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_iow sa dara safouma tchim!( il y'a rien chez toi qui m'attire)

_loussi sama yone iow yama safoul ngay melni kou bireum di daw( je m'en fou au contraire c'est toi qui n'a rien d'attirant on dirai quelqu'un qui a la diarrhée)

_woy noppilène beuri ngène thiow( fermez là vous parlez trop)

_hey moytouma deh, iow nga khamni fi lala Ousmane wakh ni dala nop nga kay vent dieppi naleu Khadija ( méfie toi de moi, tu m'énerve à cause du fait qu'Ousmane t'as avoué ses sentiments et tu l'as ignoré)

_loussi sa guatt( en quoi ça te regarde?)

_boudone mane deh ma nangou( ça aurait été moi j'allais accepter)

_mane douma kouy accepté kouné ci sama life, Ousmane baadola leu kham nako bou bakh dofouma ni nienéne yi( je n'accepte pas n'importe qui dans ma vie, Ousmane est un lache je le connais très bien je ne suis pas conne comme les autres filles)

Je fixe mon téléphone depuis qu'on a quitté l'enceinte de l'école, pourtant je ne fais rien d'intéressant là-dessus, j'écoute les filles parler de leur vie et n'importe quoi, se ne sont pourtant pas mes amis, ma meilleure amie Astou l'est, puisqu'on habite toutes dans le même quartier nous partageons le chemin vers l'arrêt bus pour rentrer. Astou est comme elles, c'est à dire bavarde, énergique, sociable, capricieuse et surtout les filles convoitées par la gente masculine de notre lycée. Moi, je suis tout ce que les garçons n'aime pas, c'est à dire maigre sans forme, discrète, timide, dépressive, complexé, quand je marche avec elles je les regarde en toute discrétion avec envie, je les observe comme un pervers en m'attardant sur leur fesses, leur seins leur hanches, leur sourire, elles sont juste parfaite, elles sont tout ce que je rêve d'être c'est à dire attirante, j'ai beau vouloir refoulé ce sentiment de manque, cette obsession de me comparaître aux autres, pourtant je l'ai toujours été depuis mon enfance on se moque de moi, de ma corpulence à chaque fois que les uniforme d'école arrivaient je l'emmène toujours chez le tailleur, et jusqu'à présent, je ne fait même pas mon âge, j'ai beau avoir 19ans je ressemble à une gamine de douze ans, j'ai même honte de dire mon âge, c'est pourquoi je laisse les gens imaginer mon âge, et sans aucune exception personne n'a deviné mon âge, certain me donne entre 14 et 13 d'autre vu la classe que je fais sont obligés de me donner 15 ou 16 ans.

Quand je sors pour aller quelque part, je suis obligée de porter des manches longues, même en période d'été, je baisse la tête pour éviter le regard des gens sur moi, pour ne rien arranger ma famille, le peu d'amis que j'ai, les voisins, les proches de la familles ne cessent de me harceler au quotidien sur mon physique, " tu es toujours aussi maigre?" " quand es que tu vas grossir?" "tu es trop maigre faut grossir" même ma mère s'y met, c'est des ricanements, des moqueries, chuchotement c'est juste insupportable.

Je fais face à d'autre soucis avec mes parents qui je suspecte ne pas m'aimer, ma mère m'a toujours éloigné d'elle je ne sais pas si c'est volontaire ou involontaire. Mes parents ont divorcé et j'ai toujours vécu avec ma grand mère chérie, c'était mon univers, avec elle j'ai vécu le bonheur absolue malgré quelque litige dont j'étais la cause car a force d'être gâter on fini par être capricieuse, jusqu'à l'âge de quinze ans, à cette époque je me préparais pour rejoindre mon père au Congo je me souviens ma grand mère parlais au téléphone avec mon père pour le conseiller sur comment m'entretenir et comment je suis, je regrette de ne l'avoir pas prise dans mes bras pour lui dire au-revoir, j'ai appris en revenant du Congo qu'elle était morte quelques jours après mon départ. On a pas voulu me mettre au courant sur sa mort pour ne pas me brusquer , mais au fond de moi j'avais senti qu'elle était partie car depuis que j'étais au Congo je ne l'ai pas eu au téléphone, j'avais aussi peur de demander et qu'on me dise la vérité.

Au Congo c'était aussi un autre problème, avec mon père c'était conflit sur conflit à cause de ma belle mère, au début avant de se marier avec mon père c'était genre cool et sympa, mais un jour j'ai appris qu'ils allaient se marier par la bouche d'autres personnes ça m'a blessé qu'eux même me l'ait pas dit. Alors ayant sur ma possession un carnet secret offert par une tante pour Noël, j'ai décidé d'y verser toutes ma colère, j'ai insulté ma belle mère dedans en la traitant de tous les noms possible. À cet époque la nièce de ma belle mère était venu en vacance, jamais j'aurai soupçonné qu'elle me trahirait donc j'ai jugé bon de laisser traîné mon carnet partout et n'importe où, mais en emportant la clé avec moi, je ne sais pas pourquoi et comment elle a prit mon carnet pour le donner à belle mère, les gens ont douté de mon caractère calme timide et sainte. Mon père a convoqué une réunion avec ma belle mère et quelque membre de la famille au Congo, je ne sais même pas ce qui se passait, j'ai vu le carnet dans les mains de mon père et j'ai failli faire une crise cardiaque. Ils m'ont sermonné, crié dessus, reproché beaucoup de chose et j'étais morte de honte, je crois que c'est à partir de là que ma belle mère a pris ses distances avec moi, j'étais terriblement désolé je regrettais d'avoir fait ça, et surtout j'étais surpris par moi même de mon acte car c'était pas de mon habitude de faire ça. Avec ma belle mère c'était des malentendu, j'avais même fait la grève de la faim quelques mois avant mon départ pour le Sénégal, j'avoue qu'elle aussi n'est pas facile à vivre en plus elle aimait me provoquer, et je déteste qu'on me domine ou me dire quoi faire ou pas, mon père me parlais même pas à cause de tous ce que ma belle mère a pu lui raconté seul dans leur chambre. Depuis mon retour du Congo déjà le fait que ma grand-mère n'y était plus fut un grand changement mais en plus de cela les conflits entre mes oncles à cause de leurs femmes et enfants devenaient insupportable, ma mère vit seul dans une chambre chez son défunt marie mort avant mon arrivée, mes soeurs et moi avions vécu avec elle mais je me sentait à l'aise avec mon oncle maternel chez ma grand mère où c'est animé, car chez ma mère c'est un peu calme en plus avec elle on se dispute tout le temps, elle est bipolaire, elle me crache des choses horrible, elle me rabaisse tout le temps, et je ne me sens pas à l'aise avec elle car je ne suis pas habituée à elle j'ai jamais vécu avec elle. A chaque fois que mon père m'envoie de l'argent pour mes études elle en profite, je tombe parfois malade je lui en parle elle me lance des regard sombre pour montrer son agacement, même si elle essaie d'être une bonne mère je ne pourrai pas m'en rendre compte car elle agit comme si elle ne s'intéresse pas à moi, son problème c'est l'argent, je ne sais pas si mon comportement envers elle ou la manière dont je parle d'elle est bien mais je suis juste perdu, mon père me fait aussi subir la honte à chaque fois qu'on me vire de l'école à cause de la scolarité, je suis restée l'intervalle de deux mois à la maison à cause de ça, parfois j'ai même pas des habits descente et présentable à porter, heureusement que mes proches à l'étranger m'envoie des habits.

J'arrive chez moi enfin épuisé, je pars boire de l'eau histoire de me rafraîchir un peu, je ne remarque pas mon bol de riz à l'endroit que l'on a l'habitude de le poser, sûrement aujourd'hui ils ne m'ont pas servit le repas.

_Laïla wathie nga?( tu es de retour Laïla!) me demande la femme de mon oncle Idrissa qui s'appelle Kiné.

_waw( oui) je répond timidement dans la chambre en me déshabillant.

_tay deh Oumou moh ayé kham nga djikome, am cent franc nga djeundi bourou ak spaghetti ci Ablaye( aujourd'hui c'était le tour à Oumou tu la connais bien, voilà cent franc et achète du pain spaghetti avec)

Je prend timidement l'argent, ma mère ne nous donne que cinq cent franc pour moi et mes frères et soeurs, parfois pas du tout ayant comme justification un manque d'argent, mon père a cessé de m'envoyer de l'argent depuis la classe de première, ma mère et moi l'avons harcelé depuis le début de la rentrée, il disait qu'il allait envoyer mais jusqu'à présent ça ne s'est pas réalisée et tout à coup plus aucune nouvelle, je lui veux tellement, attendre que je sois en terminale pour me faire ça, c'est ma mère qui s'occupe de ma scolarité, j'ai du commencé au lycée sans être inscrit, j'avais étudié là-bas depuis le primaire c'est pourquoi on m'a laissé commencé à cause de mon ancienneté, mais mon père ne nous avez pas fait signe, j'avais peur d'aller à l'école publique où j'entendais que les élèves n'étudiaient pas, que y avais que des grève, mais ma mère ma pour la première fois soutenue pour mes études et je lui en serait reconnaissant, déjà au primaire c'était mes oncle qui me finançait mes études, je me demandait si mon père arrivait à dormir sans pensée à moi et à ce que je pouvais vivre.

Laïla Dieynaba Fall : la DameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant