Laïla Dieynaba Fall : la Dame

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Laïla était assise dans la cours tenant une poupée qu'elle considérait comme sa fille. Elle lui chantait toutes sortes de chansons dans le but de se remémorer des souvenirs qu'elle avait avec ses enfants. Le personnel de l'hôpital était très touché par son cas en particulier une certaine Adja qui venait souvent discuter avec elle, mais Laïla ne parlait pas et était tout le temps perdue dans son monde à elle.

_Laïla, kii Kane la?( Laïla, qui es ce?) lui demande Adja en prenant place à côté d'elle puis jeta un coup d'œil à la poupée.

_sama dôm leu Noor! Sama mame moma néwône sô amé dôm bou djiguéne touddé ko Noor ndakh Noor môy tekki leer ci arabe, bouko défé leera you yallah toppou ko fomou meuneu nekeu té dou meusseu nekkeu ci leundeum( c'est ma fille Noor! Ma grand-mère m'avait dit que si je venais à mettre au monde une fille, de la nommer ainsi car Noor signifiait lumière en arabe, comme ça la lumière de Dieu va la suivre partout où elle ira. Et elle ne sera jamais dans les ténèbres) lui explique Laïla qui venait de s'exprimer pour la première fois depuis qu'elle était dans cet endroit.

_ana Noor legui?( où est Noor à présent) demande Adja tristement.

_mingi ci lokho yallah, mom laako dinkeu bama niew après ma yobbou ko fou sorri ak Ahmad( elle est entre les mains de Dieu, c'est à lui que je l'ai confié jusqu'à mon arrivée après je l'amènerait loin avec Ahmad)

_Ahmad sa dôm leu?( Ahmad c'est ton fils?)

_loutakh malakay wakh hen! Kane môleu yonni rabbou alleu bi, Moussa moleu yonni, wakhal hen wakhal gaw, DOU MEUSSEU GUISS AHMAD WAKHKO NI AHMAD SAMA DÔM LEU DOUMA KO MEUSSEU SATHIE, DAMAKAY RAY BEUSS BOUMAKO SATHIÉ, DAMAKAY RAY!!( pourquoi dois_je te le dire hein! Qui t'as envoyé le diable? C'est Moussa qui t'envoie hein dit le moi vite. IL NE VERRA JAMAIS AHMAD, DIT LUI QUE AHMAD C'EST MON FILS, IL NE VA PAS ME LE VOLER. JE VAIS LE TUER SI JAMAIS IL ME LE VOLE, JE VAIS LE TUER!) Disait elle hystérique en empoignant le blouson de Adja qui essayait de la maîtriser, les gardes la saisissent pour lui enfiler sa camisole et la conduire dans la chambre d'isolation.

_guénee len ma fii, sama dôm yi daniô beugeu nanpeu!! AHMAD!!! NOOR!!!( faites moi sortir d'ici, mes enfants veulent téter!! AHMAD!! NOOR!!) elle s'enroulait par terre pour enlever cette cagoule qu'on lui avait enfilé et qui l'empêchait de bouger librement.

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1ans après

Laïla avait cessé de s'emporter vite et piquer des crises d'hystéries, avec le temps elle a développé une amitié avec Adja, d'ailleurs celle-ci l'avait aidé à retrouver ses esprits et elle lui avait raconté tout son histoire et la cause pour laquelle elle avait été emprisonné. Adja était meurtrie face à cette triste histoire, elle ne pouvait pas comprendre comment des personnes comme Moussa pouvaient exister dans cette vie.

Fama avait été interdite de venir rendre visite à Laïla du fait de ses mauvais comportements qu'elle avait auparavant en piquant des crises d'hystéries. Laïla n'avait pas eu de ses nouvelles depuis un bon moment et elle s'inquiétait pour son fils car ce dernier avait une maladie génétique dont Fama lui avait parlé, cependant elle ne savait pas exactement de quoi il s'agissait. Fama pour ne pas trop l'inquiéter n'a pas voulu lui raconter que ce dernier tombait tous les jours malade et que c'était sa patronne qui l'aidait financièrement avec les frais d'hospitalisation. Ahmad devait consommer tous les jours des médicaments pour aller mieux.

_Laïla ? Yaangi si djameu?( Laïla tu vas bien?) demande Adja qui était très attentive et compréhensive avec elle.

_waa! Alhamdoulillah( oui je rend grâce à Dieu) répond t_elle assise sur son lit, elle était pensive et triste.