Laïla Dieynaba Fall : la Dame

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*nitt yee sokhor tellement sokhor beaucoup sokhor très très sokhor pourquoi sokhor: baakh mô diekh* "OMZO DOLLAR"
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C'est dans une journée ensoleillée que Laïla quitte chez mère Nafi pour se rendre à son travail. Un sourire béat se dessinait sur ses lèvres, et son cœur était rempli de joie. La raison était que son fils, son petit Ahmad s'était réfugié dans ses bras tout à coup alors qu'elle était en pleine discutions avec Fama à propos de son talent pour la mode et couture. Ce contacte l'avait tant choqué que émerveillé, elle se demandait que c'était_il donc passé pour que son fils agisse ainsi alors qu'il était censé ne pas la connaître ni avoir aucune affinité avec elle après qu'elle l'est quitté alors qu'il n'avait que quelques mois à l'époque. Elle avait pleuré de joie hier pour ce geste, pour la première fois après deux ans elle avait droit de tenir à nouveau son fils dans ses bras. Mais ce qu'elle ignorait était que ce geste ne s'est réalisé qu'après mère Nafi ait promis à Ahmad de lui acheter son bonbon préféré s'il allait prendre Laïla dans ses bras, elle l'avait fait en toute discrétion pour que celle_ci ne se doute de rien dans le seul but qu'elle puisse enfin sentir l'affection de son fils. Pour Laïla se moment était très merveilleux mais malheureusement très bref car Ahmad s'était immédiatement détaché d'elle pour aller se réfugier dans les bras de mère Nafi, le petit Ahmad malgré ses deux ans et quelques était très intelligent ce qui impressionnait chaque jour Fama et mère Nafi.

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Elle arrive à son lieu de travail toute souriante, c'était bientôt la fin du mois de ramadan et donc l'approche de la fête de korité où beaucoup de clients se présentaient pour qu'on leur confectionne de nouvelles tenues tendance en cet occasion. Il y'avait donc beaucoup à faire raison pour laquelle elle rentrait tard.

_thieuy sama styliste bi( oh ma styliste!) s'exclame Cheikh à son arrivée, elle salua ses collègues avant de prendre place derrière sa machine.

_Cheikh! Elle dit timidement pour le saluer, ce dernier se mit à la taquiner comme d'habitude en lui parlant sans cesse de sa beauté.

_es que kham ngeu ni danga mignonne ( es que tu sais que tu es mignonne?) il lui dit, Laïla gênée baissa la tête mais elle était aussi énervée, même si elle sait que Cheikh aimait la taquiner cependant les compliments c'était pas son domaine, tout lui rappelait Moussa, comment il l'avait manipulé en lui disant tout le temps qu'il l'aimait et qu'elle était mignonne, donc à chaque fois qu'on devait la complimenter ça sonnait comme des insultes pour elle. En ce qui concernait les relations amoureuses aussi, elle y avait mit fin, d'ailleurs c'était si sérieux qu'elle se demandait si elle allait vouloir se marier un jour. Un de ces collègues du nom de Mountaga la dévisageait souvent avec insistance, au début elle pensait que c'était sa manière à lui d'observer comme ça les personne mais avec le temps elle commençait à soupçonner un intérêt qu'il aurait pour elle. D'ailleurs elle l'avait surpris un jour avec un autre collègue avoir une discussion la concernant. Avant d'être en couple avec Moussa, Laïla rêvait qu'un jour des garçons s'intéressent à elle malgré son apparence physique, c'était une sorte d'obsession. À présent elle ne voulait en aucun cas être aimé ni aimer en retour, pour elle l'amour c'était que du physique et rien de plus, il y'avait ni sentiments, ni émotions ni sincérité. Elle n'avait plus d'amour à donner à un garçon, son cœur s'était vidé de la capacité de tomber amoureux, donc c'était une insulte pour elle que ce Mountaga nourrisse des sentiments à son égard, elle se demandait même si ce n'était pas une autre version parfaite de Moussa qui voulait la piéger à nouveau et rendre sa vie misérable. À chaque fois qu'elle devait le rencontrer dans cet atelier un dégoût surgissait de son cœur, poussant même Mountaga à lui demander ce qu'il lui avait fait pour qu'elle se comporte bizarrement avec lui.