Chapitre 35 : Retrouvailles, cuisine et défaite.

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Chansons avec laquelle j'ai écris ce chapitre :

Strange things will happen - The radio dept.

Simple as this - Jack Bugg

Chapitre 35

PDV Serena

-Ro?

Je me levai de ma chaise au moment où il passa la tête par l’encadrement de la porte, ses cheveux touchant presque au plafond tant il était grand.

Mon estomac se tordit. Il était beau avec son nez rouge et ses boucles humides à cause de la température extérieure.

J’avais autant envie de le gifler que de l’embrasser. Lui et son air effronté. Son foutu air effronté.

-Ro!

Il avait les yeux grands, comme s'il n'arrivait pas à croire que je sois là.

Ça me prit quelques secondes avant de me souvenir du pourquoi je lui en voulais autant. Et le voir souriant suffit à faire exploser toute ma tristesse, ma colère et mes reproches.

-Ça ne te tentai pas de répondre à mes messages? Tu n’avais pas envie de m’annoncer que tu allais partir six putain de bordel de mois? T’es un sacré beau con, Harry, me laisser poiroter pendant quatre jours pour quelque chose qui n’est même pas de ma faute! Comment t'as pu me faire ça?

Il leva les yeux au ciel, ses joues rougissant d'énervement. Je voulais juste qu'il me prenne dans ses bras. Je voulais juste qu'il me rassure. Ça faisait tellement de bien de le voir.

-J'ai eu peur, d'accord? cria-t-il en retour. Et pas de ta faute? Tu n'as rien fait! Toi, comment t'as pu me faire ça?

-Oh, alors là, c'est une blague Harry? Tu vas y revenir toute la vie? Ça t'arrive de grandir?

-Non, je suis trop occupé à me prendre la tête avec toi!

-Alors pourquoi tu ne me dis pas tout de suite que c'est fini pour aller repartir te cacher?

-T'es une sacrée emmerdeuse Serena!

-Ah oui? T'es revenu avec Serena?

-C'est ton putain de prénom nom d'un chien!

-Va te faire...

Je ne savais plus qui avait fait le premier pas, qui avait pris la première main ou pourquoi exactement je n’avais pas fini ma phrase, mais sa bouche s’était heurtée à la mienne, me réduisant brusquement au plus beau silence qui soit.

Sa large main agrippait l’arrière de ma tête et j’avais passé une main dans la poche arrière de son jean.

 Je ne savais pas non plus pourquoi j’avais été aussi faible, pourquoi mes défenses s’étaient détruites aussi facilement. C'était juste trop bon, trop nécessaire, trop vital. On avait opposé un sentiment de haine à un sentiment de paix, de manière totalement spontanée.

Tout ce que je savais se réduisait à ses lèvres qui se mouvaient contre les miennes, sa langue qui s’enroulait autour de la mienne, sa deuxième main qui venait caresser mes côtes et ce sentiment de retrouver ma maison. Une douce chaleur me chatouilla de la tête aux pieds. J’avais envie de réduire chacun des infimes millimètres qui nous séparaient. C’était enivrant, exaltant. Son nez froid qui me caressait la joue contrastant avec le feu ardent de sa bouche.

YELLOW : Tome I - Avec HSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant