mon dessin

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Nous sommes samedi aujourd'hui. J'ai du me réveillé tôt, encore une fois, parce que j'ai une heure de colle. Lune aussi d'ailleurs. C'est étrange de pouvoir mettre un nom sur son être à présent. Lune, c'est vraiment bizarre comme prénom, ça ne doit pas sortir de nulle part, il y a surement une raison. Tous les pénoms on une signification, le sien en a une encore plus forte je pense, enfin c'est une supposition.

Je marche avec ma musique dans les oreilles. Il a plu toute la nuit, le sol est mouillé, des flaques reflètent les arbres qui longent le chemin. Les oiseaux chantent, sifflent et volent un peu partout. Le temps est beau, le ciel et bleu, le soleil chauffe les rues et les nuages sont partis se cacher. C'est ce qu'on pourrait appeler "une journée parfaite". Mais pour moi, aucune journée n'est parfaite et si rien de mal ne se passe mal, ça rend la journée moins pire que les autres. Je suis pessimiste. Un défaut de plus à ajouter à ma liste. Je n'ai pas beaucoup de qualité, je suis parfois avec les adultes, j'ai des beaux yeux, je m'habille bien et je m'y connais bien en cinéma, chose que je partageais avec ma mère, mais bon... c'est tout. Mes défauts par contre, je pourrais en écrire un dictionnaire. Je suis méchant, égoïste, malheureux, je ne prends pas soin de ma copine, hypocrite, salaud, je m'en fou de tout, pas tactile, colérique, je fais des crises et je n'ai aucun gout en musique. Bref, je ne suis pas le goal niveau personnalité mais je suis comme ça e si quelqu'un ne m'aime pas, qu'il aille se faire foutre.

J'arrive devant l'école, et il est là, adossé contre les grilles. Aujourd'hui, il porte une chemise blanche boutonné jusqu'en haut avec par-dessus un t-shirt noir. Un pantalon droits noir et des Fila blanche. Je n'aime pas ses chaussures mais sur lui, ça convient avec son look. Je ne vois à nouveau aucune parcelle de sa peau sauf son visage. Il porte encore et toujours son bonnet noir qui cache ses cheveux ainsi qu'une paire de lunette de soleil. Il est bien habillé lui aussi. Toujours dans les teintes foncées. (voir média)

Je m'approche vers lui. Son visage est baissé vers le sol comme toujours, et il a des écouteurs dans les oreilles. Il a dans sa main, son fameux briquet qu'il serre fort. J'arrive à son niveau et je remarque qu'il pleure en silence. Je suis en face de lui et il doit voir mes chaussures apparaitre près des siennes parce qu'il lève le regard vers moi et s'essuie vite les yeux sous ses lunettes noirs.

« Ho hi ! je t'avais pas vu arrivé, tu es là depuis longtemps ? »

« Pourquoi tu pleurs ? »

« Pour rien, je te l'ai déjà dit je suis faible haha » il range son briquet dans sa poche et serre ses main entre elles. Je crois que c'est une tique de gêne. Je ne réponds rien. Je ne suis pas d'accord avec lui, pleurer n'est pas pour les faibles mais mon père ma répéter ça toute ma vie, c'est comme encrer dans mon cerveau, je n'arrive pas à contredire à haute voix.

« Bon, on doit y aller monsieur je fais rire les autres pour partager mes heures d'arrêts » dit-il en se retournant pour marcher. Je ricane à sa blague et il se retourne d'un coup. Il me fait un sourire d'enfant qui fait ressortir ses fossettes. Il a l'air heureux d'un coup, comme si le fait de m'avoir fait rire avait refait sa journée. Je lui en fait un super léger en retour et nous marchons pour entrer dans le bâtiment.

Nous nous asseyons en "classe de détentions", il se sont cru dans un film mais bon. je m'assied comme toujours au fond de la classe côté fenêtre et contrairement à ce que je m'attendais, Lune ne s'assied pas au fond de la classe côté porte, mais à la table juste en face de la mienne.

« Encore les jeunes, on va finir meilleurs pote si vous continuez comme ça. » prononce le prof en entrant dans la classe. J'entends un rire de bébé accompagné de petit "squeak" quand il reprend sa respiration et je ne peux pas me retenir de sourire. J'essaie de comprendre pourquoi il rigole et quand je relève la tête, je vois le surveillant avec une casquette. Il a écouté les conseils de Mr. Capuche à ce que je vois. D'ailleurs, lui est entrain de mourir de rire, il se tient le ventre, et applaudi. Il a les larmes qui coulent sous ses lunettes et il n'arrive plus à s'arrêté. Il a de la chance de rire comme ça, en 1 ans et demi, je n'ai ris de cette façons qu'une seule fois, et c'est grâce à lui d'ailleurs.

Le prof nous demande de nous occuper parce qu'i a la flemme de nous donner du travail. Il aurait pu nous libérer mais bon.

Je sors mon carnet, et commence à le dessiner. Je le fais comme quand nous étions sur la rampe, lui en face de moi, un sourire au visage, sa mais tendu vers moi, comme s'il allait la mettre sur ma joue. Je ne sais pourquoi, mais ce dessin est mon préférée de tout mon livre. Quand je le regarde, j'ai envie de plonger dans mon carnet, pour revivre cette scène. Je me sentais bien à ce moment. Sa main était si froide, son épaule si fine, il avait l'air d'être frigorifié malgré son gros pull. Et maintenant que j'y repense, je n'avais pas envie qu'il s'en aille, j'avais envie qu'il reste à me parler, qu'il pose sa main sur ma joue avec délicatesse et que je garde ma main sur son épaule pour la réchauffée.

J'avais envie de tout ça et je ne sais pas pourquoi. 

3 taffes et un sourire [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant