Ce garçon est un mystère, une énigme. Un soir il m'aide à me clamer, parce que oui, c'est lui qui m'a calmé, je ne sais toujours pas comment mais il l'a fait. Et un autre, il me ne parle super mal. Le lendemain il se comporte comme si nous étions ami et que rien ne s'était passé.Ces 10 minutes en sa compagnie sont passé en 30 seconde. Je crois, je dis bien je crois, que j'aurais voulu lui parler plus longtemps et c'est pour cela que j'ai crié le titre de ma chanson. Il a dû me prendre pour un imbécile. Je m'en fous complètement, lui non plus est pas nette. Je regarde s'éloigner, marchant dos à moi. Je me demande pourquoi il s'habille comme ça, il fait 25C°. Je porte encore des manches longues, mes cicatrices se voit encore beaucoup, mais je porte les tissus les plus légers possible. Lui, ce sont des gros pulls ou des colles roulées, laissant percevoir le moins de peau possible. Il est peut-être allergique au soleil, ou juste ne veut pas bronzer pour des raisons esthétiques, mais il doit vraiment avoir super chaud. Et ses yeux aussi, il doit y avoir un problème parce que je l'ai déjà vu 3 ou 4 fois, nous nous sommes même parlé et impossible de dire la couleur, la taille ou la forme. Ils sont cachés par des lunettes, ou juste rivés vers le sol. Ses cheveux aussi son toujours cachés. J'ai envie de lui arracher son bonnet et de prendre son visage et de le mettre en face du mien pour pouvoir le regarder dans les yeux. Dit comme cela, ça fait psychopathe mais c'est comme dans barbe bleue, on dit à la fille de jamais ouvrir la porte et la curiosité l'emporte. Lorsqu'on interdit, on le veut. Il passe les grilles, se retourne et me regarde. Je tourne vite la tête et rougis. Putain mais depuis quand je rougis ?? j'ai chaud c'est pour ça. Putain.
J'entends la sonnerie et un amas de jeunes sales et bruyants sortent pour se dépêcher de renter chez eux. C'est quelque chose que je n'ai jamais ressenti, l'envie de rentrer chez soi. La seule fois où j'ai eu ce sentiment, il s'est avérer que ce fut le pire jour de ma vie. Alors je trainais dehors, avec Aden, on allait au skate parc et on y restait toute la soirée. Je suis un skateur, en tout cas j'étais jusqu'à mes 15 ans. Je n'en fais presque plus, même plus du tout je pense que j'ai tout perdu. Sauf mes habits. Mon style vestimentaire est un peu vintage, comme Aden. Notre style vestimentaire n'est pas incroyable mais je l'aime bien. Aujourd'hui par exemple, je porte un t-shirt a manche longue blanc avec une salopette en jeans. (voir média) Je m'habille toujours en couleur, ce qui contraste avec ma personnalité.
Quand Aden et moi étions plus jeune, mon père m'interdisait d'en faire, il disait que c'était pour la racaille de banlieue. Du coup on y allait en cachette, j'avais économisé pendant des mois pour pouvoir m'acheté un skate de bonne qualité et de bonne marque, et le donnait à Aden pour pas que mon père ne le trouve et le casse. Nous avions commencé à l'âge de 13 ans, nous avions vu des grands en faire à la sortie de l'école et nous les avions trouvés super cool. Nous nous sommes entrainés pendant des heures et des heures. Nous sommes tombés, nous nous sommes blessés mais au final, ça a porté ses fruits puisque nous avions atteint un certain niveau. Nous avons commencé à nous habiller en skate pour être à fond dans notre passion. Nous achetions tous nos vêtements en friperie ce qui nous permettait d'avoir des fois des habits de marque pour de très bas prix, on les achetait beaucoup trop grand en certains le sont encore maintenant. Et puis un jour, j'ai chuté assez fort. Le skate a rebondi et à taper dans mon arcade sourcilière. Ça c'est ouvert e j'ai énormément saigné. Je n'avais pas besoin de point de sutures mais j'ai quand même eu une grosse bosse et un pansement. Je n'osais pas rentrer à la maison, parce que j'allais devoir expliquer. Je n'allais pas lui dire que je suis tombé à skate. Alors j'avais prévu de lui dire que je m'étais pris une canne de Unihocket dans la tête, ce qui avait fonctionné. Il n'avait vraiment pas été content, vraiment pas du tout.
« Tu n'es même pas capable de faire attention ! espèce de bon à rien, tu as l'air d'un imbécile, regarde-toi » il me met une taloche derrière la tête, ca fait 15 minutes qu'il me gronde. Ma blessure me fait un mal de chien, ça me lance. « Je vais appeler l'école, leur dire que faire du sport avec des handicapé, c'est dangereux » à ses mots, une frayeur prend par de moi, l'école va lui dire qu'on a pas fait de Unhocket et il va savoir que j'ai fait du skate.
Je cours m'enfermé dans ma chambre, je tremble, je sais ce qui m'attends. J'entends ses pas lourds et rapides monter les escaliers. Il arrive devant ma porte et essaye de l'ouvrir. Il tape de toute ses forces criant des choses méchantes.
« Ouvre-moi maintenant petit menteur de merde !! comment ose tu mentir à ton âge ? you little piece of shit !! OPEN THE DAMN DOOR !!!! (Petite merde ouvre cette putain de porte) NOW !!! » il tape avec son pied et je ne bouge pas tétaniser.
D'un coup, ma porte s'ouvre avec fracas, il l'a défoncée. Il s'approche de moi a grand pas et me prends le poignet très fort et me secoue. Ca me fait mal.
« Tu m'as menti ? » je ne réponds rien « TU M'AS MENTI CAMI ?? TU AS FAIT DU SKATE C'EST CA ? » je ne peux pas dire non, ça ne fera qu'empire les choses, alors j'hoche la tête lentement, tremblant de partout, essayant de ne pas verser une larme pour ne pas attiser sa haine. « Espèce de petit merdeux » il me serre les poignets le plus fort qu'il le peut et me les tords pour que je me mette à genoux. Ça me fait tellement mal, j'aurais des bleus je le sais. « Tu ne vas plus jamais monter sur un skate, c'est clair »
« Oui... » je le vois tourné son alliance, celle avec une pierre précieuse en relief, et me donner une grosse claque. La douleur de cou est encore supportable, j'ai l'habitude. Je ramène ma main à mon visage et remarque que je saigne. Il m'a volontairement coupé la peau. En voyant mon sang sur le bout de mes doigts, je n'arrive plus à contenir mes larmes.
« OUI QUI !? »
« Oui monsieur » dis-je en sanglotant. Mon visage se tourne soudainement vers le côté, un second coup. La peine est tout aussi présente physiquement que moralement.
« Ne pleure pas !! tu n'as aucune raison de pleurer, ce ne sont que les faibles qui pleures » dit-il en me saisissant l'avant-bras et me pousse par terre. « tu me fais honte Cami. »
« Cami ? »je sens une main se posé sur ma jou. elle est douce mais froide, même glacée. je regarde tout autour de moi, il n'y a plus personne, sauf celle devant moi. Je suis resté combien de temps plongé dans mes souvenirs ? « Pourquoi tu pleures ? » je ne sais même pas qui me parle, mais reconnait cette voix. Encore une fois, elle m'a sorti de mes pensé. Je pleure ? je mets ma main sous mes yeux et sens de l'eau, je caresse ma joue libre et y sens une petite fente.
Je me lève, retire sa mains violemment et marche, je ne veux pas parler, je ne veux pas d'aide, je ne veux pas répondre à sa question.
« Cami ? » il m'appelle, je me retourne. « On n'est pas pote, mais- »
« Mais on n'est pas pote, c'est tout. » je marche sans me retourner. Depuis ce jour, où je n'avais que 14 ans, je ne suis plus jamais remonté sur un skate. A la mort de mon père, Aden me la rendu, maintenant, il traine quelque part dans ma chambre.
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3 taffes et un sourire [terminé]
Romance« Ta copine, la blonde, elle embrasse bien ? » « Comment tu sais que c'est ma copine ? » « Je vous ai vus le premier jour, elle t'a roulé une grosse pelle. C'était bien ? » je ne le comprends pas. Il parle de manière calme et posé, une voix un tout...