Partie trente et un

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J'avance lentement, les yeux rivés sur le carrelage en attendant ma sentence

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J'avance lentement, les yeux rivés sur le carrelage en attendant ma sentence. Oui, je dois bien admettre que j'ai survécue à deux heures de biologie et une petite heure en littérature où certains des étudiants me dévisageaient grossièrement en se chuchotant à l'oreille des choses obscènes à mon sujet. Je suis tout simplement épuisée en prenant le chemin de la cafétéria pour me prendre un bon gobelet rouge de caféine.

Grosse cochonne qui a fait du porno à ta droite.

Je dévisage le texto de Mason en souriant comme une idiote.

Tu es trop marrant, tu veux une médaille ?

Je contemple une jeune femme à la chevelure rousse qui boit tranquillement un café avec une copine. Elle est très jolie et ne semble pas du tout être le type de personne à écrire une petite signature sous le dos d'un contact.

Bon ok, tu ne me crois pas mais regarde quand même en face de toi.

Je lève les yeux en constatant ses yeux de chats d'un vert translucide et son incroyable  chevelure d'un brun intense. Mason est assis sur une chaise à l'autre bout de la cafétéria en me regardant de la plus belle façon qui soit. Mon cœur s'emballe en le regardant fascinée, il est tout simplement extasiant dans son jean moulant et délavé ainsi qu'avec son tee-shirt kaki reflétant les muscles saillants au dessous.

Je croyais que tu ne venais plus à l'université. ( il esquisse un petit sourire en répondant à mon texto. )

Ouais, mais il fallait que je reste dans les parages.

J'ai envie de le prendre dans mes bras et de ne plus jamais me soucier du jugement des autres. Il est tout bonnement la clef de mon problème et pourtant il semble tout de même être l'unique personne à résoudre les dégâts.

Je te rappelle que j'ai cours dans moins d'une demie heure.

Je le contemple quelques secondes en parvenant désespérément à faire taire mes émotions. Si, je n'étais pas trop stupide pour regarder la réalité en face, je lui dirais que je suis revenue malgré tout parce que je suis désespérément amoureuse.

— Ok, bon tu veux qu'on commence par qui ?

Comment ça ?

Je suis déboussolée en lisant le message.

Je casse la gueule à qui ? Je ne me suis pas levé à sept heures du matin pour rester assis sur cette chaise.

Je cligne des cils plusieurs fois en essayant de garder un minimum de lucidité. Je n'aime pas du tout cette idée d'être au centre de l'attention et en apprenant bien à le connaître, je remarque la façon dont ce garçon apprécie prendre des personnes au hasard dans la foule comme punching-ball.

Je lève les yeux en scrutant méticuleusement chaque détails que je ne connaissais pas avant sur ses somptueux traits de visage. Ses petites fossettes s'alignent parfaitement quand il daigne sourire et les cernes ombraient sous ses yeux lui donne un aspect différent que les autres. Il rassemble à lui-même le mystère et la beauté dans les yeux de tous.

— Tu n'es pas drôle, j'ai besoin de me détendre.

Il s'accoude soudainement les coudes sur la table en me dévisageant.

— C'est pas une raison valable, qu'est-ce que tu crois ? J'en rêve tous les jours de foutre un bon coup de poing dans la première tète venue et c'est pas pour autant que je le fais.

Je pointe du doigt une partie des étudiants dans la salle en imaginant leurs réactions en apprenant que la « dévergondée » parle d'eux comme ça.

— Incroyable, je ne te croyais pas aussi combative.

Le ton ironique dans sa voix me donne presque la nausée.

— Je ne le suis pas justement, tu ne serais pas là à me suivre si c'était le cas.

Il esquisse un bref sourire satisfait en replaçant sa capuche noire correctement derrière ses épaules.

— Donc tu a besoins de moi, June ?

Je prends une grande inspiration en oubliant qu'il se tient à tout juste quelques centimètres de moi et je commence doucement à prendre de l'assurance.

— Quand tu n'es pas là, je me sens vide, c'est bête de te le dire comme ça, mais c'est la vérité. Je soupire bruyamment en fermant les paupières. Je ne vais pas bien en ce moment, et j'ai vraiment besoin que tu sois avec moi dans cette épreuve..

J'ai le cœur qui bat de plus en plus puissamment dans ma poitrine en le regardant. Mason n'est pas le genre à me dire ce qu'il pense vraiment au fond de lui et j'ai vraiment la trouille de l'entendre me dire à quel point je suis naïve.

Il se raidit subitement sur sa chaise en restant inexpressif et silencieux. J'ai tout de suite envie de lui dire que je regrette mes paroles, mais il se décide enfin à me dire quelque chose.

— Ne dit pas des choses comme ça, tu ne le penses pas.

— Je le pense vraiment.

Mason se relève soudainement de son siège en me faisant un signe du visage.

— Vient avec moi.

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