tu branles ? Il est deux heures du matin.

Je sursaute en reposant immédiatement mes tartines sur l'îlot en marbre.

— J'avais faim, j'espère que ça ne te pose pas de problème.

Je réponds d'une manière agressive en ne sachant pas exactement la raison. Il est partit tellement rapidement dans la matinée que nous n'avons pas vraiment eut l'occasion de débattre sur ce fameux sujet qui me tient tellement à cœur.

— Non, aucun.

J'oublie ses yeux verts en m'imaginant qu'ils sont d'un éclat bien moins lumineux. Je veux qu'il me fasse confiance et je ne compte pas démordre de cette fichue envie d'être présente pour lui quand il ne va pas bien. Je ne veux pas non plus paraître collante, mais je ne peux pas dire qu'il me laisse le choix.

— Alors ton entraînement ? Je parle à voix basse en imaginant détendre l'atmosphère.

Il s'assoit sur un tabouret en grimaçant machinalement.

— Pas vraiment bien, j'ai encore besoin d'entraînement.

Le cœur battant à tout rompre, je soulève délicatement son tee-shirt blanc en découvrant une petite partie de son torse, tuméfiée de coups violacés. Comment fait-il pour se mettre toujours dans les situations les plus pires ?

— Je suis désolée pour toute à l'heure, je ne voulais pas te mettre en colère..

Ses pupilles noircissent soudainement et plutôt que de me dire le véritable problème, il se renferme une nouvelle fois sur lui-même comme une coquille vide en m'agrippant doucement la taille.

— Je ne suis pas en colère contre toi, June. Me dit-il doucement en enfouissant son visage dans ma nuque.

Il inspire profondément en se rattachant à la simplicité de notre rapprochement. Je ferme les paupières en me délectant d'un moment d'un rare calme comme celui-là.

— Tu me fais confiance n'est-ce pas ?

Un petit sourire se dessine sur ses lèvres délicieuses quand il me regarde.

— Je ne fais confiance à personne, mais peut-être que tu changeras tout ça.

~~~

Le lendemain matin, je me lève à l'aube en me préparant psychologiquement à vivre une journée éprouvante. Il faut absolument que je retourne à l'université et autant dire que je ne suis vraiment pas prête à combattre ce calvaire toute seule.

— Salut, alors tu reprends les cours ?

Angelina me sourit timidement en m'apportant une tasse de café brulant.

— Oui, je dois vraiment me reprendre en main.

La tension au sein de la pièce est palpable, mais je résiste à la tentation de lui foutre une bonne gifle matinale. Cette petite garce était au courant de toute cette supercherie et elle n'a même pas cru bon de me le dire.

— Elle est jolie ta robe, j'aime beaucoup..

J'inspire profondément en parlant du plus calmement que je le peux.

— Accouche avant que je ne te sorte moi-même les mots de la bouche.

— Quoi ?

Le réveil est particulièrement douloureux sans qu'elle ne m'emmerde de bon matin avec ses faux compliments.

— Je ne suis pas dupe, alors si tu veux vraiment me dire quelque chose, je te conseille de le faire maintenant. J'avale difficilement une gorgée du liquide brûlant en grimaçant de plus belle. Écoute, c'est gentil de me faire vivre sous votre toit, mais ce n'est pas une raison pour faire comme si il n'y avait rien eut.

— Il ne m'avait rien dit au début.. j'ai appris ça aussi spontanément que toi et je n'avais pas le courage ensuite..

— Ça ne te dérange pas que ton propre mec puisse faire un truc comme ça ? Demandai-je en la pointant du doigt comme un vulgaire objet.

— De qui tu parles ?

Je n'arrive pas à croire qu'elle ment encore. Toute les raisons me prouvent qu'ils peuvent être ensemble comme le fait qu'ils vivent sous le même toit et également leurs complicités flagrante.

— Tu ne crois pas sérieusement que je suis avec Mason quand même ?

Son rire bruyant me donne la nausée alors que je me morfonds dans un silence poignant.

— Je pensais vraiment qu'il te l'avait dit. Me dit-elle en reprenant son calme. C'est mon grand frère, June.

Un martèlement sourd s'éleva dans ma tête en passant en boucle ses dernières paroles comme une chanson. Je n'y crois pas un mot et pourtant elle semble tellement sincère que ça m'en donne presque la nausée. Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais cru à cette éventualités.

— Ce ne sont pas mes affaires, je ne vois même pas pourquoi je te dis ça.

Elle doit me prendre pour une idiote morte de jalousie.

— Je peux répondre à toutes tes questions, June.. tu sais où je suis si tu as besoins.

Je fronce les sourcils en m'échappant le plus rapidement possible de cette maison, juste histoire de ne pas paraître encore plus conne que je ne le suis déjà.

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