Je me fige le temps que l'information sois traiter par mon cerveau. Et au moment même où je comprends ce qu'il me dit, les larmes montent et coulent instantanément. Aden s'en va, il m'abandonne lui aussi, il trouve que je suis une merde et il en a marre de ce que je suis alors il s'en va. Il s'en va. Il... s'en...va« Tu m'abandonnes ? » je demande doucement. Des milliers de choses se passe dans ma tête mais je n'entends que la voix de mon père me dire que Aden m'abandonne, me dire que tout est de ma faute et uniquement la mienne, que je suis ridicule et que je fais fuir tout le monde. Il a raison, je fais fuir tout le monde. Sa voix se fait de plus en plus forte et je bouche mes oreilles pour essayer de la rendre plus silencieuse mais rien à faire, elle est toujours aussi puissante. Le volume est tellement élevé que je ma tête tourne et j'en perd mon équilibre et tombe sur le sol. La moquette du salon dans lequel je me trouvais est maintenant du carrelage blanc est froid. J'entends de l'eau couler goute par goute sur et je la sens venir jusqu'à moi, elle n'est pas transparente mais rouge. Je vois le sang épais mélangé à celle-ci et je sens la chaleur de ce liquide s'émaner et venir jusqu'à moi.
Respire, pense à Lune, pense à ses mains sur ton visage, pense à sa voix et regarde droit dans ses yeux, entends sa voix et tout ira bien, tu n'es pas tout seul Cami. Respire... Respire, pense à Lune...
« Hey Cami, ça va ? » je lève les yeux. Tout a disparu, j'ai réussi pour la première fois à contrôler ma crise. Je le regarde et mon premier réflex est de rigoler, je suis heureux, je n'ai pas fait de crise, je ris fort. Je me mets debout et lève les bras en l'air.
« Heu... Cami ? » je vais vers lui et lui attrape les épaules.
« Putain !!! OUI MAIS OUI !!!! J'ai réussi, tu as vu ça ? J'ai réussi !! Je ne suis pas en train de faire de crise, je l'ai contrôlée. Je... » je regarde le plafond et « merci... »
« Comment tu as fait ça ? »
« Je n'ai fait que pensé à Lu- » la réalité me claque et je me souviens quelle est la cause de ma crise. Il baisse le visage et s'assied. « Je suis désolé... »
« Je... Ce n'est pas grave, au moins tu es honnête. » je vais le rejoindre.
« Tu sais, j'ai ce souvenir de quand on était petit. » il me regarde sans comprendre pourquoi je change de sujet d'un coup. « C'était pendant l'été, nous étions allés au parc près du lac, celui on où va souvent avec Charlotte. On faisait semblant d'être des hommes échoués sur une île déserte, en s'amusant sur les cailloux. Et je me souviens, tu avais trouvé un scarabée en train de se noyer dans l'eau et tu l'avais sauvé parce que "même les plus petites âmes comptent", tu te sentais comme le super héros de la ville. Tu l'avais gardé avec toi toute la journée et tu l'avais appelé Barnabé. Et puis à un moment, tu me l'as mis dans le t-shirt et j'avais eu tellement peur qu'il me pique ou quelque chose comme ça que je j'avais déchiré mon t-shirt, parce que dans l'agitent, je n'arrivais pas à l'enlever correctement, tu t'en souviens ? » il rigole en hochant la tête. « Tu avais tellement rigoler ce jour-là, que tu avais failli te pisser dessus. Mais après, quand on l'a retrouvé dans mon haut, il était mort et tu avais pleuré. » ses rires s'arrêtent et il redevient morose.
« J'ai toujours été faible... » dit-il d'une petite voix.
« Non, tu as toujours été sensible, tu n'es pas faible. » il me regarde.
« Je ne vois pas où tu veux en venir. »
« Là où je veux en venir c'est que ce souvenir, c'est l'un des plus beaux que j'ai. C'est ce jour là où on s'est promis de rester meilleur ami pour toujours. Et pendant de nombreuses crises, je pensais à ce moment, je me focalisais sur ton rire et je me repassais la scène du moment où tu as mis Barnabé dans mon t-shirt. Et tu ne sais pas à quel point ça m'a aidé, tu es tout aussi important que Lune. Tu es mon meilleur pote et je ne t'ai pas remplacé Aden, je ne le ferais jamais, d'accord, et je veux que tu restes mon pote pour toujours. » il me regarde et je peux voir les larmes regagner ses yeux, il est ému. Je tends mes bras vers lui et on se fait un câlin.
« Je ne te demandes pas de ne plus avoir de sentiment, mais de doucement les oubliés. Meilleur pote ? » je demande doucement.
« Meilleur pote. » il me serre plus fort et me donne une tape dans le dos, un vrai câlin de bro.
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3 taffes et un sourire [terminé]
Romance« Ta copine, la blonde, elle embrasse bien ? » « Comment tu sais que c'est ma copine ? » « Je vous ai vus le premier jour, elle t'a roulé une grosse pelle. C'était bien ? » je ne le comprends pas. Il parle de manière calme et posé, une voix un tout...