Partie vingt

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~~~ Point de vue de Mason

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~~~ Point de vue de Mason. ~~~

J'ouvre difficilement les paupières en m'acclimatant à la lumière naissante au sein de la pièce. Je toise du regard la jeune femme recroquevillée sur elle-même, le visage enfouit dans ses bras.

— June ?

Elle se raidit soudainement quand je replace une mèche de sa chevelure blonde derrière son oreille.

— Qu'est-ce que tu as, bordel ?

Ses yeux sombres sont bercés de larmes et ses pommettes virent à la teinte cramoisie en me fixant comme un putain de monstre. Il ne me faut pas plus de temps pour comprendre le problème en constatant que mon téléphone n'est plus à sa place d'origine.

— Je..

Mon cœur bat à tout rompre alors qu'elle me fixe inlassablement, les yeux noircis d'une colère sourde. Je la rejoins sur le lit en tentant une approche, mais elle s'écarte soudainement en me donnant mon téléphone portable. J'ai presque la gerbe en scrutant la page d'actualité blindée d'une seule et unique photographie. Les commentaires fusent à une allure déconcertante en me bloquant presque la connexion.

— Je ne veux plus jamais être en relation quelconque avec toi, dégage d'ici immédiatement.

J'ai les yeux qui brûlent et le cœur en décomposition. Ses paroles sont cruels, mais je suis responsable de cette merde qui va la suivre une bonne partie de sa vie, alors je me contente de lui prendre la main et de lui faire entendre raison en lui expliquant tout depuis le début.

— Au début, Jammie me disait que c'était juste une petite plaisanterie, comme par exemple te rejoindre chez toi ou des petites actions sans importance.. je reprends ma respiration en tenant fermement le tissu de la couverture entre mes mains. Un soir, elle est venue à la fraternité et elle m'a lancé un autre défi en me disant qu'il fallait que je t'emmène à ce putain de concert..

— Donc, il n'y avait rien de vrai.. tout ce que nous avons vécu n'était rien d'autre qu'une machination ?

Les larmes perlent sur ses pommettes à une vitesse effrénée.

— J'avais plus les couilles de te le dire quand j'ai débarqué devant ta porte.. pour une raison que j'ignore, je me suis dit que ce n'était pas si terrible que ça et qu'il n'y aurait aucune répercussion grave..

Ses lèvres tremblent d'une manière particulière pendants des longues secondes où elle reste immobile et sans voix. Qu'est-ce que je suis censé faire, maintenant ?

— Tu te fous vraiment de ma gueule, c'était quoi le but de l'opération ?! Ses phalanges blanchissent soudainement. satisfaire ton besoin irrépressible de me détruire ?

— Bien sûr que non ! j'ai cru bon de faire croire à ta sœur qu'il y avait eut quelque chose entre nous pour qu'elle arrête de..

Ses pensées reflètent les miennes, c'est évident elle me déteste du plus profond de son âme.

— Ok c'est bon, laisse-moi tranquille.

Elle pointe du doigt la porte en se foutant royalement que sa mère puisse me surprendre dans sa baraque. J'aimerais lui dire que je suis désolé de tout ce que j'ai fais et de la peine qui me ronge intérieurement en l'entendant me dire de partir d'ici, mais c'est plus fort que moi.

— J'espère que tu prendras la bonne décision, June. Ta sœur n'est pas toute blanche dans l'histoire. Dis-je me rapprochant de la porte. C'est elle qui a les cartes en mains depuis le début.

Je m'aventure dans la maison en tombant évidemment sur une belle femme brune aux yeux bleus rieurs. Elle reste immobile sûrement perplexe qu'un inconnu déboule dans son salon à même pas dix heure du matin.

— Excusez moi, qui êtes-vous ?

Ses yeux transpercent les miens alors qu'elle repose un torchon sur son épaule.

— Je suis une connaissance de votre fille, je voulais simplement lui dire quelque chose.

La mère de June fronce des sourcils en tapotant machinalement le talon de sa chaussure contre le parquet froid.

— Intéressant, en revanche je crois que vous avez oublié vos vêtements dans sa chambre.

Je pousse un juron en constatant qu'il me manque effectivement mon tee-shirt. Putain, je ne peux pas faire machine arrière, maintenant.

— Qu'elle le garde, c'est pas important.

J'esquisse un sourire faux en franchissant le seuil de la porte et arrache un grognement au contact du sol glacial sous mes chaussettes.

— Hum, elle garde aussi les chaussures, je suppose ?

Elle me regarde avec amusement en me faisant signe d'attendre un petit moment. Bordel le temps n'est pas du tout au rendez-vous, un peu comme mon moral à vrai dire. La mère de June revient quelques minutes plus tard en me donnant mes affaires.

— Voilà, je pense que c'est mieux comme ça..

— Cool, merci.

Elle est plutôt sympathique, je ne vais pas m'en plaindre.

— En toute honnêteté, je ne vous crois pas quand vous me dites que vous n'êtes qu'une connaissance pour ma fille. Soupire t'elle en me demandant la permission de prendre une cigarette dans mon paquet. June est extrêmement fragile et elle ne supporterais pas un autre bouleversement dans sa vie.

— Un autre ?

Je fronce les sourcils en me focalisant sur ses dernières paroles.

— Une histoire de longue date.

Elle tire une bouffée sur son machin puant.

— Ce ne sont plus mes affaires, maintenant.

Putain, je suis bien désespéré pour faire la conversation avec cette bonne femme. Je n'imagine pas les conséquences de mes actes quand elle apprendra elle aussi la vérité sur mes intentions envers June.

Sa poitrine se soulève machinalement au rythme de sa respiration.

— J'espère que vous êtes bien conscient que l'amour d'une mère pour sa fille est la seule chose de véritable. S'exclame t'elle en écrasant le mégot dans un cendrier. Mon instinct maternel ne me trompe jamais, alors je vous conseille de faire attention.

— C'est une menace ?

— Prenez le comme vous voulez.

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