Chapitre 51
PDV Serena
-Ça fait du bien de voir ton petit visage.
Je me cachai sous mon drap goutant en même temps à la chaleur du lit toujours alléchante, même après une longue nuit de sommeil.
-Hé, s’offusqua-t-il. Pas le droit de te cacher.
Je laissai dépasser mes yeux plissés, le regardant me pointer d’un doigt accusateur. Je cédai finalement et lui tirai la langue avant de repousser mes couvertures sous mon menton.
-Tu es belle.
-Je sais.
-Tu dis toujours ça pour que j’arrête de te complimenter.
-Tu as fait un Sherlock de toi, dis donc.
-Toujours aussi agréable, le matin.
-Je t’aime quand même, répondis-je avec un petit sourire.
Je fus récompensé par un pincement de lèvres et de deux fossettes joyeuses, aux coins de ses joues.
J’attrapai le bout de ma tresse et enlevai l’élastique, libérant plusieurs mèches ondulées autour de moi.
Qui aurait cru, Harry continuait ses bonnes habitudes, soit de me réveiller tôt même la fin de semaine. Sauf que cette fois-ci, c’était légèrement diffèrent. Je m’étais réveillée en grommelant au son d’une sonnerie persistante de mon IPad qui ne voulait pas cesser, peu importe si je ne répondais pas. Quand j’eus enfin la force de me lever et d’accepter l’appel Skype, un jeune homme torse-nu dans des draps blancs d’hôtel m’avait souri de toutes ses dents blanches, ses yeux verts pétillants de malices.
Et désormais, je n’avais plus le choix que de devoir parler, un samedi à une heure beaucoup trop matinale.
Harold avait lui aussi semblé vouloir prendre part à la conversation, le petit félin s’étant couché près de moi, juste assez pour que la caméra de l’IPad capture le bout de son museau moustachu.
-Tes yeux bouffis, tes cheveux en bataille, je ne pouvais pas manquer ça, continua mon petit ami, un sourire en coin.
-Je suis supposé le prendre comment?
Son rire résonna alors qu’il repositionna son téléphone portable sur sa taie d’oreiller, m’offrant quelques petites secondes d’un torse tatoué et évidemment nu, avant que sa caméra ne se refixe sur son visage qui s’écrasait contre un oreiller.
-Cesse de faire ton exhibitionniste Harry.
Ça faisait bizarre de se retrouver dans une situation aussi habituelle alors qu’il était à des milliers de kilomètres de moi.
-Je pense au contraire que je suis un exemple, un modèle. Tu devrais faire comme moi.
Je levai les yeux au ciel. Harold, comme pour m’appuyer, donna un coup sur l’image animée d’Harry.
J’avais toujours appréhendé notre première conversation Skype, ayant peur que ce soit un moment bizarre et gênant. Je nous avais imaginés, nous regardant dans le blanc des yeux en piétinant nos mots, se racontant des choses sans importance pour éviter les vides.
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YELLOW : Tome I - Avec HS
Fanfic« (…) Puis, alors qu’elle fit une blague sur les cheveux indisciplinés du jeune homme, elle tendit la main pour les ébouriffer. Il rit, de manière enfantine alors qu’il attrapait la main de la blonde pour la repousser de sa tignasse bouclé. Dès que...