Chapitre 2 : le train

958 50 4
                                    

Alice Brown était perdue entre les élèves qui circulaient dans le Poudlard Express. Elle avait vu ses deux amies partir avec trois Maraudeurs mais elle ne voulait pas les rejoindre, du moins, pas immédiatement. Elle était décidée à faire quelque chose qu’elle aurait déjà du faire il y a au moins deux ans. Et pour faire ce qu’elle désirait tant, elle cherchait, dans la masse d’élèves, une tête blonde, la tête de Frank Londubat. 
Quand elle l’aperçut, un sourire apparut immédiatement sur son visage. Elle se sentit frissonner de tout son être, elle avait envie de se réfugier dans ses bras, de rester contre lui toute sa vie. Alice interpella donc celui qu’elle aimait :

« -Frank, attends ! »

Le jeune homme se retourna et ne put s’empêcher de sourire en voyant la personne qui l’avait appelé. 

« -Oui, Alice, qu’est-ce qu’il y a ? 
-Je dois de parler ! Annonça-t-elle d’une traite
-Ça tombe bien, moi aussi. Dit-il en essayant de leur créer un passage entre les élèves qui allaient et venaient dans tous les sens. »

La foule d’élève s’intensifia à cause du passage de la dame aux confiseries et Frank et Alice faillirent se perdre de vue. Cependant, comprenant ce qui allait se passer, Frank prit dans sa main le bras d’Alice.

Ce contact eut un effet radical sur les deux amoureux secrets ; ils furent pris d’un frisson commun et se regardèrent intensément, conscients de leur réaction et de celle de l’autre. Alice fut la première à devenir toute rouge mais elle fut suivie de très près par Frank. Ce dernier, qui sentait que leur contact prenait une tournure nouvelle, tira sur le bras d’Alice de manière à se rapprocher d’elle. 

Ils étaient maintenant presque collés l’un à l’autre. Frank étant plus grand qu’Alice, ils ne se regardaient plus dans les yeux mais Alice fixait le cou de l’objet de ses désirs et se concentrait sur la respiration régulière de Frank, car elle sentait le souffle de chaque expiration le long de ses cheveux. Frank, lui, sentait le cœur d’Alice au même rythme que le sien, un rythme de plus en plus élevé.

Mais, si ces contacts avaient tous eu lieu à l’initiative de Frank, ce fut Alice qui perdit contrôle d’elle-même : elle releva la tête et, sans dire quoi que se soit, se mit sur la pointe des pieds et posa délicatement ses lèvres sur celles de Frank. D’abord surpris, ce dernier se laissa aller à ce baiser que tous les deux attendaient depuis si longtemps, ce baiser qui devenait de plus en plus sensuel… 
Autour d’eux, certains élèves passaient sans les reconnaître mais d’autres, qui les connaissaient mieux, souriaient devant ce rapprochement, dont ils pensaient tous qu’il avait eu lieu pendant les vacances et non pendant les cinq minutes précédentes. Le frère d’Alice passa et soupira en chuchotant à un de sas amis : « il a intérêt à bien se tenir ! »

Alice et Frank durent mettre fin à ce moment parfait suite à une bousculade d’une harpie des Maraudeurs qui aurait bien profité du beau Frank Londubat. Frank soutint Alice pour lui éviter la chute et l’entraina à l’arrière du train, dans un compartiment vide.

« -Alors là, je ne m’attendais pas à ça ! Commença-t-il, je n’ai même pas eu le temps de te parler avant.
-Je suis désolée, je ne peux plus me contrôler, c’est en partie de ça que je devais te parler… »

Frank ne réagit pas immédiatement et leva un sourcil interrogateur :

« -On se connaît depuis ton entrée à Poudlard, reprit-elle, et on reste souvent ensemble… Je ne sais pas pourquoi mais je pense que je ressens plus que de l’amitié pour toi… C’est pour cette raison que je n’ai pas pu me contrôler… Je suis vraiment désolée, je n’aurai pas du… Mais il fallait que je te le dise…Mais, oublie, restons amis. »

La voyant paniquer, Frank la prit doucement dans ses bras et lui chuchota à l’oreille :

« -Je devrais être en train de t’embrasser pour te faire arrêter de dire n’importe quoi mais on n’est pas ensemble depuis assez longtemps… Alors j’espère que tu vas te calmer et qu’n va pouvoir discuter. D’abord, Alice Brown, sache que ça fait deux ans que je suis éperdument amoureux de toi et que je n’ai jamais réussi à te le dire. Ensuite, vu que je n’attendais que ça, le baiser que tu m’as donné m’a fait sourire et ma donné plus de plaisir et de bonheur que je ne pensait jamais avoir et pour finit, je voudrais te demander une chose… Alice Brown, acceptes-tu de sortir avec moi ? »

Alice n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles, mais, voulant profiter de ce qu’elle pensait être un rêve jusqu’au bout, elle se retourna et embrassa à nouveau son nouveau petit-ami avant de lui glisser dans son oreille :

« -Mais oui, Frank Londubat, je veux sortir avec toi depuis toujours… Je t’aime…
-Je t’aime aussi ! Déclara Frank pour la première fois de sa vie. »

Ils s’assirent alors sur les sièges du compartiment et s’embrassèrent encore pendant un certain temps avant de rejoindre leurs amis qu’ils eurent la joie de trouver réunis…

Le train devait avoir quitté la gare depuis trois quarts d’heures quand Alice et Frank revinrent. Ils se serraient la main en souriant. Lily n’eut qu’à lever un sourcil pour que Frank prenne Alice dans ses bras et l’embrasse. Les quatre filles applaudirent, suivie de Rémus et James qui sifflaient. 

Quant à Sirius, il faisait son faux boudeur en disant:

« -Et une fille de moins avec qui je pourrais faire...
-C'est bon Sir on a compris... L'interrompit Frank assez dégouté
-De toute façon je ne me serais pas laissé faire. Je le connais ce pervers de première! Le rassure Alice.
- Avec lui on ne sait jamais! Rigola James, il réussit toujours à avoir ce qu’il veut, surtout dans ce domaine là ! »

En disant cela, il regarda son meilleur ami avec ce regard de complicité qui rendait célèbre les deux plus grands fauteurs de troubles de l’école de sorcellerie anglaise.

Frank eut un petit moment de doute qui lui valut une phrase très appréciée de sa petite copine.

« -Mais là Sir laissera ma petite amie avec moi parce que j'ai mis beaucoup trop longtemps à l'avoir et là je la garde! »

Alice, très émue par cette déclaration, sauta sur son amoureux et l'embrassa fougueusement sous les acclamations des trois autres filles et de James. Lupin eut même un petit regard vers l’extérieur de son livre et le plus sérieux des Maraudeurs esquissa un léger sourire à la ce de ce couple si parfait aux yeux de tous. Sirius, déjà mécontent d'être vu comme un pervers, bougonna à son voisin:

« - j'en ai marre! Il y a trop d'amour Sincère dans ce wagon. » 

Le voisin de Sirius était Remus Lupin. Il n'avait rien dit (mais avait bien vu la scène) jusque là car il lisait un livre mais là il éclata de rire. Tout le monde se regarda pour comprendre le truc comique du moment qui avait tiré le troisième Maraudeurs du groupe mais Remus leur expliqua:

« -Vous auriez du entendre Sir, il vient de dire que ce wagon était trop rempli d'amour sincère... »

Tout le monde éclata de rire sauf sir qui devint aussi rouge qu'une tomate.

« - Ah sir tu nous étonneras toujours ! Rajouta James »

Lily aperçut l'arrivée et en fit part aux autres:

« -Regardez on arrive! »

C'était le début d'une année bien différente des six précédentes...

Et s'il avaient survécu, T1 : l'union des quatre éléments... par Jane25Où les histoires vivent. Découvrez maintenant