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J'étais couchée ne pouvant pas réagir, Ahmad me manquait beaucoup, mère Nafi disait qu'à cause de la saison des pluies les routes étaient dangereuses du coup ils allaient mettre du temps avant de rentrer. Mon esprit tordu me disait parfois que peut être elle avait volé mon enfant, c'est absurde bien sûre car je suis très précieuse aux yeux de mère Nafi, elle et Fama m'ont beaucoup aidé dans ma vie, sans elles je serai dans de terribles situations. Quant à Fama c'est elle qui me nourrit et m'aide financièrement, elle insistait beaucoup pour que j'aille voir un médecin pour me consulter afin de voir ce dont je souffrais, mais j'ai peur que l'on me mette en prison s'il découvre  que j'étais dépendante à de la drogue. Comment j'ai pu être si négligeant pour me faire duper à ce point ? Qu'es que cet maudit association a voulu faire avec moi?

_yaangi tané?( es que tu t'es bien rétablie ?) me demande Fama qui portait Noor dans son dos, j'arrivais même plus à parler, je tremblait comme une feuille et j'avais de sévères palpitations.

_neenaleu niou dem hôpital ba sonneu ngeu degeur bopp nii( je t'ai dit fatigué qu'on aille à l'hôpital mais tu es très têtue) elle rajoute en me caressant les cheveux. Il pleuvait et le vent qui se dégageait me calmait un peu.

Fama s'en alla au travail, je devais donc m'occuper de Noor, je lui change sa couche dès que je me sentais mieux, contrairement à Ahmad elle était calme et ne faisait pas beaucoup de caprices. Ce que m'avait dit Fama à propos de la santé de mon fils m'inquiétais quand même car j'ignorais si cette maladie que souffre mon fils n'est pas similaire à celle de son géniteur. Le marabout avait dit que c'était du domaine de la médecine et non mystique, bien que je sois un peu rassurer j'appréhende quand même car il pourrai s'agir de n'importe quelle maladie. Toute façon à leur retour je l'amènerait faire de profonde analyses, je me sens très coupable envers mes enfants, car de par mon négligence j'ai failli nuire à leur santé à cause de ces injections toxiques.

*********

Je changeais la couche de ma fille lorsque j'entends des gens parler dehors en faisant beaucoup de bruit. Ma curiosité fut attiré donc je porte Noor et pars jeter un coup d'œil, c'est Fama qui était responsable de la maison vu que mère Nafi était au village mais puisqu'elle était partie au travail je me dois de lui mettre au courant de tout ce qui se passait en son absence. Je me dirige donc vers la cours et vois Soda parler avec des agents de la police, mais mon cœur avait raté un battement lorsque j'aperçois le diable.

"Je suis foutue"

Immédiatement je retourne à l'intérieur toute paniquée, je fais vite mes valises mais je me rend compte que je ne pourrai pas emporter avec moi toutes ces affaires.

" Ahmad"

Mon fils n'était pas avec moi, que vais_je faire ? Dès que je serai loin je vais appeler Fama pour qu'elle m'amène mon fils à son retour du village, j'irai me trouver un endroit loin de Dakar pour qu'il ne me retrouve jamais.

Je laisse alors toutes mes affaires et prend une couverture pour Noor, je regarde par la fenêtre et ils étaient entrain de parler. J'en profite pour passer par la porte de derrière, je passe par la fenêtre qui donnait sur le coin prière de la maison.

_ehhhhhh Laïla fô djeum!!( ehhhhh Laïla où tu vas comme ça?) s'exclame Maïmouna pour attirer l'attention des gens, je me précipite alors vers la sortie, il pleuvait et faisait un peu sombre dehors, je voulais qu'une chose être loin d'ici.

_ARRETEZ LÀ !! Criait un agent de la police et Moussa se mit à ma poursuite, Noor pleurait dans mes bras, je la serrais fort contre moi, j'étais quand même très faible donc je ne pouvais pas courir vite. Je pleurais en criant fort dans ma course, je ne voulais pas que le diable me rattrape mais c'était trop tard, la boue ralentissait ma vitesse de course et Noor pleurait très fort. Moussa me rattrapa et voulu me prendre ma fille.

Laïla Dieynaba Fall : la DameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant