June, jeune femme timide se retrouve admise à l'université de Columbia dans un lieu diamétralement opposé du sien habituellement. Fête sur le campus, bande d'amis et relation ambigu avec un homme mystérieux et cruel comme Mason révélera l'essence mê...
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~~~ Point de vue de Mason. ~~~
J'ai besoin de croire à ma chance, vivre le moment comme je l'aime sans prendre en compte l'avis des autres. Demain, je monterais sur le ring avec incertitude en me rappelant la sensation ardente d'autrefois.
— Je me suis démené pour ce match alors il n'y a pas de refus possible.
John me sourit comme un vieux mec bourré en débarquant dans le salon sans plus de manières.
— J'ai plus pratiqué depuis plus de deux ans, tu crois vraiment que c'est une bonne idée ?
Je repense à June qui est encore dans la cuisine et me demande vaguement ce qu'elle pense de tout ça. En réalité, je connais déjà son jugement sur des sports extrêmes comme celui-là. Elle me dira que je suis complètement détraqué et que je ne devrais pas le faire.
— Tu apprendras vite, il n'y a pas de raison pour que ça ne fonctionne pas. Me dit-il en attrapant une bière presque pleine sur la table basse. Josh est déjà d'accord de toute façon.
Josh n'aurait jamais dit le contraire sachant que je suis son poulain depuis le début de mon adolescence. Ce mec là est vraiment exécrable quand il le veut, mais nous avons toujours réussi à nous mettre d'accord grâce à nos nombreux points communs.
— On s'entraîne ?
Il inspire profondément en attendant ma réponse.
— Dans une heure au gymnase.
Un sourire se dessine sur ses lèvres en me tapant dans la main et rejoins la sortie en me rappelant de ne pas être en retard à l'entraînement. Je referme la porte d'entrée en m'appuyant contre celle-ci pour reprendre mes esprits. Putain, je suis le plus heureux du monde.
June sort de sa cachette timidement en me regardant avec étonnement.
— Un match de boxe comme à la télévision ?
Sa voix est mal assurée.
— Ouais, un peu comme ça.
Je sais que ce que nous avons vécu dernièrement n'a pas été des plus simples, mais j'ai encore la motivation de me battre pour deux. J'ai passé des années à vivre sans aucun intérêt et maintenant ma source d'inspiration demeure dans ma maison en petite chemise qui lui remonte jusqu'au fesses.
— Tu veux mon avis ? Me demande t'elle en aspirant du jus de fraise avec sa paille.
— Non, je ne veux surtout pas ton avis.
Elle me regarde avec un certain amusement.
— Ah bon ? Je peux connaître la raison ?
— Parce que tu n'as pas ton mot à dire. Je savais déjà que tu ne voudrais pas, donc il n'y a pas de raison pour que tu me le donnes.
D'un point de vue aussi objectif, elle se contente de me faire un bon doigt d'honneur en réalisant que je ne suis pas prêt non plus à me soumettre à toutes ses envies juste parce que je veux obtenir son pardon.
— Depuis quand tu fais des trucs comme ça ? Je la dévisage sévèrement en fronçant les sourcils.
— Depuis que je t'ai vu le faire.
Elle lève les yeux au ciel en attrapant un coussin blanc sur le canapé qu'elle lève à bout de bras.
— Frappe le coussin, maintenant.
— C'est idiot, je ne ferais pas ça.
June bouscule tout sur son passage, elle est comme un putain de boulet de canon qui débarque dans ta vie en te rendant le plus vulnérable qui soit juste grâce à un sourire.
— Bien sûr que tu vas le faire, tu as besoin d'un entraînement oui ou non ?
Mon cœur cogne à grands coups sourds dans ma poitrine en la laissant prendre possession de mon esprit. Je découvre l'aspect sauvage de notre relation, ce petit truc qui me fait dire que je n'ai pas d'autre choix que de poursuivre mon combat tant qu'elle le voudra.
— Tu as déjà fait de la boxe ? Me demande t'elle alors qu'elle encaisse les nombreux coups de poings dans le coussin. Je n'étais pas au courant, il y a beaucoup de choses que je ne connais pas encore ?
— Beaucoup plus que tu ne le crois, oui presque cinq ans.
Je suis douloureusement conscient d'être beaucoup trop sûr la réserve, mais elle ne comprendrait pas mes choix de toute façon, alors qu'est-ce que sa lui apporterait de connaître le véritable moi ? J'enchaîne des petits coups dans ce ridicule coussin en repoussant l'adrénaline qui commence à faire son effet.
— Justement, tu ne m'as jamais rien dit de plus que ce que les gens connaissent déjà.. c'est qui le véritable, Mason ?
Un homme profondément meurtri et humilié, ballotté toute son adolescence entre une famille d'accueil prête à tout pour me faire partir à cause des débordements et un combat vertigineux pour être le plus longtemps possible avec Angelina.
En repensant aux choses atroces que nous avons vécus à cause de notre pourriture de mère, j'ai le cœur en vrac. J'exerce une forte pression contre le coussin qui s'écrase soudainement sur le parquet en laissant la marque indélébile de mon poing contre le mur en pierre.
— Quelqu'un que tu ne voudrais pas connaître.
Je lui adresse un regard vide en me foutant royalement du sang qui coule à grosse gouttes contre le sol.
— Bon sang, Mason !
Les mots s'échappent de ses lèvres dans un petit hurlement étouffé alors qu'elle m'effleure la main en constatant le début des dégâts.
