June, jeune femme timide se retrouve admise à l'université de Columbia dans un lieu diamétralement opposé du sien habituellement. Fête sur le campus, bande d'amis et relation ambigu avec un homme mystérieux et cruel comme Mason révélera l'essence mê...
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Il ressemble à un play-boy tout droit sortit d'un magazine de mode. Ses cheveux d'un brun puissant forment un incroyable contraste avec la nuance froide de ses pupilles. Mason est véritablement le plus bel homme de cette soirée, même dans l'étoffe du bad boy arrogant qui me menace avec le téléphone de ma sœur dans les mains.
— Où est Jammie ?!
Je m'avance lentement en me positionnant assez proche pour ressentir son souffle chaud sur mon visage. Je dois reconnaître qu'il est grand et en fermant les paupières juste un petit instant pour me détendre, je pourrais même dire qu'il est de toute évidence mon point faible.
— Ne t'inquiète pas, elle s'amuse bien ici.
En me hissant sur la pointe des pieds, mon regard longe le derrière de ses épaules robustes.
— Va si Mason, c'est bon ne l'emmerde pas maintenant.
Un homme d'une bonne vingtaine d'années me rassure en fusillant Mason du regard. Je suis heureuse qu'il y est au moins quelqu'un de raisonnable dans le coin.
— Ne me dit pas ce que je dois faire et mêle toi plutôt de ton cul.
Un parfum de fraise et de vodka s'échappe de ses lèvres quand il prononce enfin une indélicatesse. Bon sang, il est vraiment détestable surtout quand il boit.
— Elle veut juste être avec sa sœur, tu es con ou tu le fais exprès ?
La tension palpable entre les deux hommes me coupe indirectement le souffle. Les mains puissantes de Mason m'agrippèrent le tee-shirt pour me mettre hors de son chemin alors qu'il avança vivement jusqu'à sa proie. Je suis sous le choc et mes jambes tremblent comme des feuilles en assistant au spectacle comme la plupart des autres fêtards de cette party.
— Ne t'avise plus jamais de me dire ce que je dois faire.. parle Mason d'une voix friable.
— Monte a l'étage, June.. elle est dans la quatrième chambre en partant du fond.
L'homme me parle en me suppliant presque de courir jusqu'à la bas, mais je ne bouge pas en prenant doucement conscience de cette information. Je suis faible, semblable a l'accumulation d'adrénaline qui pulse encore dans mes veines au moment où les regards se posent définitivement sur moi.
— C'était juste un jeu, je te jure.. elle n'a rien..
Ses mots résonnent dans mes oreilles comme une mauvaise symphonie et il me semble que je suis enfermée dans un autre corps que le mien. Je suis livide, j'ai le souffle court et ma peau se voile de transpiration.
— Pour être honnête, il voulait juste se faire.. Jammie pour un petit pari de rien du tout décréta soudainement, Mason.
Les étudiants acclament comme des bêtes de foire en donnant à l'unanimité raison à Mason. Je suis sous le choc, mais retrouve l'usage de mes jambes en courant comme une furie jusqu'au premier étage.
— Jammie ?!
Il y a beaucoup de portes presque toutes closes, mais la quatrième en partant du fond s'ouvre brutalement sous la pression que j'exerce.
— S'il te plaît, réveille toi.. putain.. !
Je la secoue en lui donnant une petite gifle sur la joue, devrais-je vraiment être aussi inquiète alors qu'elle me rit comme une idiote à la gueule ?!
— Il.. reste encore du ponche ?
Les larmes coulent de plus en plus fort jusqu'à ma nuque en lui donnant une claque sur le haut du crâne.
— Non, putain je te déteste quand tu me fais des choses comme ça..
Je lui caresse doucement les cheveux alors qu'elle se rendort sur le petit lit et m'installe à ses côtés en attendant un peu qu'elle décuve.
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Je me réveille en sursaut, bercée d'un ronflement que ma sœur me souffle à l'oreille. Ouf, elle est encore là et tout les événements de cette soirée me revienne subitement en mémoire alors que j'allume la lampe torche de mon téléphone portable. Il n'est pas encore cinq heures du matin, mais le silence dans la maison me conforte sur le fait que cette maudite fête est véritablement terminée jusqu'à la prochaine.
Je m'extirpe du petit lit et enjambe quelque personnes qui dorment à même le parquet.
— Tu viens faire la fête.. ?! Il reste encore des bouteilles sur la table..
Une jeune femme à la chevelure métallique pointe du doigt une petite table et je m'avance lentement en prenant un gobelet propre. Juste un verre, June.. détend toi un peu. Mon cerveau ne réfléchit pas correctement, mais je me certifie qu'une petite boisson alcoolisée ne pourra pas me faire plus de mal que ce que j'ai déjà vécue jusqu'à maintenant.
L'alcool a un goût de fruit rouge et d'une amertume qui me renvoie un maux d'estomac. Je ferme les paupières et avale d'une traite le reste du contenu en renversant la tête en arrière. Il fait chaud, beaucoup trop chaud et je sors directement sur la terrasse extérieure en m'affalant dans l'herbe verdoyante juste à côté de Mason qui ne scille pas d'un sourcil.
— Dégage, laisse moi tranquille.
Le liquide rouge qui coule sur ses phalanges me glace le sang.
— Qu'est-ce que tu as fais à ta main ? Demandai-je en effleurant du bout des doigts le bord de ses plaies.
Il est inexpressif, le regard vaquant de ses mains jusqu'à son tee-shirt tout aussi abîmé et se raidit instantanément à mon rapprochement.
— C'est pas important, je vais bien et puis pourquoi tu ne retourne pas avec Jammie au lieu de faire ta coincée pour un peu de sang ?
Il est vraiment odieux et je le déteste davantage quand il me dénigre à la moindre occasion.
— Qu'est-ce que tu veux au juste ? Je ne te connais pas vraiment, mais le peu que je connais de toi me donne vraiment la gerbe. Dis-je en lui arrachant la bouteille des mains. Oui, je suis une coincée et alors ? Il est où le problème ?!
J'avale une grande gorgée en intensifiant la colère qui me consume intérieurement depuis notre toute première rencontre il y a peine une semaine.
— Oui, je m'inquiète pour pas grand chose visiblement, et tu sais quoi ? Je suis heureuse de ne pas être comme toi, tu dois vraiment te sentir bien seul pour être aussi méchant !
Mon monologue est vraiment pathétique, mais l'alcool me rend beaucoup plus téméraire et certaine d'être dans la bonne position pour lui faire comprendre les dégâts qu'il cause.
