Chapitre 44
PDV Serena
Le cours de Droit constitutionnel était extrêmement long. Et même long, c’était un euphémisme. La plupart des cours duraient plus d’une heure, ce cours-ci était une exception, le moins long avec une heure et demie seulement.
J’avais envie de rire.
J’avais l’impression d’être assise depuis trois heures d’affilées. Mes camarades semblaient penser comme moi. La plupart avaient les paupières à demi ouvertes. Tobey, à mes côtés, dormait carrément.
Durant cette heure, j’appris qu’Éli, cette fille qui semblait me détester au plus haut point, non seulement s’était entichée d’Harry mais aussi de Tobey. Ce n’était pas l’unique chose que j’avais apprise sur elle, elle jacassait depuis le tout début du cours de sa vie. Ce qui ne dérangeait pas le moins du monde le professeur à moitié sourd. Le vieux bonhomme semblait bien sympathique avec son embonpoint et son petit sourire or, il ne respirai jamais. Le cours était meublé du seul son de sa voix qui ne coupait pas une seule fois, même pas pour prendre une respiration entre chaque phrase. Il devait battre des records.
J’avais rapidement décroché, trop occupé à fixer le SMS d’Harry en cachette, me demandant vaguement comment répondre. Même avec mon absence de réponse, je savais qu’il viendrait me chercher. Cinq minutes plus tôt, il m’avait renvoyé un message pour me dire qu’il arriverait après sa répétition, vers les 15h. J’espérais seulement qu’il ne sortirait pas de son Range Rover, histoire de ne pas attirer l’attention davantage sur nous. Ce que je ne voulais définitivement pas.
Quand le cours se termina enfin, je m’empressai de réveiller Tobey et de ranger mes choses. Je sortis ensuite de la classe rapidement tout en composant le numéro de Marcello. Ce dernier m’avait appelé en boucle depuis hier soir. Il répondit à la première sonnerie, son accent italien familier me faisant sourire :
-Mi amore. Tu ne répondais plus.
-Désolée, répondis-je sans plus d’explication. Tu vas bien?
Je marchai jusqu’au café étudiant où je déposai mes affaires sur une petite table métallique. J’aperçus Ruan et le saluai de la main. Il me répondit avec un sourire avant de replonger le nez dans un devoir.
Il restait encore quelques minutes avant qu’Harry arrive. Je m'asseyai, l'estomac trop tordu de stress pour avaler un petit quelque chose.
-Oui, ça va mais… C’est la folie depuis que tout le monde sait que tu sors avec ton chanteur.
-Comment ça?
-J’ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle…
Je soupirai, sentant une migraine poindre déjà.
-La bonne?
-Les acheteurs sont omniprésents, on fait plus d’argent qu’on n’en aurait jamais fait chez Vogue. J’ai demandé à des amis de faire des statistiques et si personne ne tente de nous faire couler, on pourrait se rendre au million avant la fin de l’année. D’ailleurs, j’ai besoin que tu m’envoies quelques articles pour meubler un peu le site, ce serait bien.
-Aucun problème. C’est génial Marcello, tu fais un travail extraordinaire, répondis-je sincérement en tentant de me donner un peu d'entrain. C’est quoi la mauvaise nouvelle?
-Depuis que tout le monde sait que tu es avec ton bello chanteur… J’ai reçu des plaintes.
-Comment ça? m’insurgeai-je, un peu trop fort.
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YELLOW : Tome I - Avec HS
Hayran Kurgu« (…) Puis, alors qu’elle fit une blague sur les cheveux indisciplinés du jeune homme, elle tendit la main pour les ébouriffer. Il rit, de manière enfantine alors qu’il attrapait la main de la blonde pour la repousser de sa tignasse bouclé. Dès que...