Point de vue de Mason.
Son body légèrement en dentelle trace un contour parfait entre sa poitrine menue et son ventre plat. Elle est vraiment sexy comme ça, sa chevelure descend comme une cascade de boucles sous ses épaules et la teinte d'un doux rose pâle, rehausse l'incarnation de ses lèvres pulpeuses.
— Ma copine ?
Après tout ce que j'ai traversé dans ma vie, je ne suis pas prêt à me remettre avec une femme. La vérité est plus décevante qu'elle n'y parait, c'est de la destruction, de la remise en question en permanence et finalement tu attends juste que le destin s'occupe de ton cas et t'enlève ce que tu aimes plus que ta propre vie.
Elle été mon putain de monde et me rendait encore plus heureux que cette bouteille de whisky. Je me rappelle encore de son sourire, ses textos avec toujours un petit cœur rouge à la fin quand elle n'était pas en colère contre moi, mais plus encore, elle m'avait sauvée de la destruction.
— Oui, elle s'inquiète beaucoup..
Je me raidis instantanément sur place et mon cerveau semble être sur off. La petite voix de June se confond dans une écho, la pièce tourne de plus en plus vite.
— Mason ?
Ses yeux brillent et j'ai vu la tristesse immense qu'ils contenaient quand un bruit assourdissant s'intensifia jusqu'à l'autre bout du hall. Je tombe à genoux alors que mon cœur cogne désespérément à grands coups sourds dans ma poitrine en réalisant une nouvelle fois que je l'ai tuée.
— Mason, tu m'entends ?! Sa petite voix aiguë m'arrache de cette transe.
Elle caressa du bout des doigts mon dos musclé, ses bras s'enroulèrent davantage autour de moi en exerçant une pression si forte que ça m'en fait presque mal.
— Je ne respire plus.
Ses yeux s'emplissent de larmes quand elle desserre légèrement notre étreinte.
— Désolé.. tu m'as vraiment fichu la trouille.. murmure t'elle en m'aidant à me remettre sur mes pieds. Aide-moi à comprendre comment les choses en sont-elles arrivées là ?
Le doute creuse son beau visage, mais je ne suis pas en mesure de lui répondre. Elle n'a pas idée à quel point je suis instable et hors de contrôle quand mon passé me revient à la figure.
— Je suis juste fatigué, il faut que je rentre.
— Tu ne peux pas conduire maintenant, s'il te plaît reste encore un peu..
Elle me transperça dans une simple mine boudeuse. Je ne peux pas foutre mon bordel dans sa vie et la détruire émotionnellement pour une raison ou une autre. Maintenant, elle est au courant que quelque chose ne tourne pas rond chez moi et comme une putain de curieuse, elle voudra absolument connaître la raison.
— C'est pas une bonne idée.
— Pourquoi ? Enfin, je veux dire.. je ne suis pas non plus de mauvaise compagnie même si tu crois que je suis..
Sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration.
— Non, je ne le pense pas.
Elle ouvre la porte de son appartement et le parfum boisée qui s'échappe de la minuscule pièce à vivre me retourne l'estomac. Il y a des bouquins bien rangés sur une petite étagère, un bouquet de pivoine sur la table ronde et une impressionnante collection de photos sur le petit frigo métallique.
Je pourrais croire que j'ai rêvé de cette photographie un nombre incalculable de fois.
Ses joues sont rosies, ses cheveux emmêlés et elle porte un sourire sincère qui rend unique l'aspect vintage du tirage.— Je ne veux aucun commentaire. Dit-elle en allumant la télévision. Je ne suis pas une grande fan de celle-ci mais ma mère l'aime beaucoup.
— Je suis d'accord avec elle, c'est ma préféré.
Elle me sourit d'une innocence rare, bordel June si tu savais à quel point j'ai des idées malsaines en te matant.
— Incroyable c'est l'alcool qui te rend sympa ? J'ai une bouteille au frigo si tu veux.
Elle rit de bon cœur en rattrapant le coussin que je lui lance et s'affale dans le petit fauteuil à bascule. Je constate une petite étiquette sortir de sa poche et l'attrape à la volée.
— C'est quoi cette merde ?
Un numéro de téléphone est inscrit sur le devant.
— C'est pas tes affaires, je ne rigole pas !
Nos corps s'écrasent l'un contre l'autre et elle rougit presque instantanément en reposant ses petites mains sur mon torse. Elle me détailla de ses petits yeux d'un bleu translucide en révélant un petit sourire gêné.
— Il m'a donné son numéro tout à l'heure pour approfondir notre conversation sur Roméo et Juliette.
Bon dieu, elle est vraiment naïve.
— Est-ce que Roméo baise Juliette dans le film ?
Je lui pose la question en lui redonnant son précieux numéro de téléphone, mais elle reste appuyé contre mon torse en couvrant sa bouche dans un hurlement.
— J'imagine que oui, alors pourquoi tu me poses cette question.. ?
L'alcool me grise encore un peu, mais je suis assez lucide pour lui faire comprendre qu'un homme a des besoins primaires tout autant qu'une femme, d'ailleurs. Qu'est-ce qu'elle crois au juste ?
— Tu as ta réponse, ce mec veut te foutre dans son lit et t'entendre lui dire que tu es aussi naïve que cette conne de Juliette.
Ses paroles la blessent, je le vois bien à la façon qu'elle a de foutre son visage entre ses mains pour ne pas approfondir notre échange.
— Tu ne le connais même pas, il est peut-être encore innocent et ne se focalise pas sur un truc comme ça.
Elle exerce une petite pression avec la paume de sa main sur mon ventre et s'extirpe sur le côté gauche du lit.
— Oui bien sûr, et moi je suis encore vierge.
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True Love
RomanceJune, jeune femme timide se retrouve admise à l'université de Columbia dans un lieu diamétralement opposé du sien habituellement. Fête sur le campus, bande d'amis et relation ambigu avec un homme mystérieux et cruel comme Mason révélera l'essence mê...