Une dernière larme

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sober- Demi Lovato

J'arrive chez moi et je vois ma mère assise sur le canapé, elle transpire et tremble, elle n'a pas eu sa dose. Je ferme la porte derrière moi et elle se retourne. Je regarde son bras, il y a un garrot et dans sa main gauche une seringue. Je m'approche d'elle et me mets en face. Nous nous regardons dans les yeux et, pour la première fois, je peux y voir la lutte contre son envie de drogue. Elle pleure elle aussi, comme moi. Je ne veux pas que ça se finisse maintenant, et voir ma mère combattre son envie me touche tellement que j'en pleure. Je prends la seringue dans sa main et la pose sur la table de nuit. Un saut rempli de vomis est à côté, elle lute depuis vraiment longtemps. Je vais m'assoir à côté d'elle et je la prends dans mes bras. Elle est tellement maigre, mais je ressens encore l'amour qu'elle a pour moi à sa façon de poser ses mains rachitiques sur mon avant-bras.

« Je suis tellement désolé mon chéri... » elle pleure de la même façon que moi.

« Je sais, il faut que tu fasses un cure maman, ça ne peut plus continuer, je ne vais pas tenir, je vais craquer, tu veux que je devienne comme toi ? » elle fait vite non de la tête. Ces moments de bonne conscience sont rares alors j'en profite.

« Je sais, je les appeler, ils viennent me prendre demain. » des larmes de joie remplissent mes yeux et je la serre encore plus fort contre moi, peut-être que ma maman, celle qui m'a élevé sera de retour un jour.

« Je suis fier de toi maman... » je lui fais un bec sur la joue. « Maman ? »

« Oui mon cœur ? »

« Je suis en couple, enfin... » j'espère.

« Avec Chloé, je le sais déjà. »

« Non, avec quelqu'un d'autre. »

« Comment elle s'appelle ? »

« Il s'appelle Lune. » elle se retourne et me dévisage. Le stress monte, j'ai peur qu'elle me renie et qu'elle dise que je la dégoute. Elle lève sa main et je ferme les yeux, prêt à me recevoir une baffe, mais à la place je sens juste ses doigts tremblant caresser ma joue. J'ouvre les yeux et regarde dans les siens. Il y a de la douceur et de la fierté dedans.

Quel prénom original, c'est joli. Il est bien ? » je fais oui de la tête et je repense à notre dispute et les larmes me montent vite aux yeux.

« Ça ne va pas ? » son teint est pâle, même livide. Elle a de grosse cernes foncées, les joues creuses les yeux rouge.

« On s'est disputer et j'ai dit quelque chose que je n'aurais jamais dû dire et il m'a giffler en me demandant de partir... » Ma mère a toujours été la personne à qui je me confiais le plus, même maintenant, pendant ses moments de bien, je lui raconte tout.

« Pourquoi vous vous êtes disputer ? »

« Parce que je n'arrive pas à sourire, je ne me sens pas de sourire. » je baisse la tête et pleure en silence.

« Regarde-moi mon fils, regarde-moi. » je lève les yeux et fait ce qu'elle me demande. « Peu importe comment tu sens à l'intérieur, prends toutes tes pensées sombre et canalise les dans tes pieds, tu les pousses et pousses pour qu'elle soit si bas que tu puisses marcher dessus, et une fois que c'est fait, il ne te reste plus qu'à poser ton pied dessus. » je la regarde et je vois, le temps le de quelques secondes, mon ancienne mère, celle qui ne faisait que prendre soins de moi, celle d'avant la folie de mon père, celle que j'aimais de tout mon cœur, celle que je croyais disparut.

« Mais le tas est trop haut, maman... »

« Alors il faut que tu trouves un tremplin est étant donné ton état, tu l'as déjà trouvé. » je sais de quoi elle parle.

« Je merde toujours tout... tout st de ma faute... »

« Je t'interdis de dire ça. » un silence se créer et je ne fais qu'écouter les battements trop rapides de ma mère en manque. Elle me fait passer avant sa drogue et ça ne fait que raffermir mon idée sur la cure de désintox.

« J'ai demandé à la marraine de Charlotte de l'adopter et elle est d'accord, ça se fera dans le mois à venir. »

« Je suis désolé qu'on doive te l'enlever, je sais que tu l'aimes cette petite. »

« Ce n'est pas n'importe qu'elle petite, c'est ma petite sœur. » elle s'apprête et rétorquer quelque chose mais s'arrête, elle a raison de se taire, elle n'a pas son mot à dire. « J'irais la voir le plus possible, plusieurs fois par mois si possible. »

« Elle est au courant, que vous vous séparer ? »

« Oui je l'ai appelé, mais j'ai dû stopper l'appel, ses cris me déchirait trop, j'irais la voir le week-end prochain. »

« Et moi, tu viendras me voir avec Lune ? je veux rencontrer celui qui fait battre le cœur de mon fils » son fameux sourire me perce le cœur e je lui fait un oui de la tête.

« Bien sûr... »

« Les disputes dans un couple sont aussi communes que la pluie, ne te fait pas de soucis mon cœur » elle me prend dans ses bras, demain, elle s'en a en cure. Tout le monde me quitte, je n'ai plus rien.

« Repose toi, je vais monter dans ma chambre. » je me lève et avant de partir, je prends la seringue posée sur la table. Je vais à l'évier de la cuisine et vide le contenue dans le lavabo et la jette à la poubelle. Je monte dans ma chambre, et en y entrant, mon premier réflexe et de pleurer, toutes les larmes de mon corps. Ils m'ont tous abandonné, je suis seul à présent, je ne vais manquer à personne. Je me tourne vers la boite de somnifère sur ma table de nuit, 1, 2, 3, 12,19, 22, la boite et quelques gorgés d'eau...

Ils m'ont tous quitté, mon père s'est suicidé. Chloé m'a plaquer. Aden s'en va au USA. Charlotte vas habiter chez sa marraine. ma mère part en désintoxe et Lune, Lune m'a chassé de chez lui et a dis qu'il ne voulais plus me voir. Plus rien ne me retient pour rester dans ce monde. toutes ma souffrances, mes peurs, mes visons, ma folie, tout va s'en aller. je sors une cigarette de mon pâque et décide de me l'allumer, le temps que les somnifères fassent effet. je suis à ma fenêtre, et j'en tire dessus. première tafe, je penses à son sourire. Deuxième tafe, je sens ses lèvres sur les miennes et nos corps unis. Troisième tafe, je m'imagine lui dire je t'aime et ferme les yeux, ils se font de plus en plus lourd et je me couche sur mon lit. Tout est fini, j'ai peur d'aller au même endroit que mon père, mais Lune m'a promis que non. Lune, je t'aime. je tire trois dernière tafe que j'éteint avec mes dernière forces et sou. Tout est fini, enfin. Trois tafes et un sourire, voilà à quoi s'est résumé mon sucide.

3 taffes et un sourire [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant