ses yeux

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« Charlotte ! let's get out of this place ! »

Je la prends dans mes bras et je sors de cet immeuble. Il pleut dehors, je n'ai pas de parapluie, mais Cha a son petit imperméable. Je le lui enfile et la porte sur mon dos. On pourrait prendre le bus, mais j'ai besoin de me clamer en marchant.

Charlotte voit que je suis énervé alors elle me chante une chanson. Je souris et chante avec elle. Charlotte est la seule personne capable de me faire croire en ce monde, oui elle n'a que 5 ans mais sa vision des choses est tellement belle que je l'envie, la mienne n'a jamais été comme ça. Je chantonne avec elle

« Cerf, cerf ouvre moi !! ou le chasseur me tuera~ » je ne peux m'empêcher de me dire que toute ses comptines d'enfants sont plus horribles les unes que les autres.

Arrivant devant chez nous, je la pose sur le sol. Je lui prends les épaule doucement et la tourne pour qu'elle soit face à moi. Je rentre à la maison et lui dit d'attendre sur le plancher.

« Charlotte, tu vas devoir arrêter la danse. »

« Pourquoi ?! »

« Parce que c'est comme ça, tu ne peux plus continuer. » je ne peux pas lui expliquer que ma mère ne veut plus payer pour je ne sais quel raison, sûrement de la drogue.

« Ce n'est pas parce que papa t'as empêché de faire ce que tu aimais que tu dois faire pareil que lui. Vous êtes pareil !! je te hais !!» elle part en courant dans la maison et je retiens mes larmes. Ça me blesse tellement fort. Je ne vais pas pleurer, pas pour ça, ce ne sont que les faibles qui pleurent. Je rentre et va vers ma mère.

« Pourquoi tu fais ça ? »

« Elle ne me réponds pas et je m'approche d'elle à grands pas. Je lui prends les poignets et crie

« POURQUOI TU AS FAIS ÇA ? C'EST QUOI TON BUT ? LUI POURIRE LA VIE COMME ON M'A POURIE LA MIENNE ?? » inconsciemment, mes poings se serre autour de ses poignets, ce qui l'a fait se mettre à genoux. Quand je réalise ce que je suis entrainé de faire, je la lâche en une fraction de seconde. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? je me dégoute, me répugne. Je pars en courant hors de cette maison.

***

forever rain- RM

Je suis sur la rampe de skate, il n'y a personne étant donné qu'il pleut. Je suis trempé. J'aime la plus parce que on peut cacher ses larmes avec, on les confond et les camoufles. Le bruit ne m'apaise pas au contraire, tout bruit relier à l'eau est une source de stress, alors je mets mes écouteurs et mets ma musique. Je voudrais m'allumer une cigarette, je n'ai presque pas fumé de la journée, mais il pleut vraiment fort. Je pleure, je pleure encore et encore. Je n'arrête pas de dire que je hais les pleurnichard, je me hais. Je me hais encore plus depuis aujourd'hui. Charlotte a raison, je suis comme lui, je fais les mêmes actions horribles que lui, d'abord la claque, ensuite ma mère. Je me recroqueville sur moi-même. J'ai peur, je suis terrifié. J'ai peur de lui et de moi.

« je te hais, je te hais, je te hais... » je répète ça en boucle en me bercent. Rien ne marche.

Je sens une main sur mon épaule mouillée. Ma salopette bleu clair est maintenant foncé et mon t-shirt me colle. Mes cheveux me collent au front et mes yeux verts doivent être rouge, comme mon nez. Je n'arrive plus à respirer, un nœud dans ma gorge me l'empêche. J'ai envie de hurler mais je n'y arrive pas, je suis un bon a rien, je n'arrive même pas à faire ça. Ma musique est soudain interrompue et je remarque que l'on m'a retiré mes écouteurs. Je me tourne et sens sa main sur mon visage. Je me calme en un instant, surpris par ce geste et même si je ne le connais presque pas, je colle ma joue encore plus, accentuant ce contact, et pleure encore plus fort. Il me regarde. Ses yeux, C'est la première fois que je les vois, ils sont d'un noir si profond que je m'y perds. Je ne parviens pas à faire la distinction entre son iris ou sa pupille, ils ne sont pas verts, bleue, gris ou je ne sais quelle couleur extraordinaire, ils sont noirs, d'une simplicité incroyable. Ses cils sont long et très noirs, la moitié de son oeil et blanc de l'autre. Ils me regardent de manière douce, sans aucune pitié dedans, juste de la douceur. Je vois de près ses petites taches de rousseurs éparpillé sur ses joues et son nez. Je le regarde dans les yeux et les vois se rétrécir, pour ne former qu'une fente avec des petites rides au bout. Ses deux fossettes ressortent, il sourit.

Ses yeux, un frisson, la pluie doit me donner froid, ou ils ce sont les plus beaux yeux que je n'ai jamais vu, à choix.

Ses yeux, un frisson, la pluie doit me donner froid, ou ils ce sont les plus beaux yeux que je n'ai jamais vu, à choix

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3 taffes et un sourire [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant