Partie vingt huit

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~~~ Point de vue de June

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~~~ Point de vue de June. ~~~

Je papillonne des cils en m'acclimatant à la douce lumière de la chambre et constate presque immédiatement quelque chose de différent dans la pièce. Il y a une petite pile de vêtements sur le bord du lit ainsi qu'un bracelet à breloque que m'a mère m'avait offert pour mes dix-sept ans. Il n'y a aucun mot qui puisse être plus profond que la gratitude qui me submerge à ce moment-là.

Du haut des escaliers, je m'octroie quelques minutes d'insouciance en scrutant la beauté naturelle est spontanée du beau brun affalé dans le canapé. Il est tout simplement envoûtant dans son survêtement sombre et moulant.

— C'est des conneries, je ne suis pas prêt à faire un truc aussi dingue.

Il parle d'une voix rauque presque à la limite de la nonchalance.

— J'aimerais connaître le salaire du match avant de prendre une décision, rappelle moi quand tu auras plus d'arguments.

Il termine la conversation avec un juron qu'il grommelle dans sa barbe et je constate l'angoisse perceptible sur son visage. Bon sang, je veux connaître le plus de détails possible à ce sujet, mais comment faire en sachant que nous n'avons plus aucune discussion concrète depuis notre précédente dispute ?

— Salut..

Ses beaux yeux d'un vert translucide me contemple un instant d'un éclat différent de d'habitude.

— Salut.

Les petites breloques de mon bracelet tintent légèrement et me donne une envie irrémédiable de sourire en repensant à ma mère qui me l'avait offert après une lutte intense, bercée entre cœur et raison.

— Merci beaucoup, c'est vraiment gentil de ta part.. Dis-je en tentant désespérément de fondre la glace qu'il y a au sein de la pièce.

— C'est le minimum que je peux faire, June.

Je me morfonds dans un silence poignant en aspirant une petite partie de ma lèvre entre mes dents. Au fond, je suis consciente que des petits actes au quotidien valent mieux que des belles paroles, mais j'ai besoins qu'il me rassure sur mon choix d'être encore à ses côtés alors qu'il m'a humiliée.

— Je compte reprendre mes études en alternance jusqu'à la fin de l'année.. je ne suis pas assez forte psychologiquement pour être encore la cible de quelqu'un.

Il mérite tout de même de connaître la vérité sur mes intentions et les motivations qui me pousse à mettre de côté mon cursus à l'université.

— Arrête, c'est des conneries.

— Je ne te demande pas ton autorisation, je voulais juste te le dire.

Ma voix est sèche, mais je suis tout de même heureuse qu'il ne pète pas un plomb comme il a l'habitude de le faire depuis que je le connais.

— Je suis la preuve vivante qu'il y a des connards partout, June. Tu veux vraiment qu'un type comme moi gagne la bataille ?

— J'ai pas vraiment le choix, je ne suis pas aussi combative que toi. Soupirai-je en avalant une gorgée de café dans sa tasse.

— Ne déclare pas forfait, maintenant.

D'une main experte, Mason m'attire doucement contre lui en exerçant une légère pression derrière ma nuque. Je suis toujours autant réceptive à ses gestes lents et doux qui me submerge de fourmillements au creux de l'estomac.

— Ça me rend fou d'entendre encore des choses à ce sujet, c'est bon maintenant. Il parle d'une voix faible, comme si ça le toucher sincèrement. Dorénavant, plus personne ne t'emmerdera.

— Ah bon qu'est-ce que tu vas faire ? Tu ne peux pas toujours être derrière moi pour me venir en aide, Mason.

J'ai sincèrement envie de rire quand il me dit des absurdités encore plus grosse que lui-même.

— J'en ai rien à foutre, j'ai déjà presque tout le monde à dos.

Il veux simplement que je lui pardonne et qu'on recommence notre histoire sur une page vierge ou le début commencerait d'une manière ordinaire comme dans la plupart de mes bouquins à l'eau de rose. J'aimerais écrire des centaines de pages le concernant et obtenir une évolution au fil du temps, mais je dois revenir à la réalité, il n'y aura jamais de fin heureuse dans notre histoire.

— Ok, garde du corps à temps complet alors.

Je lève les yeux au ciel en me dissuadant de croire en cette possibilité.

— Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

Je passe du coq à l'âne, mais cette question me taraude l'esprit depuis une bonne partie de la matinée. Jammie était-elle à l'appartement quand il est venu prendre mes affaires ? A t'elle voulu quelque chose de plus avec lui ?

— De quoi tu parles ? Me demande t'il en allumant une cigarette.

— Je parle de Jammie.

Il recrache machinalement la fumée blanchâtre en soupirant avec agacement.

— C'est pas important, reste juste loin d'elle en attendant que je trouve une solution.

Je le talonne jusqu'à la cuisine en voulant absolument connaître les détails. En réalité, je regrette tout depuis le début avec elle, j'aimerais lui dire à quel point notre relation est bien plus forte que tout le reste, mais elle m'a trahie et me déteste pour une raison inexplicable.

— Allez crache le morceau !

Au moment où je m'accroche à son tee-shirt pour lui faire dire la vérité, je sursaute en entendant la sonnerie crissante de la porte d'entrée. Je me cache dans le renfoncement de la cuisine en scrutant l'inconnu sur le seuil de la porte.

— Prépare toi, ça va être le meilleur combat de ta vie !

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