June, jeune femme timide se retrouve admise à l'université de Columbia dans un lieu diamétralement opposé du sien habituellement. Fête sur le campus, bande d'amis et relation ambigu avec un homme mystérieux et cruel comme Mason révélera l'essence mê...
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~~~ Point de vue de Mason. ~~~
Je l'imagine déjà en train de me mettre son poing dans la gueule et en me balançant des paroles cruels pour me faire comprendre qu'il n'y aura pas de deuxième chance. Putain, je ne suis plus le même en sa présence, je me revois des années auparavant en souriant comme un idiot à une connerie comme celle-là et maintenant je ne souhaite qu'une chose ; le pardon.
Cette belle femme humiliée et meurtrie reste immobile en me demandant silencieusement de lui foutre la paix.
— Ça suffit les conneries, je te ramène chez ta merdeuse de sœur et tu récupères ton studio. Dis-je d'un ton autoritaire. Tu ne vas pas vivre à la rue, putain !
— Non c'est hors de question, je ne compte pas lui tendre un plateau avec dessus le peu de dignité qu'il me reste !
D'un bref mouvement, ses petites mains m'agrippent le sweat-shirt en me poussant vivement en arrière. Il n'y a pas de doute, mes chances de la convaincre s'amenuisent ou peut-être sont-elles déjà réduites à néant.
— Je vais me reprendre en main, j'ai juste besoin d'un peu de temps..
Elle s'essuie les yeux en laissant une traînée de mascara sous ses yeux berçaient de cernes et à ce moment-là, j'ai envie de la prendre dans mes bras et de lui promettre de ne plus jamais lui faire du mal. Foutaise, elle ne me croirait pas de toute façon.
— Je ne te laisse pas le choix, tu pues la crasse et l'alcool.
Je la soulève comme un putain de gros sac et l'emmène tout droit jusqu'à ma voiture malgré les nombreux coups qu'elle me porte.
— Je veux descendre, lâche moi !
Je reste silencieux en marchant de plus en plus rapidement jusqu'à l'autre bout de la rue. Je commence sérieusement à être en rogne avec ces conneries. Qu'est-ce qu'elle croit au juste ? Que je suis capable de la foutre dans la merde et ne plus jamais lui donné signe de vie comme je l'ai déjà fait auparavant avec toutes les autres ? Non, cette fois-ci c'est bien différent. Je suis là, et je ne compte pas partir.
— Pas la peine de te débattre, tu vas prendre une bonne douche et faire un vrai repas. Bordel, tu es vraiment têtue !
— Pourquoi tu fais ça ?! Hurle t'elle en enfonçant ses doigts glacés dans ma peau. Je suis assez grande pour faire ce que je veux et je n'ai pas de comptes à te rendre !
J'ouvre la voiture en un clic de télécommande et la jette sur le siège en espérant que personne ne me verra faire un truc pareil. Je vois déjà ces connards alcooliques faire signe au flic qu'il y a un enlèvement dans le quartier le plus malfamé de la ville.
— Tu me remercieras plus tard, crois-moi.
Je compte bien faire un bain de sang dans toute l'université si quelqu'un ose encore l'emmerder avec ces conneries.
— Qu'est-ce que tu vas faire espèce de brute ?
Elle fronce les sourcils en se ramollissant contre le dossier du siège.
— Rassure toi, plus personne ne t'emmerdera dorénavant. Dis-je en enclenchant la cinquième.
— Super, je suis vraiment rassurée maintenant.
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Je me gare maladroitement sur une place de stationnement interdit et lui fait un signe de la tête de me suivre jusqu'à l'entrée du bâtiment. Bon sang, je suis nerveux qu'elle découvre mon univers dans un contexte aussi pesant. Je me rappelle subitement sa petite chambre rose pâle chez sa mère avec des posters d'adolescente ainsi que les événements dans son petit lit grinçant.
— C'est le bordel, Angelina ne branle jamais rien dans l'appartement.
June me regarde du coin de l'œil en faisant mine de ne pas m'entendre.
— J'adore la petite culotte rose fuchsia, elle est à qui celle-là ? Me demande t'elle en me dévisageant finalement des pieds à la tête.
Je contemple le string dégoûtant dans un recoin du salon et me demande vraiment qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez Angelina.
— Elles ne portent pas de culottes quand elles sont avec moi.
Je n'arrive pas à croire que je suis en train de dire un truc comme ça alors qu'elle est déjà remontée comme une pendule.
— Je ne voulais pas dire ça, désolé.
— Oh pas de problème, je ne m'attendais pas à moins de ta part.
Elle inspire profondément en acceptant le verre d'eau que je lui donne. C'est étrange, je suis traversé par des sentiments contradictoires de plus en plus profond et qui me ronge intérieurement. Je l'apprécie beaucoup plus que je ne l'imagine et d'une autre part je ne supporte pas d'être vulnérable à ses côtés.
— Je me demande si c'est vraiment nécessaire de faire tout ça. Soupirai-je en prenant mon visage dans mes mains. Pourquoi tu compliques encore les choses ?!
Ses petits yeux s'emplissent de larmes alors que je m'efforce de ne rien transparaître.
— Il faut se rendre à l'évidence, l'instant d'un moment j'ai vraiment cru que cette histoire était sincère entre nous, mais il faut croire qu'il n'y avait rien de vrai.
Je m'accoude contre le rebord du comptoir en entendant le claquement de ses hauts talons contre le parquet.
— Tu vas où ?
Le silence monumental qui s'échappe dans la pièce me donne presque la gerbe.
